WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Essai d'évaluation des mécanismes onusiens de protection et de promotion des droits de l'homme.


par Ichrak Mekni
Faculté de droit et des sciences politique de Tunis - Master de recherche en droit international humanitaire et droits de l'homme 2018
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

PARAGRAPHE II : ANALYSE DU SYSTEME DES PLAINTES ET COMMUNICATIONS AYANT UNE BASE CONVENTIONNELLE

En ce qui concerne l'analyse du système des plaintes et communications, une précision terminologique s'impose.

D'une façon générale, de préférence, on emploi le terme «plainte » lorsqu'un Etat prétend qu'un autre Etat ne respecte pas ses obligations, tandis qu'on utilise le terme de « communication » quand il s'agit d'allégation émanant d'un particulier ou d'un groupe d'individus. La question terminologique n'est pas vraiment tranchée, car les instruments prévoyant les mécanismes de contrôle et de garantie des droits de l'homme ne traitent pas ce point et n'en font pas la distinction.

Ainsi, le Pacte internationale relatif aux droits civils et politiques applique le terme de communication en ce qui concerne les Etats parties comme sons Protocole facultatif le fait dans le cadre des particuliers dans son article premier. Ainsi, la Convention contre la torture emploie indifféremment le terme de communication pour les Etats et ce dans son article onze.

On verra d'abord, les conditions de recevabilité des plaintes et des communications (A) ensuite, la procédure de requête (B).

A- LES CONDITIONS DE RECEVABILITE :

D'une manière générale, les conditions de recevabilité touchent plusieurs niveaux. Des conditions liées à la compétence ratione materiae, ratione personae, ratione temporis, et enfin la compétence ratione loci.

Le Comité des droits de l'homme, par exemple, déclare une communication irrecevable quand elle est incompatible avec les dispositions du Pacte'°°. En effet, il ne peut pas examiner les communications portantes sur des violations présumées des droits de l'homme qui ne figurent pas dans le Pacte. Les conditions de recevabilité ratione personae comprennent l'individu et l'Etat. S'agissant de l'individu, il doit être un particulier, connu et victime d'une violation. Il est exclu dans ce contexte donc, toute personne morale .Il s'agit d'une personne physique et ne peut en aucun cas être anonyme'°' ainsi qu'elle doit démontrer qu'elle est elle-même la victime de la violation, prétendant des allégations biens fondées, c'est-a-dire qu'il faut fournir des preuves suffisantes, et sans causer un abus de droit. En outre, la victime doit épuiser tous les voies de recours internes et que la communication ne doit pas être examinée par une autre instance internationale simultanément. Quand aux conditions relatives à

100 Observations générales N °24 (52) du 2 novembre 1994 concernant les réserves.

101 L'article 3 du Protocole facultatif du Pacte international relatif aux droits civils et politiques

43

l'Etat, on parle ici des compétences ratione temporis et ratione materiae. La première se rapporte à l'application du texte de la convention ou du Pacte établissant le mécanisme de contrôle, généralement après son entrée en vigueur mais aussi en respectant les réserves et les exceptions selon chaque convention. Concernant la compétence ratione loci, elle est liée à la place ou l'endroit de la violation pour pouvoir savoir l'Etat responsable.

Concernant le mode d'examen des communications, tout le monde peut porter à l'attention de l'ONU un problème de violation présumée des droits de l'homme102.

Il existe différents mécanismes de recours individuel, par lequel, tout particulier peut soumettre aux organes de contrôle compétents, une communication dite aussi requête, quand il est victime d'une ou plusieurs violations des droits de l'homme prévue (s) dans les instruments juridiques fondamentaux des droits de l'homme.

Une fois la communication est recevable, l'examen touche le fond et donc toutes les informations reçues par l'organe de contrôle, tant de l'Etat que de l'individu. Les comités examinent chaque affaire en séance privée. Bien que le règlement intérieur de certains d'entre eux prévoie une procédure partiellement orale, leur pratique est d'examiner les requêtes uniquement sur la base des renseignements communiqués par écrit par le requérant et par l'État partie. Par conséquent, Les comités n'acceptent pas les communications orales des parties, ni de preuves enregistrées sur support audio ou vidéo. Ils s'en tiennent aux renseignements fournis et ne cherchent pas à vérifier les faits de manière indépendante. Le requérant a ensuite la possibilité de faire des commentaires sur les observations de l'État partie, après quoi le comité peut procéder à l'examen de la recevabilité et du fond de la requête. Dans certains cas, toutefois, le comité décide d'examiner en premier lieu la recevabilité. L'État partie n'est alors invité à formuler des observations sur le fond que si le comité déclare la communication recevable. Dans tous les cas, le requérant a la possibilité de faire des commentaires sur les observations de l'État partie sur le fond. La décision adoptée par le comité est communiquée simultanément au requérant et à l'État partie103.

Le Comité des droits de l'homme peut instituer un groupe de travail et le charger d'examiner le cas et lui faire des recommandations concernant les « constatations » que le CDH doit établir. Contrairement à ce dernier, le Comité pour l'élimination de discrimination raciale peut faire des recommandations et non seulement de simples constatations104.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus