1.1.2. CADRE
THÉORIQUE
Pour approcher ce présent phénomène
observé dans le commerce d'habillement à Lubumbashi, nous allons
devoir nous baser sur les théories suivantes :
1.1.2.1. THÉORIE DE CONTINGENCE
Pour Lawrence & Lorsch (cités par Sem, 2013), la
théorie de la contingence considère que les formes d'organisation
dépendent des conditions auxquelles elles sont confrontées. Cette
théorie propose alors de réfléchir à la meilleure
organisation en prenant en compte les variables économiques et les
conditions du marché.
Car la problématique adoptée par ces auteurs va
à l'encontre de l'idée classique de l'existence d'un « one
best way », c'est-à-dire de l'existence d'un modèle
organisationnel applicable pour toute organisation indépendante des
considérations sur son environnement.
En distinguant les différentes formes de pressions
environnementales (technologique, politique, économique, sociale,
écologique, légale, commerciale, concurrentielle, etc.), il
parait pour ces auteurs que, l'organisation n'est donc plus comme un
système global et homogène ; En fonction du degré de
turbulence de ses environnements, toute partie des modes structurelles de
l'organisation s'adapte et évolue (dynamique organisationnelle).
1.1.2.2. THÉORIE CONTEXTUALISTE
Pour Brouwers & al. (Cité par Sem, 2013),
l'approche contextualiste cherche à expliquer comment les variations du
contexte organisationnel dans le temps combinées à des
événements (changement) contribuent à forger des pratiques
organisationnelles et à les faire évoluer; de ce fait, la
spécificité de cette analyse est de chercher à
appréhender les éléments du contexte dans leur influence
sur les phénomènes observés.
Ces auteurs n'ont cherché qu'à compléter
les différents travaux de Pettigrew (cité par Sem, 2013), qui
avait pensé que l'analyse contextualiste requiert que les
phénomènes puissent être appréhendés à
un niveau d'analyse vertical et à un niveau d'analyse horizontal. Ces
deux niveaux d'analyse se trouvent en relation d'étroite
interdépendance à travers le temps.
§ Le niveau vertical comporte l'articulation de ce qui
est externe à l'organisation (facteurs environnementaux,
économiques, sociaux, politiques etc.), et de ce qui est interne (la
structure, la culture, la technologie, le mode de management) ;
§ Le niveau horizontal se rapporte à la
séquence interconnectée des phénomènes dans le
passé, le présent et le futur; ce qui correspond à la
dimension processuelle, celui-ci recouvre les interactions et les
différents contextes au fil du temps.
Un peu plus tard, tous ces travaux sur cette approche dite
« contextualiste » ont été
complétés de nouveau par Pichault & Nizet (Cité par
Sem, 2013), qui ont pensé que dans un contexte de profonds changements,
le cadre d'analyse théorique du contextualisme parait un outil de
travail privilégié dans toute recherche en générale
et spécifiquement en science de gestion. A cet effet, ces deux auteurs,
pour parachever les travaux de Brouwers et ses collaborateurs, ont
dressé le cadre d'analyse contextualiste qui se présente comme
une manière d'approcher le changement en y mettent
l'accent ; pour ce faire, sur trois concepts clés
et leurs interactions : le contenu, le contexte et le processus. Soit la
figure ci-dessous :
Figure 1. Analyse contextualiste
Source : Brouwers & al. (1997)
§ Le contenu : puisqu'il
désigne le domaine auquel le chercheur a décidé de
s'intéresser, c'est-à-dire la réponse au
« quoi » du changement ; alors dans notre cas, il
s'agit bien évidemment du commerce d'habillement à Lubumbashi;
§ Le contexte : étant
donné qu'il désigne les facteurs susceptibles d'influencer le
contenu et son évolution, alors une distinction est opérée
entre l'externe et l'interne de l'organisation qui renvoie à des niveaux
d'analyse distincts ayant chacun leur spécificité et leur
temporalité propres, Ce qu'il est question de répondre au
« pourquoi » du changement; dans notre cas, il s'agit de la
minimisation des coûts afin d'accroître le chiffre
d'affaires ;
§ Le processus : cette
dernière dimension a trait aux initiatives des acteurs (les uns
cherchant à faire évoluer la situation dans une direction
donnée, les autres plutôt à la stabiliser) et aux rapports
de pouvoir qui se développe entre eux ; donc la réponse au
« comment » réagir à ce changement, autrement
dit le choix des différentes stratégies qui permettraient
à ces commerçants de réagir promptement à ce
changement.
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