CONCLUSION PARTIELLE
Par ce troisième et dernier chapitre, nous avons eu
à présenter les données issues de nos enquêtes,
à analyser et interpréter les résultats de cette
étude, à valider notre hypothèse qui a été
suivie par des discussions et suggestions selon lesquelles la croissance du
chiffre d'affaire dans le commerce d'habillement à Lubumbashi passe
rationnellement par la minimisation de l'ensemble des coûts en
l'occurrence du coût d'achat et/ou coût de distribution des
produits, mais tout en ayant un contrôle parfait de la qualité de
produits à vendre.
En outre, nos suggestions ont été encore
formulées dans le sens que le commerce d'habillement au contexte Lushois
est plus influencée par les hors médias (PLV et B à O) et
non par les medias puisque ne faisant que gonfler les dépenses
inutilement, c'est-à-dire pas d'accroissement de chiffre d'affaires
correspondant.
D'où le mieux est de chercher à gérer son
entreprise de vente d'habillement, selon le régime des stratégies
génériques et celles du marketing mix au contexte de
distribution.
CONCLUSION
GÉNÉRALE
Ce présent travail est le fruit de notre observation
active produite par une curiosité de pouvoir comprendre scientifiquement
la vente d'habillement, d'où cette étude est intitulée
« les stratégies marketing influençant le commerce
d'habillement à Lubumbashi, cas de la commune de
Lubumbashi ».
Nous sommes partis de l'observation faite depuis plus ou moins
cinq ans, selon laquelle jour après jour, le commerce d'habillement
devient davantage un des marchés de grande concurrence que ce soit au
niveau local ou mondial ; de ce fait, ce marché dit
hyperconcurrentiel, demande à ses agents afin d'accroitre leurs chiffres
d'affaires, de pouvoir recourir aux différentes stratégies
marketing relatives au produit, au prix, à la distribution et à
la communication (media et hors media).
Toute fois, sur un marché de grande concurrence, la
communication media s'avère toujours l'une des stratégies
marketing la plus puissante, à laquelle une entreprise pourrait
inévitablement recourir en vue de ressortir une certaine
différence d'offre de ses produits par rapport à la concurrence.
Et d'arriver à accroitre son chiffre d'affaire.
Au départ nous nous sommes posé la question de
savoir les raisons qui font que certains commerçants d'habillement ne
recourent pas à la communication media afin d'accroitre leurs chiffres
d'affaires.
Nous avons par la suite cherché à construire un
cadre théorique de l'étude afin d'arriver à mieux
comprendre notre thématique d'étude, et cela nous a
été possible grâce à l'exploration de la revue de
littérature existante en sciences économiques et de gestion en
termes de communication commerciale et d'avantage concurrentiel.
Après avoir parcouru la revue de littérature, la
question de recherche ou d'étude a été formulée de
la manière que voici: « Quels sont les facteurs qui expliquent le
fait que les chiffres d'affaires de certains commerçants d'habillement
s'accroissent sans recours à la communication média
? ».
La réponse provisoire émise à cette
question qui constituait notre hypothèse était la suivante :
« Certains commerçants d'habillement, afin d'accroitre leurs
chiffres d'affaires, minimiseraient plus leurs dépenses
communicationnelles par la non-application de la communication media mais
plutôt celle dite hors media (PLV et B à O), et tout en
faisant aussi recours aux stratégies de coûts et de
différenciation ; certes, il s'agit de la pratique du mix marketing
au contexte de la distribution.
Pour nous permettre de matérialiser la recherche et
vérifier la proposition de la réponse, méthodologiquement,
nous avons fait recours à la recherche documentaire et l'approche
quantitative qui nous ont permis, sur base des techniques d'enquête par
questionnaire soumis aux responsables d'entreprises de vente d'habillement
à Lubumbashi pour une période de l'année en cours, de
recueillir les informations nécessaires en vue de confirmer ou infirmer
notre hypothèse.
Nos données recueillies ont fait l'objet d'une analyse
selon la méthode de statistique descriptive qui, consistant à
réunir des données chiffrées à partir d'un
échantillon, puis à les analyser, commenter et critiquer sur base
d'une saisie informatique à l'aide du MS-Excel avec des tableaux et des
graphiques.
Les résultats de cette étude montrent que
l'accroissement du chiffre d'affaires dans le commerce d'habillement à
Lubumbashi et/ou dans la commune de Lubumbashi, passe par la minimisation de
l'ensemble des coûts, en l'occurrence du coût d'achat et coût
de distribution des produits mais tout en ayant un contrôle parfait de la
qualité de ces produits à vendre et que la seule forme de
communication qui soit cohérente avec cette théorie de
minimisation est bien évidemment les hors medias (PLV et B à
O).
Cette approche nous laisse comprendre en toute évidence
que, l'ambiance et l'atmosphère sont plus importantes que les produits
présentés (parfois même vendus plus chers qu'ailleurs),
puis que révélant de l'enchantement de distribution faisant ainsi
du point de vente un lieu de stimulation sensorielle et esthétique ainsi
qu'un espace d'interaction entre le client et les produits propices à
une expérience agréable. On parle de ce fait, en termes de
fun-shopping (divertissement) et retailing (distribution) ; certes, il
s'agira donc de faire preuve du « marketing relationnel ».
Eu égard à ces résultats, nous confirmons
l'hypothèse retenue pour cette étude.
Nous ne pouvons terminer ce présent travail sans
évoquer les forces et faiblesses inhérentes à tout projet
de recherche, ces forces et faiblesses constituent certes les limites pour
notre travail de mémoire que nous situons sur trois plans :
§ Sur le plan théorique, les
différentes théories que nous avons mobilisé telles
que : la théorie de la contingence, la théorie
contextualiste et celle des avantages concurrentiels, ne nous ont permis que
d'être plus focalisé sur le couple dirigeants/actionnaires (les
propriétaires) de l'entreprise ; d'autres chercheurs peuvent
approfondir cette présente étude en se basant sur la
théorie des parties prenantes de Richard Freeman qui place la
réflexion au delà de ce couple pour intégrer la nouvelle
donne caractérisant l'entreprise moderne ; par ce fait, de se
focaliser sur les autres personnes impactées par l'activité de
l'entreprise, comme par exemple : les clients, les fournisseurs, les
employés etc.
§ Sur le plan méthodologique,
nous avons mené des enquêtes sur les différentes
stratégies marketing en faisant recours à l'approche
quantitative, qui nous a permis de mesurer des opinions ou comportements,
décrire les caractéristiques d'une population ayant une opinion
ou un comportement particulier (Couvreur & Lehuede, 2002). Mais une
enquête quantitative ne suffit pas pour appréhender toute la
problématique des différentes stratégies marketing dans sa
globalité;
Des études plus approfondies peuvent enrichir encore
plus nos résultats en utilisant une approche qualitative en vue de
donner un sens à notre questionnement à travers les entretiens
laissant la possibilité à nos enquêtés d'exprimer
chacun ses opinions sur les différentes stratégies marketing au
contexte de distribution d'habillement et d'arriver ainsi à
respecter le sens de cette approche qui est une démarche discursive de
reformulation, d'explication ou de théorisation d'un témoignage,
d'une expérience ou d'un phénomène (Paillé,
2006).
§ Sur le plan empirique, nos
enquêtes sur cette problématique ont été
menées à Lubumbashi, plus précisément dans la
commune de Lubumbashi ; Les chercheurs trouvant mieux d'enrichir la
problématique de cette présente étude peuvent prendre
comme champ d'expérimentation, une autre commune d'une ville
donnée se trouvant de préférence dans une province.
Eu égard à ce qui précède, les
perspectives des recherches futures peuvent être formulées de
la manière que voici : « Quels sont les facteurs qui influent
les choix des consommateurs pour l'habillement ? »,
« Quelle est la perception des commerçants d'habillement pour
les produits de luxe ? ».
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