C. Dégradation de la situation
sécuritaire du pays
La RDC vient de traverser une décennie marquée
par des guerres récurrentes qui ont et qui continuent à causer
d'énormes préjudices aux civils dont la majorité est
constituée des femmes et des enfants.
Depuis 1998, plus de 5,4 millions de personnes on perdu la vie
dans un des conflits les plus meurtriers depuis la seconde guerre mondiale,
lesquels sont engagés par des individus qui défendent leurs
propres intérêts. En effet, la transformation du territoire
congolais en une zone d'expérimentation ou de démonstration de
force par les groupes armés, en un théâtre de
répression sanglante à l'encontre des populations civiles
innocentes, en un lieu de trafic illicite de toute nature, a occasionné
un risque très sérieux de la disparition de la valeur de la vie
humaine.
Les problèmes causés par ces guerres sont
incalculables ; les massacres à grande échelle dans lesquels
les humains sont confondus aux insectes, l'accentuation des viols et
différentes violations des valeurs fondamentales de la vie humaine.
Ces valeurs fondamentales sont manifestement violées
par différents auteurs aux conflits, et chacun d'entre eux a ses propres
motivations, bien que les conséquences en soient les mêmes :
les exécutions sommaires ou extrajudiciaires, les massacres liés
aux effets de la guerre dont les civils non armés sont victimes ;
ces atteintes sont commises sous forme des meurtres volontaires
perpétrés par des éléments de différents
groupes armés ou par des éléments de la police. On peut
également signaler les enlèvements, les disparitions
forcées, les traitements cruels, inhumains et dégradants, les
atteintes aux droits à la sécurité et la paix, à la
liberté de circulation, les travaux forcés et d'autres crimes
liés à la guerre.
On remarque en effet que la plupart de ces criminels
condamnés à mort mais non exécutés ou
condamnés à la prison à vie sont aujourd'hui en
liberté et ont repris les mêmes faits.
Bref, la situation sécuritaire en RDC mérite
qu'il soit retenu une peine capable de décourager toutes les
insurrections qui conduisent aux crimes contre les populations civiles
innocentes. Faute d'une peine dissuasive, c'est toute la nation qui subit les
conséquences des crimes sur le plan économique,
démographique, culturel, etc.
Aussi, remettre des tels criminels en liberté, les
condamner à perpétuité ou à mort sans
exécution pour qu'ils s'évadent demain ou qu'ils soient
libérés autrement, c'est ressusciter tous ces maux ou toutes ces
pertes des vies humaines dont sont victimes les populations civiles
innocentes.
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