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Le pouvoir dans l'institution. Essai d'anthropologie politique à Christiania.( Télécharger le fichier original )par Pierre Vasseur Université Lille 2 - Master science politique, spécialité Métiers de la Recherche 2012 |
Annexe n°12 : drapeau de ChristianiaAnnexe 12 -Hissé sur des mâts, peint sur les murs et les portes, ce drapeau rouge frappé de trois points jaunes symbolisant les trois points des « i » du terme « Christiania ». Symbole d'unité, ce drapeau est visible partout dans la communauté. Les explications sur le choix du rouge comme couleur dominante restent assez floue. La couleur de l'anarchie étant le noir et la commune libre ayant finalement très peu de choses à voir avec le communisme, nous pouvons tout juste y voir là les traces de ses origines d'inspiration révolutionnaire. Par ailleurs, signalons que l'histoire retient que l'utilisation du rouge s'explique par le fait que les fondateurs de la communauté trouvèrent un important stock de peinture rouge lors de leur arrivée sur le site. Source : Google. Annexe n°13: devise : « Christiania tu as mon coeur », pierre située devant le Grey Hall Annexe 13- Cette devise, qui connote un sentiment d'attachement très fort entre le millier d'habitants vivant à Christiania et leur institution, est visible dans de nombreux endroits de la communauté. Comme un symbole, cette pierre a été placée devant le Grey hall, où se tiennent les assemblées communes (fællesmøde). Source : photo prise à Psyak (aire locale n°2), Christiania, avril 2012. Christiania du har mit hjerte, Annie Hedvard (1975) Christiania, du har mit hjert Her vil jeg bo Her kan jeg leve For i leve For i hele verden Fandt jeg Aldrig den frihed Du har givet Her - her dyrkes Glæden, festen I den jævne dag For dig, Christiania Rejeser vi vort flag Rygter smedes om Christiania Folk bli'r fyldt med lort Til halsen Tusinder har lært at hade os Uden at vide et sted at ande Vi ma have et sted at ande Uden evigt nag For at leve rejser vi Vort blodrode flag Vi bli'r nemt et middel til at Skade de Vi kæmper for Abn dine ojne Kend din verden Den er her og nu Og lige for Lad os se Hinandens ojne Ha' hinanden kær Fællesskabet i Christiania Abner jo enhver Vi ma stotte undertrykte Skabe sammenhold og styrke Op pa barrikaden Forsvar nu staden Mod reaktionens kyniske vold Klassekampen kæmpes 200 Annexe n°14: paroles de l'hymne de Christiania
201 Her som spejl pa
Annexe 14 - Elément symbolique permettant de renforcer le sentiment national, l'hymne est un chant patriotique que nous retrouvons à Christiania même si le terme d'hymne n'est pas clairement évoqué. Apprise par coeur dans les écoles maternelles ou kindergarten de Christiania, Christiania tu as mon coeur est notamment entonnée par les enfants lors de la grande fête communautaire organisée tous les ans, le 26 septembre, qui célèbre l'anniversaire de Christiania. Dans son texte, Annie Hedvard fait le choix de personnifier l'institution, ce qui renforce le lien qui existe entre ses habitants, les institués, et l'institution. Cette mélodie fait très clairement l'apologie de Christiania qui, à en croire la dimension vitale que représente cet espace pour les christianites (« Nous devons avoir un endroit où respirer »), serait perçue comme une oasis de liberté et de bien-être, située au milieu d'un désert social dans lequel les christianites ne se reconnaitraient pas, et où ils ne semblent visiblement pas pouvoir survivre. Enfin, nous ressentons également une idée d'adversité, en raison de la « haine » véhiculée par les « rumeurs » et la méconnaissance de ces gens différents, ou du moins qui ont décidé de vivre différemment. Source : version trouvé dans LUDVIGSEN Jacob, Christiania: fristad i fare, København, Ekstrabladets forlag, 2003, p.184 Autre version moins officielle que la première mais très répandue au Danemark :
Annexe 14 - Cette deuxième version, assez connue au Danemark, est souvent confondue avec celle d'Annie Hedvard, qui reste la mélodie officielle aux yeux des christianites. Nous avons fait le choix de l'ajouter à cette annexe car il vient corroborer l'idée d'adversité déjà évoquée, mais surtout car il évoque clairement le décalage qui existe entre la conception du pouvoir qu'essayent de développer les christianites à l'intérieur de leur institution, par rapport à une conception jugée obsolète, celle de « commandement-obéissance » (P. Clastres, 1974), dans la société ordinaire reste « accrochée ». Source : http://www.youtube.com/watch?v=lglljPEUDF8 202 |
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