Annexe n° 8: La loi commune de Christiania et ses
neuf injonctions

Annexe 8 - Cette affiche est dressée un peu partout
dans Christiania et rappel à ses habitants ainsi qu'aux visiteurs la loi
commune de Christiania ainsi que ses neuf injonctions. Plus qu'un simple
règlement intérieur, reflète les valeurs défendues
par l'institution. Dans la loi commune, nous retrouvons les principes
d'autogestion, de liberté et de responsabilité auxquels ses
membres ont adhéré ; tandis que les neuf injonctions rappellent
notamment le rejet de la violence (armes à feu, les gilets pare-balle,
engins pyrotechniques pouvant être retournés sur quelqu'un, pas
d'insigne montrant une quelconque appartenance à un gang de motards, ou
encore les vols), mais aussi le rejet des drogues dites « dures » en
opposition à la marijuana qui, elle, est légale à
Christiania., Source : photo prise sur le mur d'une maison à
Fabriksområdet (« L'aire de la fabrique », aire locale
n°7), Christiania, mars 2012.
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Annexe n°9 : panneau situé à
l'entrée du « quartier de la lumière
verte », Pusher Street

Annexe 9 - Le tableau ci-dessus est très récent.
Il a été installé à l'entrée de Pusher
Street entre janvier 2011 et mars 2012 (il n'était pas encore
installé lors de notre première enquête de terrain) par
les pushers à l'attention de tous les visiteurs de la rue des
dealers, y compris les christianites ne faisant pas partie du groupe des
pushers. Sorte de second code officiel à mettre en parallèle
avec la loi commune et ses neuf injonctions que nous avons vu en annexe
n°8 ; par le présent panneau, les pushers affirment leur
autorité en fixant des règles spécifiques à
l'intérieur de cette zone dite « de la lumière verte »,
qu'ils ont investi et dans laquelle ils se regroupent pour faire leur commerce
de marijuana. Ce tableau énonce trois mots d'ordre : « profiter
», « ne pas courir » et « ne pas prendre de photos ».
Source : Photo prise à l'entrée de Pusher Street, à
Sydområdet (« L'aire du Sud », aire locale n°1),
Christiania, mars 2012.
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Annexe n°10 : le cas du violeur
français

Annexe10 - Ce document est tiré de l'ouvrage de Catpoh,
qui nous fait le récit de l'arrestation du « français
violeur » durant les années 1970 par un groupe de christianites qui
ont ensuite décidé de bannir ledit criminel. Ce récit est
un bon exemple de la capacité des christianites à
autoréguler leur petite société à travers des
opérations « coup-de-poing » comme celle-ci. Ce « vidage
» n'est pas sans rappeler celui opérer lors du blocus contre les
junkies, au cours duquel de très nombreux activistes avaient
décidé de « vider » Fredens Ark des
héroïnomanes de Christiania qui s'y étaient regroupés
(Cf. « A) Du blocus contre les junkies » in VASSEUR Pierre,
mémoire dirigé par DERVILLE Grégory, Christiania :
monographie d'une utopie communautaire, op.cit., p.25-27).
Source : CATPOH, Christiania: 1000 personnes, 300 chiens - Une
commune libre, Paris, Alternatives et parallèles, 1978, p.158
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