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Influence du type de concentré sur l'ingestion et la croissance de chevrettes recevant des résidus de bananiers

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par Fouquet NAZAIRE
Université d'Etat d'Haïti - Licence d'ingénieur-Agronome 2017
  

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1.2. Objectifs

1.2.1. Objectif général

L'objectif général de ce travail est de contribuer à l'amélioration de la disponibilité alimentaire des caprins par l'utilisation des résidus obtenus de la culture de la banane.

1.2.2. Objectifs spécifiques

Cette étude poursuit la recherche du niveau de concentré approprié pour une bonne croissance tout en effectuant les tâches suivantes :

? Préciser les quantités de résidus de bananiers et de concentré ingérés en fonction des régimes alimentaires ;

Fouquet NAZAIRE, FAMV/UEH, MFE agronomiques, Octobre 2017

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? Évaluer le gain moyen quotidien (GMQ) des chevrettes recevant les régimes

alimentaires faits de résidus de bananiers et de concentré ;

? Comparer l'ingestion de MS en fonction des régimes alimentaires ;

? Comparer la croissance de chevrettes en fonction des régimes alimentaires ;

? Observer le comportement alimentaire, social et l'état sanitaire des chevrettes.

1.3. Hypothèse

Pour une même teneur en PB de 15 %, les régimes ayant des teneurs en énergie plus élevées permettront d'avoir une ingestion et un GMQ proche de ceux généralement obtenus pour des chevrettes créoles en milieu tropicaux.

1.4. Limite du travail

Cette étude a été de courte durée, n'échelonnant pas sur toute la période de développement des caprins pour permettre de mesurer leur croissance complètement. De plus, par manque de fonds, des tests bromatologiques n'ont été réalisés sur les différents les régimes alimentaires.

Fouquet NAZAIRE, FAMV/UEH, MFE agronomiques, Octobre 2017

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2. Revue de littérature

Dans cette section, les généralités sur les caprins, leur importance, leur logement en Haïti, l'alimentation des caprins en stabulation, leurs performances, et les résidus de bananiers dans l'alimentation animale sont les principaux thèmes développés.

2.1. Généralités sur les caprins

Les caprins appartiennent à la famille des bovidés de la sous famille des caprinés (Capra hircus). C'est un petit ruminant au corps souple, recouvert de poils denses et lisses, aux pattes fines, au crâne allongé, doté de cornes arquées ou sans cornes (mottes), et au menton pourvu de barbichette (chez le mâle). Par son comportement alimentaire et ses capacités digestives, la chèvre est en mesure d'exploiter des zones de parcours pauvres. Les chèvres peuvent être fécondées dès l'âge de 7 à 8 mois. La durée de gestation est de 5 mois et le nombre d'individus à la naissance peut être un ou deux chevreau et rarement trois ou quatre.

Grâce à leur capacité d'adaptation élevée (Silanikove, 2000) et leur bon niveau de «fitness» (Alexandre et al., 1999 Browning et al., 2006), les caprins sont élevés dans une gamme étendue de conditions agro-environnementales et selon un large éventail de systèmes de production, rapportent Alexandre et al. (2012). (Tableau 1). Ainsi, les caprins se rencontrent partout dans le monde. En 2010, selon les données de la FAO rapportées, la population mondiale caprine est le 4e troupeau en termes d'effectifs avec plus de 900 millions de têtes environ (Morand-Fehr et al., 2012). Ainsi, les caprins sont élevés pour leur chair, leur lait, leur cuir, leur poil et leur fourrure.

En Haïti, la population créole résulte de croisements entre plusieurs races,

notamment l'Angora, le Boer, l'Alpine, ....et se caractérise par une grande capacité d'adaptation : (Tableau 1)

- Aux conditions climatiques : bonne résistance aux températures élevées et aux pertes d'eau corporelle.

- Aux maladies endémiques : parasites internes et externes, certaines maladies

infectieuses.

- Au milieu physique et aux ressources locales : résistance importante aux périodes de déficit alimentaire annuelles ou exceptionnelles. (GRET/FAMV, 1990).

Fouquet NAZAIRE, FAMV/UEH, MFE agronomiques, Octobre 2017

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Tableau 1. Principales contraintes de la production caprine en zone tropicale et capacités développées par la chèvre

Contraintes

Adaptations

Race

Références*

Climat

 
 
 

Général

Adaptations globales

West African Dwarf

(WAD), Kiko et
Spanish (Sud USA)

Pfister et Malechek

(1986),Lebbie et Ramsay

(1999), Erasmus(2000),
Iniguez (2004), Browning et

al (2006), Daramola et
Adeloye (2009)

Latitude

Reproduction

saisonnière,Effet mâle

 

Delgadillo et al

(1997), Meyer et

Djoko (2010),

Chaleur

Diminution du

métabolisme, halètement, sudation

Kutchi (Inde),

Saanen x Boer,
Saanen, Alpine

Shinde et al (2000),

Silanikove(2000), Ligeiro et al ( 2006)

Alimentation

 
 
 

Variabilité des

ressources

Comportement

brouteur, sélectif,
opportuniste

Maradi Afrique de

l'Ouest, Xhosa et

Nguni Afrique du

Sud, Korean Black goat

Lu (1988), Ramirez (1999),

Sangare et Pandey (2000),
Shinde et al (2000), Choi et al (2006), Ouédraogo- Koné et

al (2006), Archibold et al
(2011), Bacha et al (2011).

Restriction et

Déséquilibres nutritionnels

Efficacité digestive,

recyclage N,

mobilisation des

réserves corporelles

Small East African (SEA) Thai native

Morand-Fehr et Doreau

(2001), Kumagai et

Ngampongsai (2006), Patra
(2009), Patterson et al (2009), Asmare et al ( 2011), Safari et

al (2011), Schlecht et al (
2011)

Tanins

Adaptation, résilience

Mamber, Locale

Israel

Silanikove et al (1996),

Muir (2011)

Restriction en eau

Adaptation à la

déshydratation

chèvre du Soudan,

Sirohi, Marwari et

Kutchi (Inde), chèvre

d'Arabie Saoudite,
chèvre de Somalie

Adogla-Bessa et Aganga

(2000), Silanikove (2000),

Muna et Ammar (2001),

Misra et Singh (2002),
Mohammed (2006), Mengistu et al (2007)

Pathologies

 
 
 

Strongles gastro-

intestinaux

Résistance, résilience

Chèvres Thaï, SEA,

Créole de
Guadeloupe, WAD,

croisées Cashmeer,

Barbari et

Jamunapari (Inde)

Pralomkam et al

(1997),Baker et al

(1998), Costa et al
(2000), Mandonnet et al (2006), Vagenas et al

(2002), Bishop et
Morris (2007

Trypanosomes

Tolérance ou

résilience

WAD

Fakae et Chiejina (1993),

Davila et al (1998), Osaer et al (1999), Kalu et al (2001),

Coccidiose

Pas de contamination

croisée avec autres
espèces.Semble avoir

plus d'incidence sur
les jeunes si niveau

d'hygiène déficient
(contamination

fécale)

WAD, Haimen goat

(Chine), locales

(Argentine, Brésil,

Jordanie, Pakistan,

Sri Lanka), Jakhrana (Inde), Nubienne

Hassum et Menezes

(1999), Nikam et

Kamble (1999),

Mohammed et al

(2000), Abebe et

Esayas (2001),

Akram et Najma
(2001),

Source : Alexandre et al., (2012)

Fouquet NAZAIRE, FAMV/UEH, MFE agronomiques, Octobre 2017

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius