Enjeux et perspectives de la bancarisation des agents de la fonction publique du Burkina Faso( Télécharger le fichier original )par Ines Nadège SANFO Epse OUEDRAOGO Institut Supérieur d'Informatique et de Gestion (ISIG International) - Master II Finance Banque 2012 |
Partie I. : Théorie et méthodologie de la rechercheDans cette première partie, nous allons évoquer la perspective théorique qui nous permet d'observer le phénomène étudié. Cette approche est subdivisée en trois chapitres : - le cadre théorique qui situe le contexte, justifie le choix du thème et énonce la revue de la littérature ; - la problématique qui évoque l'intérêt, les objectifs et les hypothèses de la recherche ; - et enfin, le dernier point qui décrit le cadre opératoire et méthodologique de la recherche. Chapitre 1. Cadre théorique de la rechercheSection 1. ContexteDans un contexte mondial de crise5(*) depuis 2008, l'économie burkinabé ne s'est pas déviée de la voie d'une croissance soutenue, atteignant le taux de 5,2 % du PIB en moyenne sur la période de 2008 à 2010. L'activité économique s'est inscrite en forte hausse en 2010, avec une croissance du PIB réel de 7,2%. La croissance économique est restée en 2011, à 4,8 %6(*). En 2012, le Burkina Faso a enregistré un taux de croissance de 8%7(*). En 2013, il a subi les effets du faible niveau du cours de l'or sur le marché international. Malgré une conjoncture économique défavorable, le taux de croissance économique réel est resté fort : 6.9 %, mais en baisse par rapport à 2012. Il a connu ensuite une croissance moyenne de 6 % par an, celle-ci s'est décélérée à 4 % en 2014. Ceci s'explique par la baisse importante et persistante des cours de l'or et du coton (respectivement 27 % et 8 % en 2014), la baisse de la production céréalière et la crise politique en 2014. Ces effets conjugués ont eu un impact négatif sur la croissance économique en 2014 qui est de 5 %, alors que les prévisions envisageaient 6,6 %8(*). En 2015, la croissance s'établit à 5%9(*). Les prévisions pour 2016 sont optimistes, puisque estimées à 6%. En Afrique subsaharienne, la poursuite de la croissance se heurte à un obstacle fondamental : la fragilité des secteurs financiers. La pérennité de la croissance économique ne peut pas se faire sans la mise en place d'une infrastructure financière sur laquelle elle peut s'appuyer. Des secteurs financiers efficients sont donc indispensables pour l'Afrique qui doit améliorer le climat des affaires et créer les conditions dont l'économie a besoin pour « booster » la croissance économique. Au Burkina Faso, le manque de ressources durables est un frein à l'économie. Le secteur bancaire est composé de treize (13) banques et de cinq (5) établissements financiers, offrant un large éventail de produits. Le taux de bancarisation demeure cependant marginal, et se situe aux alentours de 7 %10(*), un des plus faibles de la zone UEMOA. Le présent mémoire intervient dans un contexte particulier où l'amélioration de l'accès aux services bancaires reste un défi pour les intervenants du marché financier et bancaire. * 5 Définition : La crise économique de 2008, quelques fois appelée dans le monde anglophone : Grande Récession (Great Récession, en référence à la Grande Dépression de 1929), est une récession dans laquelle sont entrés la plupart des pays industrialisés du monde à la suite du krach de l'automne 2008, lui-même consécutif de la crise des subprimes de 2006-2007. * 6 Sources : Document de stratégie pays 2012 - 2016 du Département des opérations pays. Région Afrique de l'Ouest 1 - Banque Africaine de Développement. * 7 Sources : Discours sur la situation de la nation du Premier ministre burkinabé, Luc Adolphe Tiao, en 2009 URL : http://news.aouaga.com/h/7298.html. * 8 Sources : Burkina Faso - Vue d'ensemble. URL: http://www.banquemondiale.org/fr/country/burkinafaso/overview. * 9 Sources : www.leconomistedufaso.bf, édition 142 * 10 Sources : Document de stratégie pays 2012 - 2016 du Département des opérations pays. Région Afrique de l'Ouest 1 - Banque Africaine de Développement. |
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