2.2 Suggestions de l'étude :
Les résultats et enseignements fournis par cette
étude autorisent la formulation des suggestions notamment à
l'endroit des pouvoirs publics et des autorités monétaires.
2.2.1 Autorités publiques
La politique économique de lutte anti-inflation peut,
à partir du rôle décélérateur de l'inflation
que peut jouer la production, trouver des pistes de stabilisation des prix. En
effet, il est clair au terme de la présente étude qu'une
politique de soutien à l'offre de l'économie peut permettre
d'escompter un effet stabilisateur du niveau des prix. L'expansion de l'offre
permettrait de faire face aux pressions que la demande exerce sur les prix. Ces
voies d'expansion de l'offre sont donc à rechercher pour assurer une
croissance non inflationniste à l'économie.
Le développement de la production agricole et de
l'élevage pourrait notamment permettre d'accroitre la
disponibilité des produits vivriers d'origine locale, et de
réduire ainsi l'impact négatif lié à la hausse des
prix des biens alimentaires importés et pouvant permettre de stabiliser
les prix.
En effet, des segments importants de la demande de produits
vivriers sont encore à satisfaire par une production locale. On peut
citer l'exemple des produits maraîchers et certaines
céréales comme le riz sujet à grande consommation
domestique. Outre l'énorme bénéfice que peut avoir la
satisfaction de ses besoins par des productions locales pour l'ensemble de
l'économie nationale, il est évident que ces productions locales
libèrent l'économie des chocs sur les prix de ces biens jusque
là importés et qui traduisent un phénomène
d'impulsion sur l'inflation.
L'expansion de la production vivrière est d'autant plus
réalisable que ces nombreux produits vivriers jusque là
importés sont compatibles avec les conditions climatiques et
pédagogiques de la Guinée. Cette relance de la production
vivrière peut s'insérer dans le cadre d'une stratégie
globale de réorientation de l'appareil productif agricole national.
Ils'agit de donner priorité à la satisfaction des besoins locaux
nationaux puis africain avant de se porter sur le commerce international.
Toutefois, à ce niveau il faut signaler que les
activités de transformation des produits primaires agropastoraux sont
peu développées dans les zones rurales. Des programmes d'appui
devraient ainsi être développés pour introduire de
nouvelles technologies et activités de valorisation des produits
agropastoraux pour permettre, en particulier aux femmes et aux ruraux paysans
d'avoir accès à des nouvelles sources de revenus. Dans le
même ordre d'idées, mais à une échelle importante,
il est nécessaire d'encourager le développement d'industries
agro-alimentaires pour valoriser les produits nationaux.
Aussi la politique fiscale peut elle être
sollicitée pour soutenir les investissements ? En effet,la
politique fiscale n'est pas suffisamment orientée vers la promotion de
l'investissement. Au contraire la taxation des entreprises étouffent
l'effort national d'investissement privé et oriente l'économie
vers des activités de consommation qui, ont un potentiel inflationniste
très important.
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