1.4. Résumé des exigences
écologiques du G. max
Le soja est une plante nyctipériodique
«préférante», c'est-à-dire qu'il fleurit plus
vite dans les conditions de jour court (Garner et Allard, 1920), mais des
cultivars indifférents à la longueur du jour ont
été développés récemment au Brésil
(Javaheri et Baudoin, 2001). Le photopériodisme et la réaction
à la température couplés à la date de semis sont
des éléments importants quand il s'agit d'établir les
zones d'adaptation des cultivars (Tenuta, 2002 ; Hariprasad et al.,
2009). Ces zones sont des bandes est-ouest déterminées par la
latitude et la longueur des jours. On distingue ainsi trente groupes de
précocité. A l'intérieur de chaque groupe de
précocité, les cultivars peuvent être hâtifs
(précoces), intermédiaires ou tardifs. Les semences germent quand
la température du sol varie entre 5 et 40°C, et la levée a
lieu 5 à 7 jours plus tard si les conditions sont favorables. La
croissance végétative est lente ou nulle à 10°C et
optimale à 30°C (Doorenbos et Kassam, 1987). Les
températures supérieures à 40°C affectent le taux de
croissance, l'apparition des fleurs et la formation des gousses. La formation
des fleurs est ralentie à des températures inférieures
à 25°C. Pendant les stades de reproduction, le soja est
particulièrement sensible aux basses températures nocturnes
(Meier, 2001). La formation des gousses diminue sous 22°C et il ne se
forme plus de gousses en dessous de 14°C (Calu, 2004). La
température nocturne optimale est comprise entre 22 et 27°C.
Le cycle de, vie du soja comporte deux phases critiques en ce
qui concerne les besoins en eau: la période qui va du semis à la
levée et le stade de remplissage des gousses. La consommation d'eau
varie d'environ 250 mm dans des situations sèches jusqu'à environ
850 mm dans des conditions optimales. Seuls 25% à 30% de l'eau
consommée par une culture de soja le sont avant la floraison : 45% sont
utilisés pendant la période de remplissage des gousses (Doorenbos
et Kassam, 1987 ; Dogan et al., 2007). Le soja peut tolérer de
courtes périodes de stress hydrique. La perte de fleurs et de gousses
précoces peut être compensée par celles produites lorsque
l'humidité est à nouveau disponible. Le soja pousse bien sur une
grande variété de sols à condition qu'ils soient bien
drainés. La culture tolère relativement bien une saturation
temporaire du sol en eau. Les sols argileux et les sols qui ont tendance
à se compacter peuvent poser des problèmes lors de la
germination. Le soja a des difficultés pour bien se développer
dans les sols acides, qui peuvent nécessiter un amendement calcaire
(Javaheri et Baudoin, 2001). Dans une nouvelle zone de production, il faut
parfois inoculer
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Etat de l'art-Chapitre 2. Aperçu des pratiques culturales
et utilisations du soja
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