7.4. Effet des traitements sur le rendement et ses
composantes.
Le Tableau 13 fournit les valeurs du
rendement et les principales composantes de ce rendement. Ces chiffres du
rendement représentent les moyennes issues d'un carré de
densité de 1 m2 installé au hasard en deux
répétitions par parcelle. Pour ce qui est de ses principales
composantes, les valeurs proviennent de six plantes
échantillonnées au hasard par parcelle.
Tableau 13: Rendement en kg/ha et principales
composantes de ce rendement.
Variété
|
Ir/In
|
|
|
Ir/NIn
|
NIr/In NIr/NIn
|
TGX1448-2E
|
Moy
|
CV
|
|
Moy
|
CV
|
Moy
|
CV Moy
|
CV
|
|
|
(%)
|
|
|
(%)
|
|
(%)
|
(%)
|
Rendement en grains (Kg/ha)
|
1672,0
|
12,7
|
|
976,4
|
12,4
|
785,9
|
12,5 408,3
|
56,3
|
Nombre de branches/plan te
|
11
|
26,4
|
|
8
|
38,8
|
8
|
31,3 7
|
38,6
|
Nombre de gousses/plante
|
56,4
|
82,4
|
|
46
|
51,1
|
41
|
68,0 29,1
|
53,3
|
Nombre de grains/gousse
|
3,6
|
16,7
|
|
3,2
|
12,5
|
2
|
0 2
|
40,0
|
Poids de 1000 grains (en g)
|
120,7
|
12,8
|
|
118,3
|
12,3
|
106,4
|
12,4 106,2
|
29,4
|
Protéine en %
|
|
|
45
|
|
|
|
40,4
|
|
Ir = irriguée ; NIr =
non irriguée ; In = inoculée ;
NIn = non inoculée ; Moy = moyenne CV
= coefficient de variation
Une analyse des résultats du tableau montre que les
rendements en grains au taux d'humidité de 9,5% ont été
plus élevés au niveau des parcelles irriguées que dans les
parcelles non irriguées avec une faible variabilité. En ce qui
concerne le rendement en grains qui était de 1,4 t/ha environ dans les
parcelles irriguées, cela peut être considéré comme
un très bon résultat pour un sol cultivé pour la
première fois en soja, puisque l'inoculation avait de difficultés
pour donner la nodulation nécessaire. Ajoutons que les pratiques
culturales peuvent être très importantes pour augmenter ce
rendement en quantité et en qualité. Cette différence du
rendement moyen entre les deux groupes de parcelles (auxquels on
s'intéresse principalement) est hautement significative au seuil de 5%
comme le montre les tests statistiques en Annexe 2. De plus,
les résultats de l'analyse de variance montrent que la différence
de rendement entre les parcelles inoculées et celles non
inoculées est significative mais l'interaction des deux facteurs est non
significative au seuil de 5%. Autrement dit, les parcelles irriguées
présentent les rendements les plus élevés comparativement
aux parcelles non irriguées. Toutefois, le rendement est plus
élevé lorsque la culture est inoculée et que la
62
Résultats et Discussion-Chapitre 7. Impact des
Traitements sur le Comportement Physiologique du soja
parcelle soit irriguée ou non (voir graphique de
l'interaction en Annexe 2). Ainsi, nous pouvons conclure
statistiquement que l'irrigation et l'inoculation ont un effet positif sur le
rendement et que l'eau demeure le facteur le plus limitant.
De plus, sur la base de l'analyse des fréquences
marginales comme le montre le Tableau 14, le rendement de
l'ensemble des parcelles irriguées représente 68,9% de la
réalisation totale alors qu'il n'est que de 31,1% dans les parcelles non
irriguées. De même, lorsque le facteur irrigation est
supposé fixe, il ressort de l'analyse dudit tableau que le rendement
obtenu dans l'ensemble des parcelles inoculées représente 64% du
rendement total alors que 36% de ce rendement est affecté aux parcelles
non inoculées. L'augmentation du rendement dans les parcelles
irriguées et inoculées par rapport au témoin est de 61%.
Ainsi, l'inoculation améliore le rendement en grain mais ce dernier est
surtout renforcé par une irrigation d'appoint. Ces résultats
relatifs à l'effet de l'inoculation sur le rendement corroborent les
travaux de Pandzou et al.(1990) qui ont montré au cours de
trois saisons de culture à Loudima (Congo) une augmentation des
rendements de 25 à 41% sous inoculation et ceux de Mandimba (1997) qui a
trouvé qu'avec l'inoculation les rendements en gousses sont plus
élevés (1,18 à 3,33 t/ha).
L'efficience d'utilisation de l'eau pour le rendement en
grains est égale à 3 kg/mm/ha. Cette valeur est inférieure
à celles trouvée par Kabalan (1998) au Liban et Garside,Lawnand
Byth (1992) aux Etats-Unis, citée par FAO (1994).
Tableau 14: Rendements marginaux en kg/ha
Parcelles
|
Irriguées
|
Non irriguées
|
Totaux
|
Inoculées
|
1672
|
785,9
|
2457,9 (64%)
|
Non inoculées
|
976,4
|
408,3
|
1384,7 (36%)
|
Totaux
|
2648,4 (68,9%)
|
1194,2 (31,1%)
|
3842,6
|
Par ailleurs, une analyse minutieuse des principales
composantes du rendement (Tableau 13) montre que les
résultats observés diminuent avec le rendement. Les valeurs les
plus élevées sont enregistrées dans les parcelles
irriguées. Donc il en résulte que les plantes de soja qui
produisent assez de branches et donnant également assez de gousses avec
un nombre élevé de grains bien remplis, sont celles qui ont
bénéficié de condition d'humidité favorable
à leur croissance durant tout le cycle cultural.
La teneur moyenne en protéine est 45% de la
matière sèche des grains déshuilés, avec un
rendement en grains de 1,4 t/ha environ dans l'ensemble des parcelles
irriguées et un rendement en grains de 0,6 t/ha pour une teneur moyenne
en protéine de 40,4% dans les
63
Résultats et Discussion-Chapitre 7. Impact des
Traitements sur le Comportement Physiologique du soja
parcelles non irriguées. Ces valeurs sont
inférieures aux chiffres données par l'INRA de Toulouse (1993),
et qui sont: protéine arrivant à 48% de la matière
sèche, et un rendement en grains de 3 t/ha. Ceci pourrait s'expliquer
par le degré de combinaison des pratiques culturales et la
variété utilisée.
Ces résultats relatifs au comportement physiologique du
soja confirment les travaux réalisés par Bellaloui et Mengistu
(2007) qui ont montré pour deux variétés du soja au Sud
des Etats-Unis une augmentation en protéine des grains et du rendement
lorsqu'une irrigation d'appoint est pratiquée.
64
Conclusion et Suggestions
|
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