Conclusion et suggestions
La situation de l'agriculture au Bénin en
général et au Sud-Bénin en particulier n'est pas stable,
surtout que les conditions climatiques actuelles ne permettent plus aux
agriculteurs de bénéficier des potentiels de production des
cultures mises en place. La stabilisation des rendements passent dès
lors par la maîtrise de l'eau.
L'étude menée sur l'un des sites
d'expérimentation du Lycée Médji Agricole de Sékou
a pour objectif d'estimer la consommation en eau du soja en relation avec
l'inoculation suivant les différentes phases phénologiques sur un
sol ferrallitique au Sud-Bénin afin de proposer une meilleure gestion de
l'eau sur ce type de sol. L'essentielle de la méthodologie
adoptée pour atteindre ces objectifs a porté sur des calculs
humidimétriques et tensiométriques pour l'étude des
consommations en eau d'une part, et sur la croissance en hauteurs et les
paramètres de production pour l'étude du comportement
physiologique du soja d'autre part.
Les résultats auxquels nous sommes parvenus du point de
vue fonctionnement hydrique des parcelles se présentent comme suit:
? les charges hydrauliques sont restées
inférieures à -300 cmCE durant tout le cycle cultural sur les
différentes unités expérimentales ;
? dans les parcelles non irriguées, les charges
hydrauliques, les humidités volumiques et les stocks d'eau sont
assujettis au rythme des pluies;
? dans les parcelles irriguées, les charges
hydrauliques, les humidités volumiques et les stocks d'eau sont
restés élevés aussi bien en surface qu'en profondeur
à cause du réapprovisionnement permanent des horizons par l'eau
d'irrigation;
? les gradients de charge sont restés en
général négatifs dans les parcelles irriguées
traduisant dès lors un drainage permanent alors qu'ils sont pour la
plupart positifs dans les parcelles non irriguées révélant
ainsi des remontées capillaires;
? des stress hydriques ont été observés
dans les parcelles non irriguées durant tout le cycle cultural car
??????
?????? < 1 alors que ce rapport est égal à 1
et traduit ainsi la disponibilité permanente de l'eau dans les divers
horizons des parcelles irriguées.
Les résultats émanant de l'étude du
comportement physiologique des plantes de soja suivant les différents
traitements ont révélé que la croissance, le
développement des plantes et le rendement sont stimulés par
l'eau. En effet, le rendement moyen dans les parcelles irriguées et les
parcelles non irriguées est respectivement égal à 1,4 t/ha
et 0,6 t/ha. De plus cette
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Conclusion et Suggestions
différence significative au seuil de 5% est
améliorée par l'effet de l'inoculation. En outre, aucune
différence significative n'a été observée dans
l'interaction des deux facteurs.
Pour une utilisation de la gestion de l'eau nous
suggérons:
V' un apport suffisant de la matière organique pour
améliorer la texture et la structure du sol afin d'augmenter sa
capacité de rétention en eau;
V' une méthode de détermination des
périodes de déficit par bilan hydrique journalier utilisée
par Agbossou (1994);
V' un apport d'eau équivalent à la RFU
après un arrêt des pluies pendant 3 à 10 jours selon le
stade de développement;
v que d'autres études soient menées sur cases
lysimétriques dans le but de bien apprécier les besoins
journaliers en eau de la culture dans le temps et dans l'espace;
v que dans les années qui viennent, il faut orienter
les recherches vers la production d'huiles et d'aliments surtout pour la
nutrition des poulets, en produisant des tourteaux de soja utilisées en
grandes quantités dans le marché béninois; et
V' qu'il faut trouver une sorte de
complémentarité entre la production du soja et sa transformation
par les industries agro-alimentaire, par suite il faut que l'Etat intervienne
pour faciliter le transfert de nouvelles technologies et parfois
réalisé des projets pour pouvoir produire une partie des besoins
nationales en huiles végétales et en tourteaux riche en
protéine.
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Références
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