4.4. Bilan hydrique
Le bilan hydrique selon Hillel (1974) et Soutner (1989) vise
principalement à déterminer en production agricole les
échanges entre l'atmosphère et le système
sol-végétation dans le but notamment d'évaluer les
fluctuations des réserves d'eau disponible pour les plantes. Autrement
dit, il s'agit donc de comparer les apports (pluie, irrigation) et les pertes
(drainage, évapotranspiration réelle) en eau et renseigne sur la
qualité d'eau disponible pour les cultures dans un sol pendant une
période donnée. Le ruissellement est aussi un terme du bilan
hydrique et peut être considéré comme un apport ou une
perte selon le cas.
L'étude du bilan hydrique dépend de nombreux
facteurs tels que le sol, le climat de l'année, la culture, le
système d'irrigation et la pratique de l'agriculteur. La mesure de
l'efficience de
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Etat de l'art-Chapitre 4. Caractérisation hydrodynamique
des sols
l'irrigation à l'échelle d'une parcelle est
très délicate voire impossible (Clemmens, 2002 et Mailhol, 2003).
Le drainage par exemple sous culture irriguée, est difficilement
envisageable en dehors de l'utilisation de cases lysimétriques.
L'estimation du drainage sous la zone racinaire nécessite la mise en
place de tensiomètres, de tubes d'accès à la sonde
à neutron ou d'autres équipements équivalents pour la
mesure du stock hydrique et bien souvent la connaissance des
caractéristiques hydrodynamiques du sol au niveau de la zone
racinaire.
4.5. Influence de la matière organique
A la mort des végétaux ou des animaux qui se
sont nourris de ceux-ci, leurs tissus retournent dans le sol. Ils
évoluent alors en suivant deux processus plus ou moins simultanés
:
? la minéralisation, qui est la transformation des
résidus organiques en composés minéraux.
? l'humification, qui est la transformation de ces mêmes
résidus en polymères de poids moléculaires
élevés plus stables que les produits de départ. Ces
polymères et les produits intermédiaires qui ont servi à
leur formation constituent la matière organique du sol (Menasseri,
1991). Contrairement à la fraction minérale du sol, la fraction
organique n'est pas constituée de particules élémentaires
dissociables selon leurs dimensions, mais d'un ensemble de substances,
essentiellement caractérisées de manière qualitative par
leur nature chimique. Sur le terrain, la présence de matière
organique dans les agrégats bouche une partie des pores et de ce fait,
la rétention de l'eau par le sol est en partie diminuée. En
revanche elle stabilise les agrégats vis à vis de l'action
dégradante de l'eau et maintient ainsi une bonne macroporosité
d'où une perméabilité et une aération convenables
du sol.
Au final, la matière organique augmente
considérablement la rétention hydrique du sol du fait de ses
propriétés de mouillabilité et d'hydrophobie qui modifient
la tension superficielle de la solution de sol. Elle s'obtient en effectuant le
rapport entre le poids perdu au feu (en gramme) et le poids initial de
l'échantillon de sol (en gramme). Pour cela, on place un
échantillon de sol dans un four à une température de
375°C pendant 16 heures (Calu, 2004).
La matière organique est surtout présente dans
les horizons de surface auxquels elle donne une teinte plus foncée que
les horizons sous-jacents. Deux types de matière organique sont à
distingués: la matière organique fine inférieure à
2 mm composée d'humus et de radicelles et la matière organique
grossière supérieure à 2 mm.
Méthodologie
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