DeUXIèMe PARTIe : METHODOLOGIE
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Méthodologie-Chapitre 5. Matériel et
Méthodes
Chapitre 5: Matériel et méthodes
5.1. Description du milieu d'étude
L'expérience a été conduite dans la
commune d'Allada (Figure 6) et plus précisément
dans la ferme expérimentale du Lycée Agricole Médji de
Sékou (LAMS) à environ 30 km au Nord de Cotonou durant la
période du 23 septembre 2008 au 17 janvier 2009, soit 117 jours.
5.1.1. Les conditions climatiques.
Les données climatiques (température et
pluviométrie) ont été collectées à partir
d'une station météorologique de l'Agence pour la
Sécurité de la Navigation Aérienne en Afrique et à
Madagascar (ASECNA) située dans l'enceinte du Lycée à
environ 250 m du champ expérimental.
Le climat dans la commune d'Allada est un climat
subéquatorial à quatre saisons. La plupart des
précipitations se concentrent entre mars et juin d'une part et entre
septembre et novembre d'autre part comme le montre la figure 6. La hauteur
moyenne annuelle des précipitations est d'environ 900 mm.
La méthode d'analyse agroclimatique proposée par
FRANKLIN (1968) appliquée à notre zone d'étude permet de
faire les analyses suivantes (Figure 7):
? de novembre à mi- avril et de fin juillet à
fin août, la pluviométrie est inférieure à ETP/2.
Cette période correspond aux périodes sèches au cours
desquelles les paysans procèdent à la préparation du sol.
Certains paysans prennent le risque de faire des semis précoces entre
janvier et mi-avril notamment les semis de soja. Ce type de semis est
dénommé semis à sec car durant cette période le
stock d'eau du sol ne s'est pas encore totalement reconstitué
malgré quelques pluies occasionnelles. L'installation totale de la
culture nécessite dès lors une irrigation d'appoint;
? de mi-avril à mi-juin la pluviométrie est
supérieure à ETP/2 mais reste inférieure à l'ETP.
Cette période durant laquelle le semis peut se faire sans risque,
correspond à la période pré-humide. La réserve
utile du sol s'est déjà reconstituée;
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Figure 6: Présentation de la zone
d'étude
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Méthodologie-Chapitre 5. Matériel et
Méthodes
? de mai à juillet et de septembre à octobre la
pluviométrie est supérieure à l'ETP. Ces mois
correspondent aux périodes humides caractérisées par des
pluviométries suffisantes et excédentaires par rapport à
la demande climatique. Les variétés précoces pourraient
bénéficier des conditions favorables à leur
développement. Quant aux variétés tardives, des
problèmes de stress hydrique seront observés en conditions
naturelles puisque les périodes de formation et de remplissage des
gousses (environ 90 jours après semis) connaîtront un
déficit hydrique surtout durant la deuxième période humide
(septembre à octobre). Il serait alors judicieux pour un
développement harmonieux et continu de la plante d'apporter de l'eau
(une irrigation d'appoint) pour permettre un fonctionnement continu de la
plante.
Les périodes où la pluviométrie est
inférieure à l'ETP correspondent aux périodes au cours
desquelles le stock d'eau emmagasiné durant la période
précédente est épuisé. Ces périodes sont
favorables au remplissage et la maturation des gousses surtout quand le sol est
suffisamment humide.
Hauteurs d'eau (mm)
180
160
140
120
100
40
20
60
80
0
Hauteurs d'eau (mm)
Mos ETP (mm) ETP/2 (mm)
Figure 7: Evolution de la pluviométrie
moyenne mensuelle et de l'ETP de 1971 à 2008 Source : ASECNA
(2008)
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