5.2.2 Conclusion de l'hypothèse 2
D'après l'analyse des supports que j'ai en main, mon
hypothèse semble se confirmer avec unanimité. En effet, un
hôtel de luxe ne pourra passer véritablement au
développement durable que lorsque ses membres dirigeants,
opérationnels et ses clients prendront conscience de manière
personnelle de ses enjeux. Mais cela reste valable pour à peu
près tous les domaines professionnels. Ce qui ressort de cette
étude centrée sur l'hôtellerie de luxe c'est que c'est une
vérité générale qui empêche le plus souvent
le changement. Il est certain que les mentalités n'évolueront pas
si elles ne sont pas convaincues dès le début. Il semble que
seules des mesures punitives peuvent inciter une personne qui ne croit pas au
développement durable à agir différemment.
Cette hypothèse confirmée, ne jette pas la
pierre à telle ou telle catégorie de personne. C'est à une
mentalité particulière et générale qu'il faut faire
face. La notion d'individualisme qui est souvent catégorisée
comme nouveau fléau de la société moderne explique aussi
le fait que l'on s'implique moins pour une cause qui nous touche tous.
Forcément, en agissant en faveur du développement durable au
niveau d'un hôtel de luxe, les choses ne changeront pas radicalement du
jour au lendemain. Cependant, si tout le monde commence à prendre
conscience que c'est une action non pas pour soi uniquement mais pour son
environnement et pour les générations futures, peut-être
que les choses changeront. Clients, fournisseurs,
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hôteliers sont capables de changement s'ils ne restent
pas autocentrés. Il faut admettre que les bénéfices de
cette prise de conscience ne seront ni liés à un gain d'argent ni
liés à un gain de rendement, il faut admettre que les
bénéfices seront inscrits dans une globalité
d'amélioration de notre environnement et que nous n'en verront pas tout
de suite les effets. A partir du moment où l'on sait tout cela,
où l'on se s'attend pas à une quelconque gratitude ou
reconnaissance, on peut commencer à agir pour le développement
durable de manière autonome et à appliquer certains gestes non
pas sous la contrainte mais en parfaite conscience. La conviction est le mot
clé de cette hypothèse. Il faut éduquer cette conviction,
mettre en place dans les groupes hôteliers des démarches encore
plus fortes. La question du développement durable ne doit plus
être un simple sujet de débat. Un hôtel ou un groupe
hôtelier a les moyens d'avoir un discours sensibilisateur fort. L'union
d'une prise de conscience personnelle forte et d'un appui d'un groupe ou
hôtel demain semble être la clé de la réussite de
l'entrée réelle de l'hôtellerie de luxe dans le
développement durable.
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