WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Analyse critique au cinéma. Le cinéma comme arme de destruction massive.

( Télécharger le fichier original )
par André NGANDU SAMBULA
Université de Lubumbashi (UNILU) - Sciences de l'Information et de la Communication (Cinéma et Arts du Spectacle) 2012
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Section IV : Analyse textuelle d'un film

Barthes, cité par Jacky Mpungu dans le cours d'analyse textuelle d'un film, a analysé les manifestations idéologiques les plus diverses, incarnées dans des textes de nature fort différentes (du bottin téléphonique au roman-photo), pouvant ainsi que nombre de productions socialement répondues dont le cinéma véhiculait un sens systématique, et relevaient de la sémiologie49.

D'une façon d'ailleurs plus programmatique que véritablement opératoire, Barthes avait même posé, en 1960, le principe d'une analyse structurale du film.

Dans le second de ces articles, il écrivait ainsi : « Quels sont, dans le film, les lieux, les formes et les effets de la signification ? Et plus exactement encore : tout, dans le film, signifie-t-il, ou bien au contraire, les éléments signifiants sont-ils discontinus ? Quelle est la nature du rapport qui unit les signifiants filmiques à leurs signifiés ? »

Recouvrant tous les phénomènes de régularité et de systématique de la signification filmique, le code est posé dans Langage et Cinéma comme ce qui, au cinéma, tient lieu de langue. Naturellement, cette équivalence n'est pas absolue, et si tenant-lieu de la langue il y a, certes être théoriquement isolé « à l'état pur », mais les deux nous qui fonctionnent toujours en symbiose. La notion de code, en sommes, permet de décrire la multiplicité des niveaux de signification dans le langage cinématographique ; mais si certains codes sont plus essentiels que d'autres, ils ne sauraient jouer le rôle d'organisation que joue la langue, encore moins véhiculé comme elle l'essentiel du sens dénoté. Telle qu'elle est définie dans Langage et cinéma, la notion du code permet d'examiner, dans un film particulier, le rôle aussi bien de phénomènes généraux communs à la plupart des films, que de phénomènes plus localisés et de déterminations culturelles externes au film éminemment variables. Opérateur analytique puissant parce que

49 Mpungu J. Op. cit, p-1

56

général, la notion de code se présenta d'emblée, dans le domaine filmologique, comme le concept structuraliste par excellence.

1. Quelques éléments d'un film faisant objet d'une analyse textuelle

> Le héros

> Le mentor

> Le gardien du seuil

> Le messager

> Le personnage protéiforme

> L'ombre

> Le trickster

Nous allons essayer de présenter quelques personnages d'un film que nous venons de citer, tout en étant pas trop expressif.

a) Le héros

Pour le dictionnaire Larousse de poche 2010, le héros est défini comme « personnage principal d'une oeuvre de fiction ; personne qui tient l'un des rôles les plus importants dans une action réelle. Ou personne qui se distingue par ses actions éclatantes, son courage face au danger : un héros de la résistance50.

Mais dans le cadre du cinéma, pour le professeur Jacky Mpungu, il le définit comme, « Dans sa racine du mot grec, héros signifie « protéger, servir ». Un héros est quelqu'un qui, comme un berger pour protéger son troupeau, est capable de se sacrifier pour les autres. Cette notion du sacrifice de soi est essentielle. »

b) Le mentor

Pour le dictionnaire de poche Larousse, le mentor est défini comme un « guide, conseiller, sage et expérimenté51.

En cinéma, fréquent dans les rêves, les mythes et les histoires, l'archétype du mentor représente un personnage positif qui soutient le héros par son aide ou ses conseils. Le Mentor trouve son expression dans tout

50 Dictionnaire de poche, Op. cit, p393

51 Dictionnaire Larousse de poche, Op.cit., p508

57

personnage qui guide le héros, le protège, lui offre des cadeaux. Le mot « Mentor » nous vient de l'Odyssée. Un personnage nommé MENTOR guide le jeune héros TELEMAQUE tout au long de son voyage. En réalité, c'est la déesse Athéna qui se cache sous l'apparence de Mentor. Les Mentors parlent souvent au nom d'un dieu, ou alors sont inspirés par la sagesse divine52.

c) Le gardien du Seuil

Tous les héros rencontrent des obstacles sur la route de l'aventure. Placés à chacun des passages vers un nouveau monde, de puissants gardiens du seuil empêchent d'entrer à ceux qui n'en sont pas dignes. Ces gardes se donnent des airs menaçants pour impressionner le héros, mais ils peuvent être vaincus, contournés ou même devenir des alliés si le héros cherche à bien les comprendre. Les gardiens du seuil ne sont généralement pas les principaux méchants ou les antagonistes les plus acharnés de l'histoire ; ce sont de sous-fifres, des mercenaires loués pour garder l'accès au quartier général du chef.53.

d) Le personnage protéiforme

Le public a souvent du mal à appréhender l'archétype insaisissable du personnage protéiforme du fait de sa nature-même. En effet, ses perpétuels changements d'apparence et d'humeur le rendent difficile à classer. C'est néanmoins un archétype puissant. La croissance et la maîtrise de ses façons de faire sont souvent très utiles dans l'art du récit ainsi que dans la vie. Les héros rencontrent fréquemment des personnages-souvent de sexe opposé-qui, selon eux, ont pour caractéristique principale de changer constamment. D'une loyauté et d'une sincérité souvent douteuses, les personnages protéiformes abusent le héros ou le laissent dans l'expectative. Un ami du même sexe ou un allié peuvent également jouer ce rôle dans une comédie ou un film d'aventure. Les sages, les sorciers et les ogres sont les traditionnels personnages protéiformes des contes de fées.54

Le personnage protéiforme est là pour susciter le doute et le suspens dans l'histoire. Lorsque le héros se demande sans cesse

52 Mpungu j., Op.cit. p7

53 Ibidem, p9

54 Ibidem, p11

55 Ibidem, p12

56 Ibidem, p13

58

- m'est-il fidèle ?

- va-t-il me trahir ?

- m'aime-t-il réellement ? - est-il allié ou ennemi ?55

e) L'ombre

Ce personnage est l'un des personnages principaux d'un récit ou d'un film, il est considéré comme le contraire du héros, mais il n'est pas à confondre à un antihéros, comme la plupart des personnes l'appellent à tort.

L'ombre est un archétype qui représente la force du côté obscur, l'inexprimé, ce qui n'a pas été réalisé, les aspects refoulés de notre personnalité. Souvent refuge des monstres de notre monde intérieur dont nous ne voulons pas admettre l'existence, les ombres symbolisent tout ce que nous n'aimons pas de nous-mêmes, nos secrets les plus obscurs que nous ne voulons pas admettre, les défauts que nous avons reniés et essayés de revendiquer mais qui se dissimulent encore en nous. L'aspect négatif de l'ombre apparaît dans des personnages de récits tels que les méchants, les antagonistes, les ennemis... Ces méchants recherchent la mort ou la défaite du héros56. Sa mission principale consiste à défier le héros et à lui offrir un adversaire de qualité.

Nous voici enfin arrivé à la fin de notre deuxième chapitre, nous avons eu à faire l'analyse d'un film ou d'une image sous différents angles possibles pour permettre à tous ceux qui vont nous lire de bien comprendre qu'un film n'est jamais le fait de combinaison des images et de couleurs mais, ce qu'il faut retenir à ce niveau est que tout commence par un texte avant de traduire cela en image fixe ou mouvante.

Après ce tour d'horizon que nous venons d'effectuer sur certains des problèmes les plus courants de l'analyse d'un film ou d'une image, nous pouvons aussi dire quelque chose sur une question qui n'a pas été analysée dans ce chapitre, c'est celle de la réalisation effective de l'analyse, de son écriture et notamment de sa dimension.

59

Le professeur Jacky Mpungu nous dit dans son cours de l'analyse textuelle d'un texte que, « Il peut sembler a priori que l'analyse doive automatiquement être d'autant plus longue que le texte analysé l'est davantage. Ou dans le domaine de l'analyse filmologique, rien n'est moins évident. Il est clair que, par définition, une analyse est toujours relativement longue ; mais sa longueur, déterminée par l'objet analysé, n'est pas simplement proportionnelle à celle du texte. Cette simple constatation n'est au fond qu'une autre façon de dire qu'il ne faut pas confondre l'objet d'analyse avec le film dont elle part : ce dernier est le support empirique de l'analyse.

Il est facile de vérifier sur des exemples qu'il n'y a pas de corrélation directe entre la taille du fragment de film analysé et la longueur de l'analyse. Des fragments très courts ont pu, assez souvent même, donner lieu à des analyses fortes longues

Ce problème de la longueur de l'analyse n'en est un que pour les analyses écrites. Si l'analyse d'un fragment de film prend déjà plusieurs dizaines de pages, on conçoit qu'il devienne compliqué de consigner par écrit l'analyse d'un film entier ; il faut en général l'équivalent d'un livre, sans qu'on puisse d'ailleurs dire qu'il existe une stratégie universellement applicable.

Nous voici à la fin du deuxième chapitre de notre travail, ce dernier a constitué la base fondamentale pour le chapitre qui va suivre, d'autant plus que nous avons passé en revue presque toutes les différentes sortes d'analyse qui nous ont permis de comprendre comment un film a le pouvoir d'influencer le téléspectateur. Et c'est en partant de ces différentes théories que nous allons soutenir notre position en ce qui concerne le niveau de destruction du cinéma. Vu qu'en soi le cinéma est un système dans lequel différents éléments interagissent, déjà à ce niveau nous sommes convaincus que l'hypothèse que nous avons posée dans la première partie n'était pas

60

fausse, mais pour la renforcer nous aurons besoin des exemples plus concrets, ce qui sera fait dans le chapitre suivant.

61

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard