Section III : Analyse psychologique ou psychanalytique
d'un
film
Terme désignant une connaissance et une thérapie
des troubles psychiques. La psychanalyse est assimilée, par un abus de
langage, à la théorie freudienne psychanalytique, fondée
sur l'hypothèse de l'inconscient et s'efforçant de décrire
et de comprendre les relations entre conscient et inconscient.
L'inconscient est défini comme "ensemble des
phénomènes psychiques dont nous n'avons pas conscience. En
psychologie, domaine du psychisme qui régit les désirs, la
mémoire, les peurs, les sentiments et les idées ne sont pas
transmis à la conscience. Il se manifeste généralement par
ses influences sur le conscient, mais aussi par des phénomènes
tels que les rêves et les symptômes
névrotiques."45
Pour ce qui concerne l'image animée, il faut savoir
qu'à ce niveau c'est notre cerveau qui crée l'image en mouvement
ou animée. L'oeil humain est un organe exceptionnel qui présente
toutefois des limites : par exemple, si deux images fixes semblables sont
projetées très rapidement l'une après l'autre sur un
écran, l'oeil n'est pas capable de les distinguer (c'est-à-dire
de les voir comme deux images différentes). Le cerveau ne perçoit
donc qu'une seule image, continue. Mais si les deux images projetées
sont légèrement différentes l'une de l'autre, le cerveau
interprète cette différence comme un mouvement, et crée la
perception d'une image animée. C'est sur ce principe que repose aussi le
cinéma.
1. Analyse de l'image
Cependant, la caméra du cinéma apparaît
comme une sorte d'appareil photo capable de prendre 24 images par seconde, en
continu. L'invention de la télévision est donc limitée par
un obstacle technique important : comment transmettre une image entière
?
46 Encarta, Op.cit
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Le secret, c'est l'analyse de l'image « point par point
» : l'image captée par la caméra de
télévision, diffusée, puis restituée par
l'écran de télévision est en fait constituée d'une
multitude de points (on parle de pixels), suffisamment petits pour que le
cerveau se laisse tromper et reconstitue une image réaliste. Les «
points » de l'image sont analysés un par un, balayés les uns
après les autres. Les premiers systèmes de balayage
étaient mécaniques : on projetait l'image sur un disque
perforé de trous disposés en spirale, le disque de Nipkow
(inventé par l'Allemand Paul Nipkow en 1884), derrière lequel se
trouvait une cellule photoélectrique, capable de transformer les
informations lumineuses reçues en un signal électrique. Le
procédé de Nipkow permettait certes de produire des images, mais
elles étaient minuscules, rougeâtres, et d'une très
mauvaise définition. La télévision n'a donc pris son
véritable essor qu'avec la mise au point d'un procédé
électronique (c'est-à-dire à l'aide d'un faisceau
d'électrons) d'analyse de l'image.
Ce sont les travaux de l'Allemand Karl Ferdinand Braun qui
permettent la mise au point des premiers tubes cathodiques en 1897. Cependant,
la définition de l'image obtenue est encore beaucoup trop faible. Il
faut attendre 1923, avec la mise au point par le Russe Wladimir Kosma Zworykin
de l'iconoscope (premier tube électronique analyseur d'images) et du
kinescope (premier tube électronique de visualisation), pour que le
principe du balayage électronique puisse s'imposer dans la pratique.
Les images télévisées modernes reposent
toujours aujourd'hui sur ce principe : un faisceau d'électrons balaye
l'image horizontalement de gauche à droite, puis ligne par ligne (en
France, l'image est composée de 625 lignes de 700 points ; certains pays
ont adopté d'autres standards). L'image est ainsi balayée 25 fois
par seconde, de manière continue.46
47 Ibidem
48 Ibidem
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