4.2.2. L'activité
économique intérieure 2011
L'activité économique est demeurée
vigoureuse en 2011, en dépit de son léger ralentissement par
rapport à l'année 2010. En effet, le taux de croissance du PIB
réel s'est établi à 6,9 % contre 7,1 % une année
avant, stimulé essentiellement par le regain dans les secteurs des
mines, de la construction, de l'agriculture ainsi que du commerce de gros et de
détail.
a. Le taux d'inflation de 2011
S'agissant du rythme de formation des prix intérieurs
sur le marché des biens et services, l'année 2011 a connu une
inflation de 15,4 % contre 9,8 % en 2010 et une cible annuelle de 17,0 % dans
le cadre du Programme Economique du Gouvernement (PEG II).
L'accélération de l'inflation enregistrée en 2011 est due
essentiellement aux chocs extérieurs liés à
l'envolée des prix mondiaux des produits alimentaires et
énergétiques.
b. Les finances publiques 2011
Les finances publiques ont été principalement
marquées en 2011 par la réapparition du déficit du
Trésor, à la suite de l'expansion des dépenses
liées notamment au processus électoral.
c. Le secteur extérieur 2011
En ce qui concerne le secteur extérieur, il s'est
globalement observé une stabilité relative de la monnaie
nationale sur le marché des changes. La balance commerciale du pays
s'est sensiblement améliorée suite au bon comportement des cours
des matières premières sur les marchés mondiaux.
Néanmoins, le niveau des réserves internationales a
légèrement baissé à la suite de la forte
consommation des devises.
Cette situation aurait été pire n'eut
été les achats des devises par la Banque Centrale.
d. Le secteur monétaire 2011
Pour ce qui est du secteur monétaire,
la situation à fin décembre 2011 présente un
dépassement de la base monétaire par rapport à la
programmation. Cependant, le taux d'inflation ainsi que la masse
monétaire sans provisions ni dépôts en devises sont
demeurés sous contrôle.
S'agissant du comportement des instruments de politique
monétaire, la BCC a durci, en début d'année 2011, sa
politique monétaire par le relèvement du taux directeur en
janvier 2011, suite aux tensions observées sur les
principaux marchés. Par la suite, la
Banque a assoupli cette politique par la révision,
à deux reprises, du taux directeur au second semestre, du fait du
ralentissement de l'inflation. Cette baisse du taux directeur a induit la
réduction de sa marge de positivité par rapport à
l'inflation. Par ailleurs, le coefficient de la réserve obligatoire est
resté inchangé.
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