4.2. SITUATION ECONOMIQUE
EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE CONGO DE 2010 A 2014
4.2.1. L'activité
économique intérieure 2010
Après s'être ressenti des effets de la crise
financière et économique internationale en 2009,
l'activité économique intérieure s'est nettement
consolidée attestée par une croissance établie à
7,2 % contre 2,8 % une année plutôt, sous l'impulsion notamment de
la production minière influencée par l'embellie des cours des
matières premières sur le marché mondial.
a. Le taux d'inflation 2010
S'agissant de l'inflation, le rythme de formation des prix
intérieurs sur le marché des biens et services a sensiblement
baissé par rapport à l'année 2009. En effet, l'inflation
annuelle s'est située à 9,8 % contre une réalisation de
53,4 % une année auparavant et un objectif de 9,9 %. Sur l'ensemble de
l'année, les prix ont progressé de manière discontinue
à travers trois phases caractérisées par :
- des évolutions erratiques sur fond de fortes
poussées inflationnistes au cours de deux premiers mois de
l'année,
- une relative stabilité entre mars et août et
- un retour des tensions à partir du mois de septembre
à cause des effets conjugués de l'excès de
liquidité et du renchérissement de principaux produits de grande
consommation sur le marché international.
b. Les finances publiques de 2010
En ce qui concerne les finances publiques, elles ont
été marquées par la poursuite de mesures d'ajustement
budgétaire prises par le gouvernement depuis la fin de l'année
2009. Ces mesures ont contribué à obtenir des résultats
satisfaisants en vue de l'atteinte du point d'achèvement.
En outre, dans le cadre de la mise en oeuvre des mesures
contenues dans le plan stratégique de la réforme des finances
publiques, le Gouvernement a pris l'option de moderniser le cadre
législatif régissant les finances publiques. A ce titre, le
projet de loi portant code des douanes et celui de la Taxe sur la Valeur
Ajoutée ont été adoptés au Parlement et
promulgués par le Chef de l'Etat.
c. Le secteur extérieur 2010
Pour ce qui est du secteur extérieur,
l'évolution du taux de change a été
caractérisée par une relative stabilité traduite par une
dépréciation de 1,4 % du cours indicatif contre celle de 29,2 %
en 2009.
L'analyse infra-annuelle révèle les constats
ci-après :
- une dépréciation au terme de deux premiers
mois de l'année faisant suite essentiellement au phénomène
cyclique lié au besoin de reconstitution des encaisses en devises par
les opérateurs économiques après les festivités de
fin d'année.
- une stabilité entre les mois de mars et septembre
2010, due à l'amélioration de la coordination des politiques
macroéconomiques et l'amélioration de la position nette du
Gouvernement ;
- une nouvelle dépréciation au dernier
trimestre, induite par la résurgence des déficits publics,
lesquels se sont traduits par un accroissement des besoins des banques en
devises.
Par ailleurs, les réserves internationales ont
été confortées et portées à 7,7 semaines
d'importations des biens et services à fin décembre et une
amélioration des comptes extérieurs de la RDC a été
observée.
Quant au secteur monétaire, en dépit des
tensions sur la liquidité observées aux premiers et derniers
trimestres, les objectifs de la politique monétaire ont tous
été atteints. Le dispositif de la politique monétaire a
été assoupli à plusieurs reprises au cours de
l'année.
En effet, la situation monétaire a été
caractérisée par une croissance modérée de l'offre
de la monnaie centrale et de la masse monétaire. L'expansion de la base
monétaire a été inférieure à celle
programmée, soit 29,6 % d'augmentation contre une expansion
prévisionnelle de 31,0 %. La masse monétaire a connu une
augmentation de 30,1 % contre une cible de 40,3 %.
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