3.2.6. Elevage, pêche et
chasse
L'indice d'activité de la sous-branche « Elevage,
pêche et chasse » s'est accru de 4,1 % en 2013, s'établissant
à 117,7 points contre 113,1 points en 2012. S'agissant de
l'élevage, les bonnes techniques et pratiques utilisées ont
permis de relever, quoique faiblement, le niveau de production de certains
bétails, notamment les bovins (0,3 %), les ovins (0,2 %), les caprins
(0,1 %) et les porcins (0,2 %).
Quant aux activités de pêche et chasse, elles ont
enregistré des évolutions positives. En effet, la production de
poisson frais et celle de gibier se sont accrues respectivement de 6,2 % et 2,7
%.
3.2.7. Financement du secteur
agricole en RDC
Pour mettre fin au déclin du secteur agricole sur le
continent, les ministres africains ont adopté, à la
vingtième Conférence Régionale pour l'Afrique (CRA), le 8
février 2001 au Caire, une résolution sur les étapes clefs
à considérer dans le domaine agricole dans le cadre du Nouveau
Partenariat pour le Développement de l'Afrique (NEPAD).
Afin de mettre en oeuvre cette résolution, ils ont
approuvé le Programme Détaillé pour le
Développement de l'Agriculture Africaine (PDDAA), lors d'une session
spéciale sur le NEPAD de la Conférence régionale de la FAO
pour l'Afrique qui s'est tenue à Rome le 9 juin 2002. Le PDDAA qui est
le volet agricole de NEPAD a pour objectif de restaurer la croissance agricole,
le développement rural et la sécurité alimentaire en
Afrique. Les cinq piliers principaux du PDDAA sont:
1. l'augmentation des superficies cultivées de
façon durable et desservies par des systèmes fiables de
maîtrise de l'eau;
2. l'amélioration de l'infrastructure rurale et des
capacités commerciales pour faciliter l'accès au
marché;
3. le renforcement et l'augmentation des approvisionnements
alimentaires et la réduction de la faim (en mettant l'accent sur les
catastrophes et autres situations d'urgence qui nécessitent des
réponses alimentaires et agricoles);
4. le développement de la recherche agricole, la
diffusion et l'adoption de technologies pour accroître la
productivité à long terme; et
5. des activités de développement rural
liées aux secteurs élevage, pêche et forêts.
En pratique, le PDDAA permettra de mettre en oeuvre les
principales recommandations sur la sécurité alimentaire, la
réduction de la pauvreté et l'utilisation durable des ressources
naturelles faites lors des récentes conférences, incluant
Johannesburg, le Sommet mondial pour l'alimentation, cinq ans après,
Monterrey, Doha et Kyoto.
En relation avec le processus national de la stratégie
de réduction de la pauvreté, le programme est une manifestation
claire des engagements pris par les gouvernements africains, auxquels le
Gouvernement de la RDC a souscrit, pour développer l'agriculture du
continent.
La volonté de conduire à bon port le PDDAA a
été confirmée par la réunion des chefs d'Etat
africains tenue à Maputo au Mozambique en juillet 2003. Lors de cette
réunion, les chefs d'Etat se sont engagés à consacrer dans
les cinq années à venir, au moins 10% de leur budget pour la mise
en oeuvre de politiques de développement allant dans le sens du
PDDAA.
Par ailleurs, à l'invitation de la FAO, 18
représentants de ministres africains de l'Agriculture des pays membres
du Comité de mise en oeuvre du NEPAD et d'autres organismes (BAD, PAM,
FIDA, BM, etc.) se sont réunis le 17 septembre 2003 à Rome
pour:
Ø discuter de la mise en oeuvre du PDDAA et plus
spécifiquement, de l'approche à suivre pour analyser et
actualiser les stratégies nationales de sécurité
alimentaire et de développement agricole à long terme;
Ø préparer des programmes nationaux
d'investissements à moyen terme;
Ø et formuler des « projets bancables ».
Pour rester conforme à l'esprit de PDDAA/NEPAD et
soucieux de renforcer les actions de lutte contre la pauvreté et
l'insécurité alimentaire, le Gouvernement de la République
démocratique du Congo a adressé une requête à la FAO
pour le financement d'un appui à l'élaboration d'un Programme
national d'investissement à moyen terme (PNIMT) et d'un portefeuille de
projets bancables. Le TCP/DRC/2908 a été approuvé par le
Directeur général de la FAO en novembre 2003 et signé par
les autorités congolaises en janvier 2004.
Pour une meilleure gestion des projets dans le domaine
agricole, il est apparu indispensable de mettre sur pied un PNIMT dont les
objectifs se présentent comme suit:
Ø créer un environnement favorable à une
meilleure compétitivité du secteur agricole et rural;
Ø atteindre les objectifs quantitatifs fixés et
mobiliser les ressources nécessaires pour réaliser les
investissements correspondants;
Ø allouer au secteur des ressources du budget national
à hauteur des engagements de la déclaration de MAPUTO;
Ø et enfin créer un cadre de
référence pour le financement bilatéral et
multilatéral coordonné du secteur.
Tableau n° 02. Exemple type des dépenses
votées et exécutées au secteur agricole : fin
décembre 2011
Secteurs/nature
|
Budget voté
en Francs constants
|
Structure de
prévision
|
Exécution
|
Taux
d'exécution
|
AGRICULTURE
Dépenses de prestation
Transferts interventions de l'Etat
Equipements
Construction, réfection et réhabilitation
Autres
|
92 312,2
15 032,4
725,3
57 492,7
258,3
18 803,3
|
3%
1%
2%
0%
0%
0,0
|
30 442,0
1 182,9
860,0
12 269,0
235,5
15 892,6
|
33%
8%
119%
21%
91%
|
Source : Ministère du Budget,
Direction de Programmation et de Suivi Budgétaire, rapport annuel 2011,
p21
Ce tableau révèle une réalité qui
reste évidente jusqu'à présent. Une allocation qui est au
départ très faible avec un taux de prévision de 3%, et qui
dans l'exécution n'est pas débloquée en totalité et
tombe sur un taux d'exécution de 33% de 3%. Ce qui pose encore de
doute, car le taux d'exécution même qui est de 33% n'est pas
totalement orienté dans le secteur, car la réalité
d'antivaleurs (corruption, détournement, etc.) reste incontestable en
République Démocratique du Congo.
Tableau n°03. Evolution de l'allocation
budgétaire du secteur agricole et du développement
rural
TAUX D'ALLOCATION
|
1999
|
2000
|
2011
|
2012
|
2013
|
3.3 %
|
2.01 %
|
2.26 %
|
4.5 %
|
2 %
|
TAUX D'EXECUTION
|
118 %
|
64 %
|
14 %
|
26 %
|
29%
|
Source : la voix du paysan congolais publication
n°min/mrpinc/lmo/046/ 2013
Soulignons que ce tableau reprend deux secteurs dont celui de
l'agriculture et du développement rural. On peut critiquer ce dernier
non seulement par le fait d'allocation d'un montant annuel à faible
taux, mais aussi d'un taux d'exécution très faible tout en
gardant à l'esprit qu'il s'agit de deux secteurs différents.
Ceci traduit la situation dans laquelle la République
démocratique du Congo par les biais de ses dirigeants a
négligé le secteur agricole et celui du développement
rural plusieurs années.
|