3.2.8. L'an 2014 :
Année de l'Agriculture familiale
Aujourd'hui, le gouvernement a revu ce seuil à la
hausse en donnant à l'Agriculture et au développement rural une
part qui approche le 6 % dans le budget national, soit 3 % par
secteur.
En effet, les propositions du pouvoir central atteignent
216.151.224.000 Francs Congolais pour le secteur agricole et 191 901 854 000
Francs Congolais pour le développement rural. La sommation
donne 408 053 078 000 FC pour les deux secteurs.
Soit une majoration de plus de 6% par rapport au budget 2013
qui a apporté aux deux secteurs un total de 130 998 990 842 FC, soit
moins de 3 %. Mais, trêve de jubilation, car un mauvais partage de parole
à l'Assemblée nationale peut faire basculer toute proposition et
amener les députés à revoir tout à la baisse.
Toujours est-il que, avec ces propositions gouvernementales
jamais la RDC n'a été si prête du Protocole de Maputo qui
demande aux gouvernements africains de consacrer au moins 10 % du budget
national à l'Agriculture. Ces propositions, qui devront
assurément être confirmées par les députés,
arrivent donc à point nommé en cette 2014 proclamée
année de l'Agriculture familiale.
Cette aubaine budgétaire devra booster le secteur
agricole surtout au moment où le gouvernement a enclenché les
mécanismes de campagne agricole qui ne donne pas encore des signes de
vitalité. Encore en discussion au Parlement, le budget 2014 se propose
donc à réserver une bonne portion au secteur agricole.
Mais au-delà de tous les optimismes, il y a aussi la
question de l'application effective de la loi budgétaire. Car, souvent
la totalité de fonds ne sont pas débloqués et ce qui est
débloqué est affecté à autre chose. Il est bon que
la gestion des ces affectations soit confié totalement au ministre de
l'Agriculture et mettre en place les mécanismes de suivi de
l'utilisation de ces fonds.
3.2.9. Déficit
d'exploitation
Selon le rapport de l'Institut National des statistiques
(INS), la RDC exploite 10% de son potentiel de terres arables. Sur le 80
maillons d'hectares de terres arables, seulement 8 millions d'hectares sont
exploitées.
Selon la même source, 3% de ce potentiel sont
utilisés pour les cultures et 7% pour l'élevage. Mais avec ces
potentiels exploités, le pays peut couvrir l'ensemble de ses besoins
alimentaires. Ce pendant, les 10% de ce potentiel ne sont pas convenablement
exploités. Plusieurs facteurs empêchent la meilleure exploitation
de ce potentiel dont notamment le faible pourcentage du budget
alloué chaque année au secteur de l'agriculture.
Selon des normes internationales auxquelles la RDC a
souscrit, le secteur de l'agriculture devrait bénéficier de 10%
du budget national, comme pour l'année 2011 par exemple, le
Ministère de l'agriculture pêche et élevage attendait 200
milliards des francs congolais (217 391 304 $US) ; mais il n'a
reçu que 92 milliards (100 000 00 USD), soit en moyenne 40% du
budget qui lui était alloué.
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