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Rôle des finances publiques dans la relance du secteur agricole en république démocratique du Congo de 2010 à  2014.

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par Akeem Gas AKONKWA SHALUKOMA
Université Pédagogique Nationale - Licence sciences économiques et de gestion 2015
  

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3.2.8. L'an 2014 : Année de l'Agriculture familiale

Aujourd'hui, le gouvernement a revu ce seuil à la hausse en donnant à l'Agriculture et au développement rural une part qui approche le 6 % dans le budget national, soit 3 % par secteur.

En effet, les propositions du pouvoir central atteignent 216.151.224.000 Francs Congolais pour le secteur agricole et 191 901 854 000 Francs Congolais pour le développement rural. La sommation donne 408 053 078 000 FC pour les deux secteurs.

Soit une majoration de plus de 6% par rapport au budget 2013 qui a apporté aux deux secteurs un total de 130 998 990 842 FC, soit moins de 3 %. Mais, trêve de jubilation, car un mauvais partage de parole à l'Assemblée nationale peut faire basculer toute proposition et amener les députés à revoir tout à la baisse.

Toujours est-il que, avec ces propositions gouvernementales jamais la RDC n'a été si prête du Protocole de Maputo qui demande aux gouvernements africains de consacrer au moins 10 % du budget national à l'Agriculture. Ces propositions, qui devront assurément être confirmées par les députés, arrivent donc à point nommé en cette 2014 proclamée année de l'Agriculture familiale.

Cette aubaine budgétaire devra booster le secteur agricole surtout au moment où le gouvernement a enclenché les mécanismes de campagne agricole qui ne donne pas encore des signes de vitalité. Encore en discussion au Parlement, le budget 2014 se propose donc à réserver une bonne portion au secteur agricole.

Mais au-delà de tous les optimismes, il y a aussi la question de l'application effective de la loi budgétaire. Car, souvent la totalité de fonds ne sont pas débloqués et ce qui est débloqué est affecté à autre chose. Il est bon que la gestion des ces affectations soit confié totalement au ministre de l'Agriculture et mettre en place les mécanismes de suivi de l'utilisation de ces fonds.

3.2.9. Déficit d'exploitation

Selon le rapport de l'Institut National des statistiques (INS), la RDC exploite 10% de son potentiel de terres arables. Sur le 80 maillons d'hectares de terres arables, seulement 8 millions d'hectares sont exploitées.

Selon la même source, 3% de ce potentiel sont utilisés pour les cultures et 7% pour l'élevage. Mais avec ces potentiels exploités, le pays peut couvrir l'ensemble de ses besoins alimentaires. Ce pendant, les 10% de ce potentiel ne sont pas convenablement exploités. Plusieurs facteurs empêchent la meilleure exploitation de ce potentiel dont notamment le faible pourcentage du budget alloué chaque année au secteur de l'agriculture.

Selon des normes internationales auxquelles la RDC a souscrit, le secteur de l'agriculture devrait bénéficier de 10% du budget national, comme pour l'année 2011 par exemple, le Ministère de l'agriculture pêche et élevage attendait 200 milliards des francs congolais (217 391 304 $US) ; mais il n'a reçu que 92 milliards (100 000 00 USD), soit en moyenne 40% du budget qui lui était alloué. 

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius