3.1.1.4. Les
dépenses publiques
Les dépenses publiques ont
doublé entre 2007 et 2011, passant respectivement de 18,9% du PIB
à 36,4%. En 2012, elles seraient situées à 33,4% du PIB.
Cette hausse est consécutive à la volonté du Gouvernement
de poursuivre la mise en oeuvre des mesures et des actions prioritaires de
réduction de la pauvreté, ainsi que des grands travaux
d'investissements amorcés dans la révolution de la
modernité.
Cependant, il y a lieu de noter que l'exécution du
budget des dépenses demeure encore et toujours en deçà des
prévisions budgétaires, soit en moyenne 55,8%. En outre,
l'accroissement des dépenses publiques est dû, entre autres, dans
une moindre mesure à la hausse de la masse salariale ainsi qu'à
la réalisation des dépenses exceptionnelles respectivement de
2,3% à 13,8%, et de 0,9% à 3,5% du PIB en 2007 à 6,3% en
2010. En effet, la masse salariale a enregistré 7,2% du PIB contre 6,27%
entre 2007 et 2010, imputable au réajustement des salaires des
professionnels de santé, des magistrats et du personnel enseignant. Les
dépenses des biens et services ont connu également un
accroissement de 254,0 % contre un recul de 17,1 % en 2010.
3.1.1.5. Analyse
sectorielle des dépenses
Cette analyse des dépenses dont il question à ce
point porte essentiellement sur les secteurs OMD que sont la santé,
l'éducation, l'agriculture, le développement rural,
l'environnement et le Genre. Il sera question ici d'examiner et de comparer le
budget voté des dépenses de chaque secteur aux prévisions
qui ont été faites pour ensuite en apprécier le taux
d'exécution, afin de répondre à la préoccupation
d'identification du secteur OMD qui a le plus bénéficié de
l'apport du Gouvernement en matière d'allocation budgétaire.
Figure 1. Structure des dépenses OMD
2010-2012
![](Rle-des-finances-publiques-dans-la-relance-du-secteur-agricole-en-republique-democratique-du-Con3.png)
Source : UNDP-CD-Rapport Socioéconomique-2013,
p23
La lecture de ce tableau montre clairement que c'est le
secteur de l'éducation, dont l'enveloppe globale représente 51%
du total des dépenses de lutte contre la pauvreté, qui vient en
tête pour cette catégorie de dépenses suivi du secteur de
la santé avec 27,7% devançant l'agriculture qui a 10% et le
développement rural 6%, ainsi que l'environnement 5% et le Genre 1%.
Cette logique est également respectée pour ce qui de
l'exécution des projets. On note en effet que le secteur de
l'éducation occupe encore une fois la tête du classement avec un
taux d'exécution de 64,9%, suivi du secteur de la santé (58,8%)
et des autres secteurs (avec une moyenne de 41,5%).
Globalement, les dépenses en faveur des secteurs
sociaux restent faibles, par le fait de la rigidité structurelle qui
caractérise l'économie nationale d'une part, et par la
difficulté de maintenir les finances publiques sous contrôle dans
un contexte sécuritaire difficile d'autre part. Le rapport de mise en
oeuvre du DSCRP1 a relevé d'ailleurs que les dépenses
liées à la sécurisation du pays ont exercé un effet
d'éviction sur les dépenses sociales pendant la période
allant de 2006 à 2010. Il en découle que le défi majeur
sera celui de maintenir la tendance haussière des recettes et d'en
améliorer l'affectation en vue de s'assurer de leur caractère
pro-pauvre.
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