Chapitre Troisième:
LE RÔLE DES FINANCES
PUBLIQUES DANS LE SECTEUR AGRICOLE EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
3.1. LES FINANCES
PUBLIQUES
La bonne gestion des finances publiques est capitale pour le
présent et l'avenir de la République Démocratique du
Congo, qui émerge de longues années de crise de
légitimité nourrie par des conflits armés. Ces conflits
ont entamé le monopole de la coercition de l'Etat, freiné le
développement du pays et réduit ses capacités de
gouvernance.
Face à cet héritage et aux besoins des
populations, le Gouvernement a adopté une stratégie de
développement qui s'appuie sur cinq piliers, à savoir :
a. promouvoir la bonne gouvernance et consolider la paix par
le renforcement des institutions;
b. consolider la stabilité macroéconomique et la
croissance;
c. améliorer l'accès aux services sociaux et
réduire la vulnérabilité;
d. combattre le VIH/SIDA et
e. appuyer la dynamique communautaire.
Les réponses aux questions relatives à chacun
des piliers ci-dessus indiqués dépendront, en grande partie, de
la manière dont les ressources financières seront
mobilisées et utilisées.
Dès lors, les faiblesses notables dans la gestion des
finances publiques doivent être redressées afin de rendre
réalisable la stratégie de développement et permettre sa
mise en oeuvre effective et satisfaisante. Il ne s'agit pas simplement de faire
face à des déficits conjoncturels ou aux effets induits passagers
des conflits armés et des crises politiques.
Il s'agit de répondre à la décomposition
du système des finances publiques qui est responsable notamment de la
perte de valeur de la monnaie nationale et des difficultés d'orienter
les efforts des pouvoirs publics vers les populations les plus
vulnérables.
3.1.1. Evolution des recettes
publiques
3.1.1.1. Dette publique
En 2011, le stock de la dette extérieure a
été évalué à 4.517,6 millions USD dont 91,7
% de dette à moyen et long terme et 8,3 % de dette à court terme
principalement contenu dans le compte divers de la BCC. Les institutions
multilatérales détiennent près de la moitié du
stock total.
Le service de la dette effectué s'est situé
à 184,8 millions USD contre celui prévu de 168,0 millions, soit
un taux d'exécution de 110,0 %. Il convient de signaler que ce
dépassement s'explique par le paiement des arriérés en
faveur du Club de Kinshasa et celui de la dette non allégée au
mois de juillet en faveur de la BAD. Le service envers les Institutions
Multilatérales s'est établi à 56,5 millions USD, dont 3,6
millions USD et 6,6 millions respectivement en faveur du FMI et de la Banque
des Etats de l'Afrique Centrale (BEAC).
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