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Développer et moderniser son pays par l'acceptation de la mondialisation touristique. L'exemple de Dubaà¯.

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par Laurent Manier
INEAD - Bachelor en Marketing  2012
  

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1.2.2 Une impuissance face aux marchés

Ce fiasco international montre bien la domination des nations capitalistes, des entreprises multinationales, des banques sur les nations pauvres. L'argent a eu raison de la valeur humaine. Joseph Stiglitz remet donc fortement en cause la mondialisation néolibérale, telle qu'elle est abordée de nos jours. La source du problème réside dans la profonde croyance aux vertus du marché attribuées par les néoclassiques libéraux, plus précisément la capacité d'autorégulation qui, selon Stiglitz, n'existe pas.

La mondialisation repose entièrement aujourd'hui sur le néolibéralisme et le fanatisme du marché. Stiglitz est toujours resté intimement convaincu que le marché ne dispose pas des facultés d'autorégulation que la théorie néoclassique libérale lui attribue. Autrement dit, l'offre et la demande ne s'équilibrent jamais spontanément, même sous les hypothèses de concurrence pure et parfaite et les interventions étatiques sont généralement bien plus efficaces que le marché laissé à lui-même, notamment par des hausses de dépenses publiques, mise en place de monopole public ou encore des emprunts permettant de soutenir le pouvoir d'achat des consommateurs, mesures défendues par Keynes également9.

Joseph Stiglitz remet donc fortement en cause la mondialisation néolibérale, telle qu'elle est abordée de nos jours. Bien qu'elle ne puisse pas faire l'objet de dénonciation en elle-même, la

9 Keynes, Théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie, 1936.

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mondialisation est menée par des organisations internationales s'appuyant toutes sur le « consensus de Washington » : le néolibéralisme et le fanatisme du marché.

De ce fait, détournée de son fondement à des fins purement économique, elle n'est pas en mesure de lutter efficacement contre la pauvreté et favorise les plus riches, aux dépens des plus démunis. La source du problème réside dans la profonde croyance aux vertus du marché attribuées par les néoclassiques libéraux.

Parmi les méfaits de la mondialisation nous avons le chômage qui en est une preuve. La course au gain, à la productivité, aux profits ont entrainé des délocalisations, des modernisations par la mise ne place d'automatisation au détriment des hommes. Telle entreprise pour gagner une part de marché dans un pays étranger ou pour accroitre son coût de fabrication n'hésitera plus à délocaliser dans un pays au coût salarial plus faible, puis encore dans un autre pays plus tard pour des couts encore inférieur.

C'est ainsi que nous avons pu voir10: Que le Danemark a passé de 5.5% son taux de chômage sur la population active en 2003 à 7.7%, L'Estonie de 10.3% à 17.2%, la Grèce de 9.3% à plus de 15% , la Hongrie de 5.9% à 11.2%, l'Irlande de 4.7% à 13.9%, l'Espagne de 11.4% à 20.2% et la liste est encore longue 11.

Le revers de la médaille de la mondialisation est l'inégalité entre les nations, la volatilité des marchés financiers face auxquels les états ne contrôlent plus rien.

Une économie libre et durable ne pouvait être bâtie que sur la libéralisation des ressources financières des capitaux. Il était primordial de laisser la libre circulation des capitaux entre nations cela est indéniable. Les investissements de capitaux étrangers dans l'économie d'une nation sont très importants pour le développement de l'économie du pays, importance si toutefois ces investissements sont réalisés sous forme d'investissements directs. Seul ces investissements direct produisent une répercussion sur l'économie, investissement dans la construction, le bâtiment, l'hôtellerie ou encore dans l'apport de capitaux dans d'importantes sociétés afin de sauver celles-ci de la faillite ou lui permettant d'augmenter ses productions, de se diversifier, de s'accroitre.

Plusieurs économistes tels Amin, Stuart Mill, Keynes pensaient que toute croissance exponentielle conduit nécessairement à la mort de la nation capitaliste, à la fin du capitalisme, à la fin d'un cycle d'amassement des richesses, la logique économique a pris le dessus sur la logique politico-idéologique de l'organisation sociale.

Le système mondial est en effet fondé sur le mode de production capitaliste, dont la nature s'exprime dans l'aliénation marchande, par l'évaluation de la valeur de toute chose en argent. Il considère la prospérité comme une accumulation de richesses marchandes est une maladie que la domination capitaliste a presque universellement répandue, soit la prééminence de la valeur généralisée, qui se soumet l'ensemble de l'économie (marchandisation de la production, du travail, des ressources naturelles), mais encore toute la vie sociale (politique, idéologique).

Le 20ème siècle a été l'apothéose de la logique capitaliste avec une croissance économique et technologique forte, lui ayant permis l'accès à la maturité. Une maturité qu'il a fallu garder, impliquant par la, une soutenance de croissance de production en vue de maintenir le profit

10 Annexe 4, Statistiques OCDE taux de chômage

11 Statistiques du marché du travail : Données sur la marché du travail par sexe et âge : indicateurs, Statistiques de l'OCDE sur l'emploi et le marché du travail (base de données) http://dx.doi.org/10.1787/unemp-table-2011-1-fr

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maximal, profit étant au centre de toutes les décisions politique. Il est le moteur de la décision économique comme le souligne Amin : « qui implique non seulement que la recherche du profit soit devenue le moteur de la décision économique mais encore que cette recherche du profit opère sur la base de moyens matériels ayant dépassé le stade de l'outillage artisanal. 12».

L'économiste Arrighi parle de la montée rapide et stable de la production et du commerce, vient ensuite la financiarisation de l'économie avec une compétition acharnée entre états avec de profonds bouleversements économiques et technologiques.

A ce stade de profits énorme, d'accumulation de capital, d'enrichissement des états vient alors la crise de suraccumulation, qui se traduit par un déclin de l'état et une instabilité économique : « Each replacement was marked by a crisis of the territorial and non-territorial organizations that had led the expansion in the preceding stage. But it was marked also by the emergence of new organizations with even greater capabilities to lead world capitalism into renewed expansion than the displaced organizations. (Chaque remplacement a été marqué par une crise des organisations territoriales et non-territoriales qui avaient mené l'expansion dans l'étape précédente. Mais il a été marqué aussi par l'apparition de nouvelles organisations avec des capacités encore plus grandes afin de mener le capitalisme mondial dans l'expansion)13». Les enjeux économiques de la mondialisation sont donc énormes. Ils reflètent tout simplement l'emprise des forts sur les faibles.

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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway