Conclusion :
L'histoire de l'enseignement de l'histoire en Bolivie
révèle que la loi ASEP et le projet éducatif du MAS
s'insèrent dans une tradition de revendications des populations
indigènes. L'éducation des indigènes est au centre des
réflexions et des réformes éducatives depuis les
gouvernements libéraux de 1890. L'éducation et tout
particulièrement l'enseignement de l'histoire constituent les principaux
outils des tentatives d'intégration ou d'exclusion des populations
indigènes, que ce soit par l'assimilation ou la reconnaissance.
La discipline historique et son enseignement se sont
développés au service du pouvoir. L'histoire doit soutenir
l'idéologie gouvernementale. Ce fut le cas avec l'éducation
raciste qui visait à confirmer la domination des blancs dans les
gouvernements libéraux de 1890. Avec le code de l'éducation du
MNR en 1955, l'histoire est réécrite en opposition aux
libéraux. Le biais raciste est remplacé par une vision marxiste
de l'histoire et de la société. Ensuite, l'éducation
conservatrice et pro-occidentale d'Hugo Banzer se met en place en même
temps que les mouvements indianistes se développent en Bolivie dans les
années 1970. Ceci explique qu'en 1994, le gouvernement profite de l'aide
internationale et des projets de développement pour répondre
à ces revendications indianistes en établissant
l'EIB525. Cependant, la production de manuels et le programme de la
loi 1565 sont révélateurs du caractère «
andinocentré » et urbain de l'histoire enseignée.
Finalement, la loi ASEP en 2010 vient appuyer la « révolution
» d'Evo Morales, en mettant les indigènes au coeur de
l'enseignement historique. Bien que les termes changent, car le MAS s'appuie
beaucoup sur une nouvelle terminologie, la loi ASEP s'appuie grandement sur la
loi 1565. Elle n'est souvent perçue que comme un approfondissement de
cette dernière. Cette école qui se prétend «
décolonisatrice » met en place une régionalisation de
l'éducation qui correspond à la dynamique d'autonomisation que
l'État plurinational de Bolivie instaure.
Ce que cette histoire met en avant, c'est que le régime
d'Evo Morales et sa réforme de l'éducation ne sont pas autant
révolutionnaires qu'il le prétend. Bien qu'il se place en
rupture, Evo Morales hérite de siècles d'expériences et de
luttes sociales sur l'éducation des indigènes. Finalement, que ce
soit l'éducation comme son nouvel État Plurinational, il se
montre en continuité plus qu'en rupture.
Ainsi, l'observation des cas de Santa Cruz de la Sierra
et de l'AIOC de Charagua révèle qu'il existe un
grand écart entre les discours théoriques et la
réalité sur les plans de l'éducation et l'autonomisation
du pays.
Du fait de sa tradition autonomiste et de sa très
récente tentative de sécession à la tête de la
Demi-lune, Santa Cruz fait l'objet d'un lourd contrôle visant,
soi-disant, à réprimer les persistances autonomistes. Le MAS
stigmatise les habitants de l'Orient dans leurs rôles de
sécessionnistes racistes afin de justifier leur répression, mais
dans les faits, beaucoup d'élites et intellectuels aspirent uniquement
à plus de pouvoirs départementaux. Ainsi, face à la
censure politique et médiatique, la constitution et l'enseignement de
l'histoire locale sont devenus un enjeu central pour les intellectuels de
Santa Cruz. D'un côté l'État impose
l'apprentissage d'une histoire nationale andine, ne présentant que
très brièvement les cultures de l'Orient et ne laissant pas la
place à une histoire locale dans les faits. D'autre part, les
intellectuels cruceños qui espèrent désormais un
fédéralisme plus qu'une autonomie, désirent plus de
reconnaissance de l'identité camba et des cultures de l'Orient
dans l'histoire nationale. La régionalisation de l'histoire est donc
devenue un nouveau terrain de revendications identitaires et politiques pour
Santa Cruz.
Cependant, l'enseignement du contenu du programme est
influencé par plusieurs facteurs. En effet, les différents types
d'écoles reproduisent les écarts de classes sociales. Il y a une
coexistence de plusieurs cultures historiques dans la même ville de
Santa Cruz. Les établissements élitistes enseignent une
histoire andine et internationale tandis que les établissements publics
diffusent une histoire non seulement nationale mais aussi nationaliste.
525 Education Interculturelle et Bilingue
125
En outre, les différentes applications des programmes
scolaires observées à Santa Cruz montrent que les enseignants
restent les premiers acteurs de l'éducation. Malgré l'orientation
du contenu, notamment pour ce qui est de la prédominance des chapitres
sur les indigènes et malgré le fort contrôle
étatique, les enseignants orientent l'enseignement selon leurs
convictions religieuses, politiques ou ethniques. Enfin, l'enseignement de
l'histoire ne fait que creuser le fossé entre le monde urbain et le
monde rural, tout en continuant à assimiler les urbains aux blancs et
métis qui seraient supérieurs aux ruraux, assimilés aux
indigènes.
Il était nécessaire de voir comment s'applique
cette réforme orientée vers les indigènes dans le monde
rural, afin de constater si la régionalisation de l'histoire
était tout aussi fictive dans la campagne qu'à Santa Cruz de la
Sierra. L'étude de l'AIOC de Charagua permet en outre d'essayer
d'observer le traitement d'une nation indigène non andine dans cet
État qui fait des Aymaras le modèle indigène par
excellence. L'étude de Charagua révèle la mise en place
d'un mécanisme de politisation et de clientélisation des espaces
ruraux isolés sous couvert d'autonomisation et de
décolonisation.
L'enseignement de l'histoire dans le Bajo Isoso est
très limité, il s'agit plus d'une éducation à la
culture, aux pratiques et aux valeurs guaranis. La pauvreté et l'absence
de tradition historique expliquent le peu d'importance accordée à
l'histoire et donc l'énorme écart de connaissances entre les
urbains et les ruraux. Ce n'est pas la seule source d'exclusion que
l'école produit puisqu'elle forme les enfants guaranis aux
métiers de l'agriculture, les prédestinant à rester
travailler dans le monde rural sans les préparer à la vie urbaine
ni leur fournir les compétences nécessaires en ville. Cependant,
en redynamisant les activités traditionnelles, l'école autonomise
les communautés, ce qui évite une perte culturelle par le contact
avec la ville lors des travaux saisonniers. Cela ne les isole pas pour autant
puisque les échanges commerciaux croissent grâce à la
meilleure production des Guaranis. Enfin, tout comme l'histoire, l'école
reste une structure étrangère à la culture guarani. De ce
fait, elle est le centre de l'imprégnation de la culture urbaine et du
nationalisme dans les communautés. Les jeunes diplômés
ayant été formés à Santa Cruz utilisent le prestige
de leur diplôme pour occuper des fonctions importantes et remplacent les
anciens dans leur rôle de conseiller. De plus, ils importent la culture
urbaine comme symbole de leur supériorité, preuve de la
déconsidération des ruraux sur les urbains. La persistance de la
hiérarchisation raciale dans le Bajo Isoso est d'ailleurs encore
très forte. Cependant, selon certains, l'éducation
régionalisée permet de réduire l'auto
déconsidération des indigènes isoseños.
Les communautés du Bajo Isoso assistent donc à une
véritable transformation de leur culture et de leur fonctionnement
sociétal notamment à travers l'école.
L'enseignement de l'histoire constitue un grand enjeu pour le
contrôle des populations et il est donc révélateur des
mécanismes de l'instauration de l'Etat Plurinational de Bolivie par Evo
Morales et de son gouvernement
L'enseignement de l'histoire en Bolivie présenté
dans la loi ASEP permet de répondre aux revendications identitaires et
politiques élaborées par les départements comme par les
peuples indigènes au long des dernières décennies.
Cependant, dans les faits, cette politique éducative permet surtout de
contrôler des territoires dissidents en déployant une histoire
nationale andine comme c'est le cas de la ville de Santa Cruz, ou de s'assurer
le soutien du foyer électoral d'Evo Morales, le monde rural, en le
confinant dans ses connaissances traditionnelles et agricoles.
Malgré ses prétendues intentions d'oeuvrer pour
une meilleure coexistence, l'enseignement de l'histoire ne fait que renforcer
l'incompréhension et la distance entre le monde urbain et le monde
rural. Le changement des mentalités est un long processus, et «
l'indigénisation » du contenu historique est parfois
contreproductif selon les convictions des enseignants. Comme toujours, la
politique éducative de la loi 070 est avant tout pensée pour le
monde andin, un espace où la culture indigène est
omniprésente et où ses cultes s'appliquent en ville, même
parmi des groupes d'intellectuels comme ceux du CIDES526. Dans
l'Orient, ce projet éducatif n'est pas aussi bien reçu et
526 CIDES : Postgrado en Ciencias del Desarrollo
, un laboratoire de l'UMSA, la plus grande université de La Paz et du
pays.
126
cohérent car c'est la culture camba, la
culture métisse qui est mise à l'honneur, les indigènes
étant très dénigrés en ville, comme en
témoigne l'expulsion du grand marché indigène, la
Ramada de Santa Cruz. Enfin, c'est surtout dans le monde rural que la
réforme prend son sens et peut s'appliquer réellement. Cependant
dans les faits, il s'agit d'une éducation presque exclusivement
régionalisée, peu de temps est accordé au programme de
base. De plus, cette éducation reproduit les inégalités
entre les classes sociales et prédestinent les enfants à rester
dans leur milieu. Les indigènes sont formés comme des
agriculteurs et démunis d'une culture nationale, les enfants des
élites sont formés afin d'être ouverts à la culture
andine élitiste et internationale tandis que les enfants populaires
urbains sont éduqués dans une histoire nationaliste et de
mauvaise qualité. En cela, l'éducation de la loi 070 n'a rien de
révolutionnaire, elle reproduit une éducation conservatrice.
Sur bien des plans, tels que la justice ou l'éducation
par exemple, la réelle volonté d'Evo Morales et de son
gouvernement de donner de l'importance aux indigènes en Bolivie est
indéniable. Son « processus de changement » est un
succès sur ce point, les indigènes sont moins discriminés,
ne serait-ce que grâce à la loi contre le racisme et toutes les
formes de discriminations527. La participation de ces derniers et
leurs représentations dans le monde politique en font des acteurs et des
soutiens du gouvernement. Là est bien l'un des objectifs de ces
politiques, Evo Morales ayant acquis le pouvoir grâce aux forces
syndicales rurales indigènes, il s'assure le soutien du monde rural qui
constitue un de ses principaux foyers de soutien électoral. Mais ce
soutien est parfois acheté par le développement d'infrastructures
de loisirs tels que des stades de football au détriment du
développement d'hôpitaux, d'écoles ou de routes. Le
déploiement des AIOC permet de politiser et d'encadrer les NyPIOC les
plus autonomistes comme les Guaranis. En plus de mettre en place un
réseau de clientélisme dans ces zones jadis isolées du
reste du pays, cela permet d'intégrer des intellectuels indigènes
qui pourraient être dissidents dans le MAS. D'autre part, Evo Morales
joue de son statut ambigu de premier président indigène. Bien
qu'il n'ait jamais dit qu'il l'était, il ne contredit pas ceux qui le
prétendent et va même célébrer sa présidence
à Tiwanaku afin de s'assurer le soutien des indigènes.
Ce dernier fait est révélateur de la domination
des andins et particulièrement des Aymaras et des Quechuas sur les
autres NyPIOC, que renforce ce gouvernement. La valorisation des
indigènes est surtout vraie dans le monde andin, surtout à La Paz
et elle se fait par une hiérarchisation des NyPIOC. En effet, les
indigènes des terres basses sont totalement délaissés,
exceptés les Guaranis, du fait de leur organisation unificatrice, l'APG,
qui leur assure une bonne représentation au niveau national. Les
indigènes les plus ignorés restent les peuples d'Amazonie, ne
disposant ni d'AIOC, ni de réelle représentation au Parlement
indigène. Ainsi, la situation en Bolivie est très inégale,
l'État Plurinational avantage grandement certaines nations sur d'autres
ou même sur des départements. L'histoire de la Bolivie est
marquée par une succession de tentatives d'uniformisation, malgré
l'apparente reconnaissance du multiculturalisme indigène en Bolivie, Evo
promeut une uniformisation des indigènes sous le modèle dominant
de l'Aymara. Plus encore, les AIOC permettent d'englober plusieurs peuples
différents sous une identité commune, comme l'a relevé
l'exemple des Isocenos à Charagua qui sont
amalgamés dans l'identité Guarani. Malgré cela, il est
toujours impossible d'appliquer une observation générale à
toute la Bolivie. Ce pays reste défini par son extrême
diversité géographique, économique, culturelle, ethnique
et politique. La Bolivie est toujours un pays méconnu, ayant au moins la
moitié de son territoire et de sa culture qui reste
éclipsée par la centralisation politique du monde andin. La
politisation des enjeux de l'éducation à l'histoire locale permet
de créer des contenus jusqu'alors inexistants sur ces
départements boliviens presque vierges de tous travaux historiques.
L'enseignement de l'histoire rend donc compte du processus
complexe du MAS. Celui-ci prétend répondre aux demandes
d'autonomies et de reconnaissances culturelles et identitaires en
527 Ley 045 contra el racismo y toda forma de
discriminacion, La Paz, le 8 octobre 2010.
127
déployant des autonomies départementales et
indigènes. Mais tout en prétendant décoloniser et
décentraliser à travers ces nouvelles entités,
l'État bolivien renforce son contrôle sur ces territoires.
L'autonomie départementale de Santa Cruz n'a ainsi d'autonome que le
nom, ayant même perdu en pouvoir avec cette nouvelle constitution.
L'éducation est un enjeu central que le gouvernement autonome ne
contrôle pas. Le MAS diffuse alors une histoire andinisante et
nationaliste tout en luttant contre le développement du sentiment
d'appartenance au département à travers une histoire locale.
L'éducation à Santa Cruz est donc totalement l'inverse que celle
annoncée dans la loi ASEP. Pire encore, les AIOC permettent de politiser
des populations rurales isolées en mettant en place un système de
corruption et de clientélisation qui pervertit les valeurs
indigènes locales. Cela, tout en prétendant déployer un
enseignement à l'histoire, à la culture et aux valeurs des
indigènes de la localité. Evo Morales prétend faire des
AIOC des sanctuaires des cultures indigènes. Dans les faits, par
l'éducation et l'utilisation de concepts étrangers aux peuples
indigènes, tels que l'histoire, il transforme ces sociétés
et renforce les clivages et écarts entre les urbains et les ruraux. Ce
faisant, il ne fait qu'accentuer la dévalorisation des indigènes
par le reste de la société et par eux-mêmes.
L'éducation portée par la loi ASEP n'a donc rien
de « décolonisatrice », au contraire elle est sans doute plus
colonisatrice que la loi précédente, en imposant un modèle
andin et en détruisant les cultures et moeurs indigènes par
l'imprégnation de l'État dans des terres reculés. Elle n'a
non plus rien de décentralisatrice puisqu'elle propage une histoire
andinocentrée qui vise à glorifier et légitimer le pouvoir
du MAS. L'enseignement de l'histoire est donc bien un outil étatique qui
aide la mise en place d'un nouvel État Plurinational qui s'avère
être extrêmement centralisateur.
Pour conclure, l'enseignement de l'histoire est bel est bien
révélateur des contradictions des présidences d'Evo
Morales.
L'une des premières contradictions de l'enseignement de
l'histoire réside dans son caractère «
révolutionnaire ». En effet, l'enseignement de l'histoire n'est
absolument pas révolutionnaire, il est bien moins en rupture que le
présente le discours officiel du MAS. La loi 070 reprend en grande
partie la loi 1565 et surtout le MAS utilise l'enseignement de l'histoire pour
intégrer son avènement dans une histoire longue et nationale.
L'histoire de la Bolivie est réécrite afin de lui donner un
caractère fondamentalement indigène. Ces procédés
sont directement hérités du MNR. L'enseignement de l'histoire ne
vise donc pas en premier lieu à développer l'esprit critique des
enfants et à changer la société mais bien à
légitimer le pouvoir du MAS et à propager son
idéologie.
Une deuxième contradiction importante de cet
enseignement réside dans son aspect décentralisateur.
L'enseignement de l'histoire est censé prendre en compte le contexte
local et transmettre un enseignement interculturel et intraculturel. Or, dans
les faits, cet enseignement est tout à fait centralisateur et promeut
une histoire nationale qui impose le modèle indigène andin. Pire
encore, l'enseignement de l'histoire est un outil étatique qui sert
à contrôler les populations qui défendent une autre culture
que la culture andine dominante sur le plan politique.
L'une des plus grandes contradictions réside dans le
coeur du projet d'Evo Morales, la décolonisation par l'éducation.
En effet, pour instaurer un enseignement de l'histoire et des connaissances
indigènes locales, l'État Bolivien passe par les écoles,
ou par l'histoire qui, du fait de leurs natures coloniales, ont pour
conséquence de transformer ces sociétés par la
valorisation des diplômés. Pire encore, même dans ces lieux
ruraux, les particularismes des peuples comme les Isocenos sont
englobés dans une identité plus grande, ici celle des Guaranis.
De plus, la projection du modèle andin sur l'ensemble du pays est une
forme de colonialisme intérieur. Les ethnies sont
hiérarchisées, de telle manière que les cocaleros
andins par exemple, viennent « civiliser » le Chapare, en
prenant les terres des indigènes du Chapare afin de leur apprendre
à être plus productif528.
Enfin, la valorisation des indigènes qui peut sembler
le réel but du projet éducatif du MAS s'avère être
totalement contre-productive. En effet, l'enseignement de l'histoire
indigène et des compétences propres aux communautés
enferme ces individus dans le monde rural. De plus, bien que le contenu du
programme de la loi 070 vise à valoriser les indigènes en les
mettant constamment sur
528 LAVAUD, Jean-Pierre. La Bolivie d'Evo Morales :
continuités et ruptures. Problèmes d'Amérique latine.
5 octobre 2012. N° 85.
128
le devant de la scène, les enseignants restent les
premiers acteurs de l'éducation et ils orientent l'enseignement selon
leur opinion, qui sont souvent encore racistes. Ainsi, ces deux raisons
expliquent que la valorisation des indigènes dans les politiques
éducatives en ville comme dans la campagne a pour effet de grandir
l'incompréhension et la différence entre les Indigènes et
les autres.
Ainsi, l'enseignement de l'histoire met en exergue certaines
contradictions du gouvernement d'Evo Morales. L'État plurinational de
Bolivie n'est pas autant révolutionnaire qu'il le prétend, il est
centralisateur, colonisateur et il n'est pas bénéfique pour
l'intégration des Indigènes dans le pays. Finalement, tout cela
met en avant le fait que l'enseignement de l'histoire est un outil
étatique très important qui accompagne la mise en place de
nouveaux régimes et qui vise à changer les mentalités mais
qui reste entre les mains des premiers acteurs, les enseignants.
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