Conflits enAafrique centrale: le cas de la RCA de 1960 à 2013. Dynamique récurrente d'une trappe de conflictualité( Télécharger le fichier original )par Yannick Stéphane NGBWA ESSO Université de Yaoundé II - Master-Recherce en Science Politique, option: Relations Internationales 2014 |
CONCLUSION DU CHAPITRE IIILa communauté internationale déploie tout un arsenal pour tenter de remédier aux conflits qui prévalent en RCA. Ces mécanismes sont prévus par des textes juridiques qui donnent la légitimité et la latitude d'intervention à des organisations internationales (ONU), régionales (UA) et sous régionales (CEEAC).Les mécanismes en question sont d'abord pacifiques avec la signature de plusieurs accords de paix depuis 1997 entre les différents belligérants. Leurssignataires sont généralement l'Etat et les groupes rebelles. Malheureusement, ces accords de paix ne sont jamais respectés. La faute à leur aspectcontraignant. L'irrespect desdits accords donne lieu à de nouveaux affrontements et fait place à des OMPqui tentent d'imposer la paix. Le pays en a connu 10 de 1997 à 2013. Le remplacement fréquentde ces missions trahità son tour leur inefficacité. Au lieu d'apaiser la situation, ellesl'enveniment davantage.Nul doute que l'inefficacité des mécanismes de prévention et de gestion des conflits en RCA explique en partie leur résurgence. CHAPITRE IV :LA REACTIVATION DE LA SPIRALE CENTRAFRICAINE DE CONFLICTUALITE : CONSEQUENCE DE L'INEFFICACITE DES REFORMES INTERNESLes conflits sur le territoire centrafricain présentent deux principales caractéristiques. La première est la multitude d'acteurs étrangers étatiques et non étatiques à côté d'acteurs nationaux. La seconde caractéristique est la transposition extraterritoriale des conflits qui déchirent certains de ses pays voisins, notamment le Soudan, la RDC, et autresOuganda. C'est dans ce sens que parlant de la résolution des conflits, Filip REYNTJENS requiert une approche pluridirectionnelle, «combinant la recherche des solutions politiques internes à des problèmes internes dans tous les pays de la région avec la recherche des solutions régionales à des problèmes régionaux»194(*). Mais, le premier travail doit être fait sur le plan interne par les principaux concernés. En effet, la sortie de cette situation conflictuelle passe par des efforts consentis par les dirigeants ou hommes politiques et par la population elle-même. Malheureusement, les solutions jusque-là proposées par les élitescentrafricaines ne rencontrent pas un franc succès. Elles portent notamment sur le plan politique (SECTION 1) et sur le plan socio-économique (SECTION 2). Ces réformes interviennent davantage sous la pression de la communauté internationale. Il en résulte la persistance de ces conflits. SECTION 1 : L'INEFFICACITE DES REFORMES POLITIQUESLes autorités centrafricaines ont entrepris certaines actions politiquespour apporter une réponse aux conflits. Malheureusement, le manque de volonté de certains a rendu vain les efforts de démocratisation (PARAGRAPHE 1) et de bonne gouvernance (PARAGRAPHE 2). * 194 Filip REYNTJENS, « La deuxième guerre du Congo: plus qu'une réédition », L'Afrique des grands lacs, Annuaire 1998-1999, Paris, L'Harmattan, 1999, p. 282. |
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