B. Analyse du thème à
travers le film « Deux jours, une nuit »
1. Point de vue économique
Le travail est vu dans le film comme une
nécessité presque vitale, il permet de gagner sa vie, de
maintenir ses loisirs et son confort mais il permet aussi d'être
entouré, d'appartenir à un collectif. En travaillant, la personne
se sent utile et fière de l'être. Le travail est synonyme
d'intégration sociale. A contrario, le chômage est une situation
dans laquelle la personne se retrouve seule, en détresse et n'a plus
d'utilité pour la société.
11 :40
Le mari de Sandra : « Tu dois leur
dire que tu veux garder ton travail, que tu as besoin de ton salaire,
d'être avec eux, de ne pas te retrouver seule au
chômage. »
38 :00
Sandra à un collègue :
« Essaie de te mettre à ma place, j'ai envie de
travailler, de gagner mon salaire, d'être avec vous et pas me retrouver
toute seule au chômage. »
Sandra rend visite à chacun de ses collègues
afin de leur demander de changer d'avis et de refuser leur prime pour qu'elle
puisse rester. On constate que la plupart de ceux qui veulent garder leur prime
le font pour des raisons tout à fait justifiées.
21 : 10Premier collègue
« Je ne peux pas, j'ai besoin de ma prime,
l'aînée est à l'université, il nous faut
déjà 500 euros par mois rien que pour elle. »
La femme du collègue : « C'est
tout réfléchi, on ne peut pas Willy. Je voudrais bien qu'on
puisse vous aider mais depuis février je suis au chômage et sans
les pavés qu'il récupère et qu'il vend à la
brocante on s'en sort pas. »
24 :20 Deuxième collègue
Mireille vient d'emménager et doit racheter tout son
mobilier.
« Je veux bien mais si je vote pour toi, moi je
perds ma prime. Je ne peux pas me permettre de perdre 1000 euros...Juliette,
c'est facile, son mari répare des bagnoles au noir. »
38 :00 Troisième collègue
Hicham travaille le week-end au noir dans une épicerie
pour arrondir ses fins de mois.
« Je travaille ici le week-end. Ma femme t'a
rien dit parce que c'est au noir. Vraiment, je ne peux pas, met toi à ma
place, c'est 1 an de gaz et d'électricité. »
50 :46 Quatrième collègue
Anne et son mari ont fait construire une maison.
« J'en ai parlé avec mon mari. On a pas
mal de frais avec la maison, on va se servir de la prime pour faire la
terrasse. »
56 :28 Cinquième collègue
Il préfère que Sandra parte car cela lui permet
de gagner plus d'argent en faisant des heures supplémentaires.
« Je ne sais pas comment ils font pour se passer
de la prime mais moi je ne peux pas. Ma femme et moi, on a compté dessus
pour nos dépenses, tu ne peux pas nous demander ça...Et si on
accepte les heures supplémentaires pour gagner
plus ? »
1 :11 :50 Sixième collègue
« Il y a qu'un salaire ici, je serai vraiment
content de t'aider mais moi je ne peux pas, je suis désolé. Pour
moi, c'est la catastrophe si la majorité te
soutient. »
On constate que toutes ces personnes ne s'en sortent pas
financièrement et sont contraintes pour la plupart à prendre une
deuxième activité. La somme de 1000 euros, qui parait
dérisoire, représente pourtant pour eux un apport essentiel,
voire indispensable.
On peut les qualifier de « travailleurs
pauvres ». Ils vivent au jour le jour et pourraient basculer dans la
misère au premier coup dur. Le choix d'accepter ou non la prime s'impose
de lui-même.
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