RESUME
Ce mémoire aborde la notion de corrélation entre
la sécurité alimentaire et la gestion des ressources naturelles,
le lien entre la dégradation de l'environnement et le niveau de la
pauvreté avec le temps qui une augmentation de la population alors que
la dégradation bas son plein dans la commune Acul-du-nord, il tente
d'analyser les facteurs et les identificateurs généraux de
l'insécurité alimentaire et de dégager les
caractéristiques des ménages pour mieux orienter la notion de
gestion des ressources naturelles. D'où, l'hypothèse principale
de ce mémoire est que la ressource foncière est
l'élément de base pour améliorer la sécurité
alimentaire et la gestion de l'environnement. Afin de confirmer ou non cette
hypothèse, les déductions de notre enquête nous
amènent à comprendre bien que les associations locales et les ONG
participent dans la gestion des ressources naturelles mais suite à
l'émiettement excessif de la terre.
En effet, chaque ménage de six personnes ne
possède en moyenne que 80,6 ares.
Or, Cela provoque une incapacité de restaurer la terre
et diminuer le développement agricole.
A cette cause destructive, les données tirées de
notre enquête ont montré que parmi 240 ménages, 213 soit
88,75% mangent deux(2) fois par jour, et 27 ménages soit 11,25% mangent
trois(3) fois par jour à noter que toutefois cette alimentation n'est ni
qualitative ni quantitative au point que la population puisse mener une vie
active. Compte tenu du niveau de vie de la population et de la
paupérisation qu'expose la population, nous avons relevé que les
ressources naturelles particulièrement la terre et la mer sont les
premières sources de production des éléments de base et
sur lesquelles la sécurité alimentaire des ménages peut
garantir.
En fin, Il est intéressant de voir que le taux
élevé de l'insécurité alimentaire en milieu rural
n'est guère surprenant, dans la mesure où la pauvreté est
avant tout un phénomène rural en Haïti. La
sécurité alimentaire de à la gestion des ressources
naturelles soit de moins en moins significative alors que le temps avance
complètement avec une croissance excessive de la population.
Mots clés : la ressource foncière, gestion des
ressources naturelles, la sécurité alimentaire
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Sujet « La sécurité alimentaire et
l'implication des communautés locales dans la gestion
intégrée des ressources naturelles : cas de la commune
Acul-du-nord »
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CHAPITRE I
INTRODUCTION 1.1
Généralité
Dans tous les pays du monde, les ressources naturelles se
considèrent toujours comme des biens de la nature dont l'homme utilise
principalement pour garantir sa vie. Du fait de la complexité qu'elles
exercent dans le milieu naturel, soit dans la productivité, dans
l'innovation des secteurs économiques des ménages, les ressources
naturelles permettent aux populations locales de faire des investissements
nécessaires à l'amélioration d'autres systèmes de
production.
La gestion des ressources naturelles n'est pas un
phénomène nouveau. Des groupes locaux de personnes gèrent
les terres sur lesquelles elles vivent et les ressources qui les entourent
depuis des millénaires. Les communautés autochtones à
travers le monde ont souvent élaborés des systèmes de
gestion des ressources naturelles pour la protection des populations.
Cependant, La mauvaise utilisation des terres, le déboisement, la
désertification et la pénurie d'eau dans le tiers monde sont tous
des problèmes étroitement liés à ceux de la
pauvreté et de la croissance démographique.
L'accélération de la dégradation
environnementale amoindrit les actifs naturels des ruraux pauvres. Sur 1,4
milliard de personnes en situation d'extrême pauvreté au niveau
mondial, 1 milliard d'environ vivent en milieu rural, et les trois quarts
d'entre elles tirent leurs moyens de subsistance de l'agriculture et
d'activités connexes. La gestion durable des ressources naturelles est
essentiellement liée à la réduction de la pauvreté
dans les zones rurales. Les communautés pauvres doivent résoudre
un ensemble imbriqué de gestion des ressources naturelles. Elles
subissent de plein fouet de la surexploitation, les effets du changement
climatique ; les écosystèmes et la biodiversité dont elles
dépendent sont de plus en plus dégradés ; l'accès
aux terres cultivables et leurs qualités diminuent ; leurs ressources
forestières sont de plus en plus limités et
détériorées ; l'agriculture paysanne non irriguée
prédominée et l'eau se fait plus rare, la tendance à long
terme des prix de l'énergie et des intrants sont haussières ; les
ressources halieutiques risquent de les priver de revenus et d'aliments
essentiels de production ( FIDA, octobre 2011)
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En Haïti, Lorsque Christophe Colomb débarque
à la fin du XVe me siècle .Elle est située des
routes commerciales très fréquentées qui conduisent au
canal de Panama et qui relient l'Amérique du nord à
l'Amérique du sud.
Elle possède beaucoup de ressources : ses plaines bien
arrosées sont fertiles ; ses mornes et ses vallées abondent en
arbres fruitiers et en bois de construction ; son sous-sol renferme des mines
variées ; ses côtes enfin, offrent un grand nombre de baies
excellentes.
De perle des Antilles, Haïti s'est transformé,
faute d'une gestion adéquate des ses ressources naturelles, en un
véritable Récif dans la mer des Caraïbes. Les arbres, les
sols arables, les eaux y sont de plus en plus rares : une vraie catastrophe
écologique (Reconstruire la vie en Haïti 1988). Voila,
qu'aujourd'hui, Haïti est le plus pauvre de l'hémisphère
occidental. D'après l'indice de développement humain des nations
unis, Haïti se classe 145ème sur les 173 pays recensés Entre
2005 et 2010, l'indice développement ne s'est pas amélioré
et est resté au même niveau (coordination nationale de la
sécurité alimentaire, 2010).
L'implication des communautés locales dans la gestion
des ressources naturelles en Haïti est un énorme défi pour
le bien-être des communautés qui ne cessent guerre de modifier
leur niveau de vie. Peu après la colonisation du pays en 1492, la
(perles des Antilles) commence a perdu ses richesses naturelles inestimables.
La population jadis paradisiaque commence du même coup à affronter
des difficultés par les colonisateurs, les dirigeants et les habitants
même du pays, rendant peu à peu les haïtiens en condition de
vulnérabilité et place le pays en mauvaise posture aux yeux de la
caraïbe. La dégradation de l'environnement par la mauvaise gestion
des ressources naturelles et ses conséquences sur la qualité de
vie des populations sont le résultat d'une convergence de facteurs
liés à une activité socio-économique et
politique.
Dans l'ensemble du pays, les ressources naturelles continuent
de constituer un élément central des moyens de subsistance des
populations rurales. Les normes et les coutumes locales influences les formes
quotidiennes d'utilisation des ressources naturelles par les populations. En
revanche, les utilisations des ressources naturelles restent souvent
très centralisées conditionnées par des politiques
gouvernementales qui datent des époques coloniales et post- coloniale
(Haïti : un grand défi pour la coopération internationale et
le développement durable, juin 2011, p1).
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Depuis la crise économique des années 80,
l'économie haïtienne n'arrive pas à retrouver la voie de la
croissance. D'une période à une autre, l'appareil productif
s'affaiblit. Ce déclin accéléré du PIB a
coïncidé avec trois crises politiques aigues qui ont ponctué
la période 19862004. L'instabilité politique entre 1986 et 1994
était surtout due à la récurrence des coups d'Etat
militaires. Citons à titre d'exemple, les coups d'Etat qui ont
renversé les présidents élus Lesly F. Manigat et Jean
Bertrand Aristide respectivement en 1988 et en 1991. L'instabilité
politique entre 2001 et 2005 était la conséquence de la crise
électorale de mai 2000. Il est à noter que ces périodes
d'instabilité politique se sont souvent accompagnées de sanctions
économiques: le gel de l'aide publique au développement et
l'embargo commercial suite au coup d'Etat du 30 septembre 1991 comme mesure
extrême (coordination nationale de la sécurité
alimentaire, 2010,)
Par ailleurs, ces divergences sociopolitiques qui ont
secouées notre pays ainsi que leur perpétuité dans les
différentes sous régions ont entrainées une
réduction de l'activité agricole, une destruction de
l'environnement et une paupérisation accentuée de la population.
A cette cause destructive, la dégradation environnementale est
née dans une catégorie sociale qui croupisse dans la
misère et victime d'une insécurité alimentaire.
Dans le département du nord d'Haïti,
particulièrement dans la commune Acul-du-nord où s'articule notre
sujet de recherche, la gestion communautaire des ressources naturelles reste un
énorme défi à surmonter. Depuis la montée des
crises sociopolitiques, l'exploitation des ressources s'est faite d'une
manière de moins en moins durable, voire de manière insoutenable
avec la disparition des ressources naturelles, un grand nombre d'espèces
animales sont chassées et péchées et même certaines
variétés génétiques des plantes cultivées
sont en voie de disparition. Ceci est la cause des dégâts
environnementaux, mais aussi sociaux économiques, climatiques et
sanitaires croissants, au point que la mauvaise exploitation des ressources
naturelles menace l'existence de la population.
Pour résumer la situation actuelle, la croissance
démographique rapide, la pauvreté, la dégradation de
l'environnement et la faible croissance économique sont des facteurs
influençant l'un sur l'autre d'une façon rapide néfaste le
bien- être immédiat et a long terme des populations
concernées. Toutes prouvent les liens étroits qui existent entre
l'environnement, la démographie,
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la sécurité alimentaire, l'agriculture, les
forets, l'énergie, l'industrie et la croissance concernant les
établissements humains.
Si l'on se tourne vers l'avenir, il est important
d'approfondir notre compréhension sur la GCRN comme un ample d'approches
qui englobe la conservation de la faune, la gestion des aires
protégées, l'exploitation maritime ainsi que les questions plus
larges ayant trait à la gestion des terres et à l'utilisation des
ressources naturelles liées à l'agriculture, à la
foresterie et au pastoralisme. Ainsi, la sécurité alimentaire et
l'implication des communautés locales ne sont-elles pas importantes dans
la gestion intégrée des ressources naturelles ?
1.2 PROBLEMATIQUE
Il y a de cela très peu de temps, on ne faisait pas
beaucoup attention à l'usage qu'on donnait aux ressources naturelles, on
pensait qu'il existait de grande quantité suffisante pour plusieurs
siècles et qu'on ne faisait rien pour les administrer, alors que
l'ensemble du pays repose essentiellement sur le pivot environnemental dont les
ressources naturelles constituent un élément central, des moyens
de subsistance pour la population haïtienne soit en termes d'utilisation
ou de fabrication des produits divers. Les normes et les coutumes locales
influencent leurs formes d'utilisation quotidiennes. En revanche, cette
utilisation reste souvent très préoccupante où les gens de
la communauté ne participent pas vraiment dans une gestion
intégrée des ressources naturelles, conditionnées par des
politiques gouvernementales qui ne respectent pas les dates et les techniques
d'exploitation et post-exploitation.
Malgré son enclavement, la mauvaise gestion n'a pas
épargné une zone aussi stratégique qu'Acul-du-nord. Elle a
entraîné la dégradation de l'environnement et réduit
la fertilité des sols à un rythme inquiétant. La coupe
abusive des arbres, en particulier des ligneux, réalisée sans
renouvellement de la part des communautés rurales, l'abandon des
plantations considérées traditionnellement comme le principal
support au maintien de la couverture végétale au profit des
cultures plus rentables (haricot, chou, riz, café, igname, cacao etc.),
les profonds bouleversements des modes et des pratiques culturales sans mesure
de défense et de protection des sols jumelés à des
mauvaises pratiques d'élevage, la forte pression sur les modes et
régimes
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d'utilisation des terres, l'exploitation inappropriée
des ressources halieutiques, l'absence ou l'insuffisance des
disponibilités, des moyens techniques et monétaires au sein des
familles ainsi que les difficultés d'accès aux sources
d'approvisionnements en aliment sont autant des problèmes auxquels sont
confrontés la population de l'aire d'étude et qui offrent une
perspective d'induire en aval des conséquences majeures sur les
régions beaucoup plus vulnérables.
Face à tant de problèmes, gérer les
ressources naturelles constitue un défi majeur auquel l'échange
et la transmission d'informations doivent constituer des moyens
privilégiés pour encourager et soutenir des actions positives.
Conscient de cette mauvaise gestion accrue et de l'impérieuse
nécessité de renverser le processus, une
étude sur « la sécurité alimentaire et
l'implication des communautés locales dans la gestion
intégrée des ressources naturelles dans la commune Acul-du-nord
» a été entreprise en vue de faire des
propositions.
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