111.7. 2 1NFLUENCE DES FACTEURS NON ALIMENTAIRES
Parmi les facteurs non alimentaires : l'âge et le poids
vif au sevrage, la vitesse de croissance, le type génétique et la
température, sont les facteurs qui influencent le plus le rendement et
les caractéristiques des carcasses.
v La prolongation de 4 jours de l'âge de sevrage,
conduit à une augmentation du poids vif, du poids de la carcasse
à l'abattage ainsi que du rapport muscle/os du membre postérieur
(XICCATO et al, 2003). L'augmentation du poids au sevrage, conduit
à un accroissement de la vitesse de croissance (notamment chez les
lapins sevrés à 21jours) et le rendement à l'abattage
(XICCATO et al, 2003).
Chapitre III La croissance du lapin et facteurs de
variations
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+ La valeur bouchère varie non seulement en fonction du
poids, mais aussi en fonction de la vitesse de l'atteinte de ce poids
(précocité de croissance). A la précocité de
croissance est associé un développement relatif accru des tissus
de mise en place tardive (musculaire et adipeux), aux dépend des organes
et des tissus de formation précoce (tractus digestif et squelette). Par
conséquent, les lapins précoces ont souvent un rendement à
l'abattage et un rapport muscle / os améliorés, mais une
adiposité excessive (OUHAYOUN, 1990 ; BLASCO, 1992).
+ La variabilité du rendement et de la composition des
carcasses entre les différents
types génétiques des lapins est
élevée. Les différences de poids adulte et de
précocité de croissance, expliquent une part de cette
variabilité (OUHAYOUN, 1989).
+ Il est démontré que parmi les divers facteurs
environnementaux, la température ambiante et la saison ont une influence
importante sur la croissance et la composition corporelle du lapin. Un locale
à température élevée (30°C), ou un engraissement
durant la période estivale induisent systématiquement une baisse
de la consommation qui provoque de ce fait, une réduction du
dépôt protéique au niveau des muscles et donc une
diminution du rendement à l'abattage (STEPHAN, 1980 et 1992 ; SIMPLICIO
et al, 1988 ; ABDEL KAFY, 2008).
+ Cet effet dépressif de la température sur le
rendement à l'abattage n'a pas été constaté
par ROIRON (1991), car d'après ses travaux, le
rendement à l'abattage est meilleur en été qu'en hiver,
probablement à cause de la diminution du poids du gras en
général, et du poids relatif de la peau et de son gras
interstitiel en particulier.
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Notre essai fait partie des travaux de
thèse de Doctorat de Mme LOUNAOUCI G, sur la valorisation des sources
locales de protéines par le lapin en engraissement, thème faisant
partie de l'axe de recherche du Professeur BERCHICHE Mokrane sur
l'élevage rationnel du lapin en Algérie.
Dans les conditions d'élevages
algériennes, l'élevage rationnel du lapin est de plus en plus
difficile à réaliser. Le coût de l'aliment est très
onéreux (3200 DA/ qt) du fait que les matières premières
qui le composent sont dans leur quasi-totalité importées. Face
à cette situation et pour réduire le coût de l'aliment, le
recours à la valorisation des différentes sources
végétales locales est un choix qui s'impose.
En ce sens, notre travail est orienté
vers l'intégration dans l'aliment granulé soit de 26% de
féverole ou 30 % de pois. Cette orientation a pour but de substituer
totalement les protéines apportées par le tourteau soja et
d'observer la réponse du lapin à ces nouveaux aliment.
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