5. CLINIQUE
a. Interrogatoire précise :
- L'heure du traumatisme,
- Le mécanisme et son importance,
- La notion de douleur vive, craquement et impotence
fonctionnelle du membre atteint,
- Les sièges des douleurs car une autre douleur oriente
vers d'autres lésions associées,
- Les antécédents du blessé.
b. Examen clinique général
On doit évaluer :
- Etat de conscience, état hémodynamique,
respiration
- Etat du reste de l'appareil locomoteur : bassin,
rachis, crâne
- Examen somatique : abdomen, thorax, ...
c. Examen loco régional
1°. Inspection : est essentielle car permet non
seulement d'évaluer l'état musculo- cutané mais aussi
permet de mettre en évidence le siège de la fracture et le
déplacement : une attitude fréquente est la rotation externe
associée à un raccourcissement. Selon les cas on peut avoir :
§ Une angulation en varus dont le segment
inférieur est en dedans,
§ Une angulation en varus dont le segment
inférieur est en dehors
§ Flexum
§ Recurvatum.
On peut noter également un oedème, desecchymoses
et même des phlyctènes d'apparition tardive.
2°. La palpation : permet de localiser un point
douloureux exquis, explorant une zone osseuse directement sous-cutanée
et de rechercher des crépitations. Si c'est une fracture ouverte, il
faut la classer selon la classification de CAUHOIX et DUPARC ou selon celle de
GUSTILLO.
Les pouls périphériques : pédieux et
tibial postérieur sont à rechercher car les signes d'une
ischémie vasculaire aigue peut se manifester par les quatre
P de Griffith : Pain, Palor, Paralysis et no
Puls. (MENADIA., 2007).
Le déficit sensitif et/ou moteur en aval peut se voir
également.
6. PARACLINIQUES
6.1. La radiographie :
C'est l'examen de choix, après un alignement prudent et
une immobilisation par une attelle transparente aux rayons X, un bilan
radiologique est demandé.
Il comporte des radiographies de face et de profil de la jambe
et des radiographies centrées sur le genou et la cheville. Il
précise :
a) Le siège de la fracture qui est défini par
tiers
b) Le trait de fracture qui peut être unique (fracture
simple) ou complexe (fracture comminutive).
c) Le déplacement de la fracture en 4 types :
- Angulation : dans le plan frontal avec déviation
en valgus ou en varus, dans le plan sagittal avec flessum ou
recurvatum ;
- Baïonnette : translation d'un fragment par rapport
à un autre
- Chevauchement
- Décalage
d) L'existence de trait de refend articulaire
e) L'existence de fractures associées (malléole,
plateau tibial, ...)
f) L'existence de fracture isolée de la diaphyse
tibiale ou péronière.
5.1. L'échographie : Elle permet la
recherche des lésions musculaires et vasculaires.
5.2. Le scanner : permet de donner de
détail en cas de fractures complexes
5.3. La biologie : est très importante
en cas de bilan préopératoire ; si le cas est à
opérer.
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