3.5. L'étiologie
Dans notre étude, nous avons noté que les
accidents du trafic routiers représentent les premières causes
fractures de la jambe dans 76,1% de cas.
NOUHOUM A DIALLO a enregistré 64% de fractures dues aux
ATR, CHAHID NAZHA ont enregistré 61% des cas dues aux ATR.
Dans notre étude, la fréquence très
élevé pourrait s'expliquer par des courtoisies routières
élargies, la surpopulation avec recrudescence des véhicules dans
la ville de LUBUMBASHI avec saturation de parking, l'ignorance et le
non-respect du code de la route et parfois même l'ivresse au volant, en
plus le transport à moto dit « phénomène
MANSEBA » joue un rôle important dans la survenue de
traumatisme en générale et de la fracture de la jambe en
particulier.
3.6. Le mécanisme
Dans notre étude nous avons constaté que le
mécanisme direct est plus à la base de la fracture de la jambe
avec 83,6% de cas.
NOUHOUM A DIALLO, dans son étude a constaté
aussi la prédominance du traumatisme par mécanisme direct mais
avec une fréquence de 64,0%.
3.7. Le type de fractures
Notre étude a révélé une
prédominance de fractures de la jambe ouvertes avec 62,7% de cas contre
les fractures de la jambe fermées avec 37,3% de cas.
Ce résultat est très différent de celui
de NOUHOUM A DIALLO et de CHAHID NAZHA qui ont enregistré
respectivement 64% de fractures fermées, 36% de fractures ouvertes et
65,4% de fractures fermées et 35,6% de fractures ouvertes ; par
contre DIKAMBA MUANZA a révélé 14,8 % des fractures
ouvertes de la jambe et 85,2 % des fractures fermées.
Nous pensons que cette grande différence serait
justifié du faite du choc traumatique trop violant que subissaient les
patients concernés et en plus la partie antérieure de la jambe
est peu matelassé c'est-à-dire ne contient pas des muscles.
3.8. L'ouverture cutanée
Notre étude a révélé que le type 2
de la classification de CAUCHOIX et DUPARC a été la plus
rencontrée dans 66,7% de cas de fractures ouvertes.
Ce résultat estinférieur par rapport à
ceux de NOUHOUM A DIALLO, KAPE, OUSMANE MAIGA et MOYIKOUA et al.qui ont
trouvés respectivement 44,4% ; 34,5% ; 56% et 58,4%.
Le point commun entre nous et ces auteurs est que c'est le
type II de la classification de CAUCHOIX et DUPARC qui prédomine en cas
de la fracture ouverte de la jambe.
La différencepar rapport aux pourcentages seraient peut
être due aux différents types d'études
réalisées et la taille de l'échantillon utilisé par
ces auteurs. Le premier a fait une étude prospective sur un
échantillon de 25 patients, le deuxième, son étude
était prospective et portait sur les fractures ouvertes des membres et
la jambe à elle seule comprenait 49 cas, le troisième a
présenté une étude prospective sur 110 patients.
Ce résultat pourrait s'expliquer par le fait que la
fracture type II selon CAUCHOIX se réalise le plus souvent de dehors en
dedans et l'agent traumatique pourrait entrainer une contusion de partie molle
aux alentours de la plaie, ainsi la jambe ayant moins de muscles dans sa partie
antérieure au tiers moyen, voit plus les fractures ouvertes type II
à ce niveau.
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