SECTION III : LES ENTRAVES LIEES A L'APPLICATION
DES CONVENTIONS INTERNATIONALES DE PROTECTION DES REFUGIES EN
RDC
III.1 Les problèmes liés au manque de
maîtrise du nombre des réfugiés en RDC
Le problème de réfugiés est devenu
particulièrement aigu en raison de
la multiplication d'arrivée massive dans les
différentes régions du monde. Les arrivées massives
causent surtout de sérieux problèmes aux Etats d'accueil ce qui
fait que certains, bien qu'ils soient engagés à trouver des
solutions durables n'ont pu qu'accueillir les personnes en quête d'asile
sans
124 Lire à ce propos les modalités pratiques
relatives au rapatriement des réfugiés de la République de
Burundi vivant en RDC, Kinshasa, 11 décembre 2009, pp.2-6
+243823484376, +243978412703, +243898738588 et +243842269132 mail
:
musodamunganga@yahoo.fr
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engager au moment de l'admission, à assurer leur
installation permanente sur leur territoire125.
L'arrivée massive de réfugiés impose une
lourde charge à la RDC et dans ce cas là, on ne peut trouver de
solution satisfaisante à un problème international par sa
portée et sa nature sans la coopération internationale. Dans le
cas où la RDC installe, ces réfugiés dans des camps, et
souvent ne veille à ce qu'ils soient démilitarisés pour
éviter qu'ils deviennent des nids pour des combattants.
Aujourd'hui, il est difficile de déterminer avec
exactitude le nombre des réfugiés que le pays héberge, les
statistiques faisant défaut à ce sujet, on se livre parfois aux
chiffres et aux rapports publiés par les organismes des Nations unies.
Par exemple, pour cette année, la MONUSCO a estimé un entre 1500
et 1800 le nombre des ex-FAR à démobiliser et qui se trouvent
encore dans la partie Est du pays126.
L'absence de la maîtrise des réfugiés peut
également constituer une source d'instabilité du pays car ne
sachant pas les activités auxquelles ces derniers se livreraient.
III.2. Le rapport de l'ONU sur les exactions contre les
réfugiés
L'ONU poussée par des organisations humanitaires ou des
droits de l'homme occidentales d'urgences, tels que le MSF, Human Right Watch,
etc., exige de pouvoir enquêter sur la disparition depuis 1996, de
centaines de milliers de réfugiés hutus dans les forêts de
la RDC.
Voici, les principaux extraits du rapport de l'ONU, il
apparait des récits entendus ou lus par la mission , que les actes de
violences attribués à l'AFDL, ont été
perpétrés contre de réfugiés à
l'intérieur de camps, comme à l'extérieur, non seulement
au début de la guerre mais aussi jusqu'au mois de mai 1997 au moins.
Très souvent les cibles n'ont été ni les combattants
interahamwe, ni les anciens soldats de l'ex FAR, il s'est agi aussi
des femmes, d'enfants, des blessés, des malades, des moribonds et des
125 A. PIERRE, Op. Cit., p.49
126 Information suivie à la RFI, le 19 août 2014.
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personnes âgées réfugiés, sans que
l'on puisse leur attribuer un dessein belliqueux.
La mission a eu connaissance de plus de 135 allégations
de massacres, et les victimes sont souvent des réfugiés. Les
informations reçues font état de plusieurs milliers de personnes
tuées parmi lesquelles, figure un grand nombre des femmes et des enfants
réfugiés. Des dizaines de réfugiés auraient
disparu, certains d'eux poussés vers les forêts, sont probablement
morts de maladies, de malnutrition, s'ils n'ont pas été
massacrés. Des nombreux témoignages d'une insupportable odeur de
charnier dans le Kivu127.
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