ANNEXE 3
Fédération Nationale des Sourds de
France
Annette LEVEN, Vice-Présidente Josette
BOUCHAUVEAU, Responsable des Séniors Sourds de
France Jean-François BURTIN, Conseiller Mardi 31 mars
2009 Durée : 1h40
Quelles sont les missions de la FNSF ?
La FNSF regroupe les associations de personnes sourdes,
présentes partout en France. Nous agissons notamment pour la
défense des droits des Sourds et la promotion de la langue sourde,
auprès des pouvoirs publics. Mais notre mouvement est divisé.
L'UNISDA (Union Nationale pour l'Insertion Sociale des
Déficients Auditifs) défend l'oralisme quand nous, nous
défendons notre langue, la langue sourde. L'UNISDA considère que
le LPC (Langage Parlé Complété) doit être
défendu au même titre que la langue sourde alors que le LPC est un
code, c'est un outil qui permet de faciliter l'oralisation. Nous, nous
considérons que l'orthophoniste, la rééducation de la
parole et le français oral ne doivent pas avoir leur place à
l'école des Sourds. L'école, c'est le lieu où les enfants
apprennent un savoir. La rééducation, elle doit se faire hors de
l'école, pour ceux qui le souhaitent.
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Malade... non !!! Les docteurs disent que les Sourds sont
malades. Pourtant ça ne fait pas mal d'être Sourd ! Et notre
oreille, elle reste bien en place, bien accrochée, elle ne va pas tomber
! Mais, dans leurs usines, nous ne sommes que des cobayes, notamment pour
tester la technologie des implants. Si les Sourds étaient
considérés comme des personnes normales, il n'y aurait plus de
travail pour ces médecins et moins d'argent à gagner.
Mais c'est vrai que celui qui n'est pas Sourd de naissance, celui
qui devient Sourd après avoir entendu, lui il peut se sentir malade ou
au moins handicapé. Du jour au lendemain, il perd une fonction, son
audition, tandis que nous, nous n'avons jamais entendu. C'est différent.
Ca ne nous manque pas.
D'ailleurs, on ne se sent même pas handicapé. Le
handicap, ça n'est pas une affaire de personne mais une question
d'environnement, d'autonomie. Le problème au fond, c'est qui dicte la
norme ? Parce qu'en matière de handicap finalement on fait toujours
référence à une norme. Mais tout est relatif ! Nous, nous
avons des capacités d'adaptation. Tout ce que l'on demande, c'est
l'accessibilité : à l'école, au tribunal... Il faut que
notre langue soit reconnue. Les Sourds seront handicapés le jour
où quelqu'un viendra leur couper les mains.
Alors vous considérez que vous formez une
minorité ?
Oui, mais là le problème c'est que la France ne
veut pas des minorités. C'est une question de mentalité, à
cause de notre Histoire. Alors maintenant la Haute Autorité de
Santé (HAS) se demande s'il faut faire un dépistage
précoce pour la surdité. Pourtant les parents voient bien au bout
d'un moment que leur bébé n'entend pas. Ils l'emmènent
d'eux-mêmes voir un spécialiste s'ils ont des doutes. Le
dépistage précoce, à la naissance, c'est donner du souci
aux parents pour rien. Il vaut mieux laisser à la mère le temps
de choyer son bébé, plutôt que de le soumettre à des
tests inquiétants. Mais les médecins veulent le dépistage
précoce pour pouvoir implanter l'enfant le plus tôt possible, pour
qu'il puisse parler et devenir comme les entendants.
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Mais un enfant sourd, même implanté, ne deviendra
jamais un véritable entendant, et il ne sera plus tout à fait
sourd. Heureusement, nous siégeons au sein de la HAS. Nous pensons
qu'ils vont préconiser d'attendre que l'enfant ait six mois minimum
avant de faire le dépistage.
Et la loi de 2005, qu'est-ce que vous en pensez ?
Qu'est-ce qu'elle a apporté aux Sourds ?
A. LEVEN : c'est mieux, il y a des avancées, mais pas
d'argent pour financer. Donc la loi n'est pas mise en application, c'est
difficile.
JF BURTIN : moi, franchement, cette loi, c'est direction la
poubelle. D'accord nous avons besoin d'interprète, la question de
l'accessibilité c'est important. Mais je veux être traité
comme un entendant, pas comme un handicapé.
Et pour la scolarisation des enfants sourds ?
Avec la loi de 2005, c'est pire qu'avant. D'abord avec
l'intégration individuelle. C'est bien de vouloir donner des cours de
langue des signes aux enfants mais ce qu'il faut avant tout, c'est que les
enfants sourds apprennent avec la langue des signes. Pour ça il faut
regrouper les Sourds, embaucher des professeurs sourds qui signent bien, pour
qu'ils puissent communiquer ensemble, apprendre ensemble. Nous, nous ne pouvons
pas parler le français comme vous. Vous vous pouvez apprendre notre
langue, nous on ne parlera jamais comme vous. Un enfant sourd, qui va à
l'école ordinaire où les cours ne sont pas dispensés en
langue des signes, est vite déconcentré. C'est très
fatigant de lire sur les lèvres, c'est impossible pour un enfant de
rester concentré toute une journée avec un professeur qui
oralise. Et puis, avec la rééducation, l'enfant doit sortir de la
classe, il se sent différent, il ne participe pas à toutes les
activités avec les autres élèves. Non, ce qu'il faut c'est
une intégration collective et ne pas perdre de temps avec cette
rééducation parce que chez les Sourds, il y a beaucoup
d'illettrés. La priorité, c'est que l'enfant sourd apprenne
à lire,
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apprenne tout court. La question du français oral,
ça vient après, c'est pas le plus urgent. Mais cette loi, elle
compte sur les implants, sur le LPC pour faire oraliser les Sourds et pour les
intégrer individuellement. Nous, on défend le bilinguisme, langue
des signes et français écrit, avec des professeurs d'histoire, de
mathématiques qui sachent signer correctement, pas comme certains.
L'éducation nationale envisage d'ouvrir le CAPES
aux Sourds, en 2010, pour qu'ils puissent enseigner la langue des
signes...
(Sourires). C'est bien... mais on est sceptique, on
aimerait bien voir ça... Et la loi de 1991, elle permettait
déjà le bilinguisme ?
Cette loi, elle est passée sous silence, elle n'a pas
été suivie au sein de l'Education Nationale. Il aurait fallu
l'approfondir. La loi de 1991, c'était juste pour nous faire plaisir.
Bon, c'était un premier pas mais le résultat aujourd'hui, c'est
que ceux qui ont voulu la faire appliquer, comme à Toulouse ou à
Massy, ils rencontrent des problèmes de financement. Les associations
ont créé des écoles bilingues mais elles n'ont pas
d'argent pour fonctionner. Et aujourd'hui, la loi de 2005, ce qu'elle propose
c'est l'intégration individuelle, pas des regroupements. Les enfants ont
deux heures par semaine d'accompagnement avec un professeur
spécialisé, c'est un échec assuré pour
l'éducation des enfants sourds. Mais quand on dit ça, on se fait
taxer de menteurs. C'est comme à la Haute Autorité de
Santé, pour que nous soyons crédibles, il faut qu'un entendant
vienne confirmer ce que l'on dit. Les décideurs ne connaissent pas les
personnes sourdes. La preuve, c'est justement la loi de 2005. Le concept
même de cette loi montre que les décideurs ne nous connaissent
pas. Ils pensent que les Sourds sont des personnes handicapées. Il
suffirait de changer ce concept pour que la loi soit meilleure. Cette loi elle
est globale, elle traite en même temps des aveugles, des personnes en
fauteuil, de ceux qui ont un problème mental... Pourtant les situations
ne sont pas les mêmes. Et pour les Sourds, ils ont fait
une grande salade : un mélange de LPC, oral, signes. Il
faut séparer tout ça. Ils donnent l'impression de jouer un jeu
où ils comptent les parties perdues. Pourtant l'illettrisme chez les
Sourds, c'est pas un jeu.
Des enquêtes ont été faîtes sur
la population illettrée parmi les Sourds ?
Nous, on n'a pas de chiffres officiels, mais on le voit bien,
c'est beaucoup. La seule explication, c'est l'éducation, la mauvaise
éducation. Avec les interprètes, les professionnels
spécialisés c'est mieux même s'ils ne sont pas toujours
bien formés à la langue des signes. Reste que les
illettrés parmi les Sourds sont encore nombreux. Nous, ce que l'on veut
ce sont des enseignants sourds, pour un enseignement de qualité et pour
promouvoir notre langue. Et puis il y a tellement de Sourds au chômage,
ça pourrait être une solution pour eux de trouver du travail.
Ce qu'il nous faut, ce sont des fondations solides. C'est en
priorité apprendre la langue des signes aux bébés sourds
pour qu'ils puissent communiquer. Parce qu'il y a des parents qui pensent qu'en
leur parlant ils vont devenir entendants, comme eux. Mais leur parler, s'ils ne
peuvent pas répondre, ça sert à quoi ?
Vous menez des actions en direction des parents, pour les
sensibiliser ?
La première personne que les parents rencontrent, c'est le
docteur, l'ORL. Les médecins vont expliquer aux parents qu'il existe des
techniques, les implants, comme si la surdité était une maladie
à soigner. Alors il ne faut pas compter sur eux pour leur parler de la
langue des signes.
Sinon, les parents peuvent s'informer auprès des CIS
(Centres d'Information sur la Surdité) mais ces Centres ne
fonctionnent pas bien, il faudrait les refaire.
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Et les MDPH ?
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Franchement, les MDPH, c'est nul. (rires)
En fait, les parents ne sont pas bien informés, ils ne
sont pas accompagnés. Ils sont tristes d'avoir un enfant sourd alors ils
écoutent les docteurs qui leur disent : « il faut lui parler, il va
devenir comme toi ». C'est plus rassurant.
Et avec les politiques, vous entretenez quel type de
relations ?
Bah, les politiques ils nous donnent cent euros par mois alors il
ne faudrait pas que l'on se plaigne. Non, les politiques ils nous manipulent.
Et quand ils ont besoin d'inviter des Sourds, ils font appel à l'UNISDA
car leur représentant parle bien. Il a été
élevé au LPC ...
Charte des Droits
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Préambule
La communauté sourde, ses proches et ses
représentants par le biais de la Fédération Nationale des
Sourds de France, signataires de la présente Charte,
Considérant la Déclaration des Droits de l'Homme et
du Citoyen proclamée par l'Assemblée Nationale le 26 août
1789 ;
Considérant la Déclaration Universelle des Droits
de l'Homme approuvée par l'Assemblée générale des
Nations Unies le 10 décembre 1948 ;
Considérant la Convention Européenne des Droits de
l'Homme signée par les gouvernements membres du Conseil de l'Europe le 4
novembre 1950 ;
Considérant que la société française
se doit de respecter les Droits du citoyen atteint de surdité, dans la
ligne des textes cités ci-dessus, et de favoriser l'intégration
civique, sociale, culturelle et professionnelle des personnes sourdes
Considérant que « Sourd(e) » signifie
l'appartenance à une minorité linguistique et culturelle : la
communauté sourde ;
Considérant que la langue des signes française
(langue sourde) est la langue naturelle des Sourds ;
Considérant que la communauté sourde permet
à la personne atteinte de surdité, de vivre en tant que Citoyen
à part entière, libre, autonome, responsable et Sourd ;
Soulignant la valeur de l'interculturel et du bilinguisme, et
considérant que la protection et l'encouragement de la langue des
signes, langue minoritaire en France, ne doivent pas se faire au
détriment de la langue officielle, la langue française, et de la
nécessité d'y avoir accès ;
Réaffirmant que le respect des Droits de l'Homme et du
Citoyen en faveur des personnes sourdes implique la reconnaissance à
tous les niveaux de la langue des signes : enseignement, justice,
autorités administratives et services publics, médias,
activités et équipements culturels, vie économique et
sociale ;
En conséquence, la Charte des Droits du Sourd est
ratifiée par l'Assemblée générale de la
Fédération Nationale des Sourds de France représentant la
communauté sourde, le 24 octobre 1998 ;
Ainsi, la Charte des Droits du Sourd sera soumise à
l'Assemblée Nationale représentant le peuple français,
dont les français sourds ;
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Sont convenus de ce qui suit :
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Article 1 : La langue des signes 1- Tout(e)
Sourd(e) a droit à l'usage de la langue des signes. 2- Par
conséquent, la langue des signes est reconnue officiellement par
l'Assemblée nationale représentant le peuple français. 3-
Nul ne peut être privé de sa langue des signes.
Article 2 : La vie associative 1- Tout(e)
Sourd(e) a droit de participer à la vie
associative. 2- Le but de toute association est de promouvoir la
vie de la communauté des Sourds, et de favoriser les rencontres entre
Sourds afin de préserver leurs droits naturels. Ces droits sont
l'épanouissement par la rencontre de leurs semblables, l'usage de la
langue des signes, la conservation et le développement de la culture
sourde.
Article 3 : La vie politique et civique 1-
Tout(e) Sourd(e) a droit d'exercer ses droits et devoirs de citoyen en pleine
connaissance et conscience. 2- Tout(e) Sourd(e) doit donc avoir accès
à toutes les informations de la vie politique et civique.
Article 4 : Les projets et décisions 1-
Tout(e) Sourd(e) a droit de participer aux projets et décisions qui le
concernent. 2- La communauté sourde, par le biais de ses
représentants, doit être consultée pour les
décisions concernant les affaires privées et publiques des
personnes atteintes de surdité, à tous les niveaux :
enseignement, justice, autorités administratives et services publics,
médias, activités et équipements culturels, vie
économique et sociale.
Article 5 : L'éducation 1- Tout(e)
Sourd(e) a droit à une éducation normale et équitable. 2-
L'éducation doit viser au plein épanouissement de la
personnalité sourde. 3- L'éducation doit assurer une vraie
formation du citoyen telle qu'elle est définie par la Déclaration
des Droits de l'Homme et du Citoyen, la Déclaration Universelle des
Droits de l'Homme, la Convention européenne des Droits de
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l'Homme, la Constitution française de 1958, la Convention
des Droits de l'enfant de 1989, et enfin par la Charte des Droits du Sourd. 4-
L'éducation des enfants sourds et des jeunes Sourds doit être
conçue et organisée sur la base de la reconnaissance
réelle de la langue des signes et de la communauté sourde dans le
milieu familial, éducatif et scolaire, et ce depuis leur naissance.
Article 6 : Les enfants sourds de parents
entendants Tout enfant et jeune sourd(e) de parents entendants a droit de
participer à la vie de la communauté sourde.
Article 7 : Les parents sourds 1- Tout parent
sourd doit être respecté intégralement dans ses droits de
parents. 2- Tout parent sourd a droit de décision sur l'éducation
de son enfant sourd ou entendant. 3- Nul ne peut intervenir dans la vie
privée et familiale d'un(e) Sourd(e).
Article 8 : La formation et le métier 1-
Tout(e) Sourd(e) a droit de choisir sa
formation et son métier. 2- La formation doit viser
à la meilleure qualification de toute personne atteinte de
surdité. Tout(e) Sourd(e) a droit de choisir parmi les services de
formation. Ceux-ci doivent pouvoir l'accueillir pour honorer son droit au choix
de formation ou d'orientation professionnelle. 3- Tout(e) Sourd(e) a droit
à choisir son métier même s'il présente une
incompatibilité apparente avec la surdité. 4- Nul ne peut
être privé de son emploi en raison de sa surdité. Les
pouvoirs publics et territoriaux et la société française
doivent apporter des solutions pour adapter ou aménager les postes de
travail, afin de pouvoir offrir un métier à la personne sourde, y
compris dans la fonction publique.
Article 9 : La justice 1- Tout(e) Sourd(e) a
droit à l'usage officiel de la langue des signes dans le cadre
juridique. 2- Tout(e) Sourd(e) a droit à une protection légale
contre toute discrimination à tous les niveaux dans sa vie
privée, sociale et
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professionnelle. 3- Nul ne peut être privé de la
présence d'au moins un interprète et d'aides techniques
complémentaires à la communication dans le cadre juridique.
Article 10 : L'information et la culture 1-
Tout(e) sourd(e) a droit à l'accès total à l'information
et à la culture en langue des signes. 2- L'information doit être
totalement transmise - en privilégiant la langue des signes, et par le
biais du sous-titrage - dans tous les médias publics et privés,
notamment dans la télévision et le cinéma. 3- La culture
doit être accessible dans tous ses domaines : arts, littérature,
sciences et techniques, musées. 4- L'information dans tous les lieux
publics doit être diffusée par support visuel. 5- Nul ne peut
être privé de l'information quelle que soit son importance.
Article 11 : La sûreté et la
sécurité 1- Tout(e) Sourd(e) a droit d'être visuellement
prévenu(e) et informé(e) pour la sûreté de sa
personne. 2- La sécurité doit être assurée dans tous
les lieux et les bâtiments publics et privés obligatoirement
dotés d'un moyen de prévenir et d'informer visuellement les
personnes atteintes de surdité en cas d'urgence, de danger et/ou
d'alerte.
Article 12 : La médecine 1- Tout(e)
Sourd(e) a droit de décider de ce qui le concerne dans le cadre
médical. 2- Nul ne peut être obligé de subir un traitement
médical sans une information préalable complète sur la
procédure des soins et sur toutes ses conséquences. 3- Aucun
traitement de la surdité touchant à l'intégrité de
sa personne ne peut être imposé à un enfant mineur.
Article 13 : L'accessibilité 1- Tout(e)
Sourd(e) a droit à la gratuité des moyens d'accessibilité.
2- Les moyens d'aménagement et d'équipement facilitant
l'accessibilité dans la vie privée et publique de la personne
atteinte de surdité, doivent être gratuits ou financés par
les pouvoirs publics. 3- Les lieux et instances
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publiques doivent pourvoir par tous les moyens à
l'accessibilité sociale et professionnelle pour les personnes
sourdes.
Article 14 : Les activités culturelles,
sportives et de loisirs 1- Tout(e) Sourd(e) a droit à l'accès aux
activités culturelles, sportives et de loisirs. 2- Tout(e) Sourd(e) doit
pouvoir participer à part entière et de plein droit aux
activités proposées par la Société.
Article 15 : L'interprétation 1- Tout(e)
Sourd(e) a droit au service gratuit d'interprétation langue des signes /
langue française. 2- Tout(e) Sourd(e) a droit de choisir
l'interprète qui lui convient. 3- Nul ne peut être obligé
d'avoir recours à un interprète. Tout(e) Sourd(e) a droit de
choisir son mode de communication dans toute situation le concernant.
Article 16 : Le respect des droits Tout(e)
Sourd(e) a droit au respect de ses Droits de Sourd quel que soit son mode
d'expression.
Article 17 : Les Sourds atteints physiquement et
mentalement Tout(e) Sourd(e), même porteur(se) d'atteintes physiques et
mentales associées, doit voir respecter tous ses Droits de Sourd, tels
que définis dans la présente Charte.
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