CHAPITRE III : L'APPORT DU CONTROLE FISCAL DE LA
DPI DANS LA MAXIMISATION DES RECETTES PUBLIQUES DE 2008 A 2012.
Dans ce chapitre, nous analysons la part des recettes
mobilisées par la DPI/Katanga de 2008 à 2012 pour le compte du
trésor public et ensuite nous essayons de comparer les recettes
prévues à celles réalisées par la DPI/Katanga pour
dégager enfin les écarts.
3.1. La participation de la DPI au trésor public
(2008 - 2012)
Dans cette section, à l'aide des tableaux, nous
dégageons la part des recettes recouvrées par la DPI/Katanga dans
les recettes publiques en CDF, et la manière dont elles ont
évolué.
Tableau N°1 : La participation de la DPI aux recettes
publiques de 2008 à 2012 (en milliers de CDF)
Nature
Année
|
Recettes publiques (province)
|
Recettes recouvrées par la
DPI/Katanga
|
Taux de participation
|
2008
|
221 300 890
|
49 427 406
|
22,33 %
|
2009
|
306 024 937
|
71 356 046
|
23, 32 %
|
2010
|
495 263 434
|
110 296 298
|
22,27 %
|
2011
|
576 828 713
|
157 902 557
|
27,37 %
|
2012
|
772 823 008
|
261 760 356
|
33,87 %
|
Source : Condensés statistiques de la Banque
centrale.
- Le taux de participation c'est le taux des recettes
réalisées par la DPI/Katanga dans l'ensemble des recettes
publiques provinciales
Commentaire du tableau
En 2008, les recettes mobilisées par la Dpi se sont
établies à 49 427 406 CDF contre 40 466 571
CDF de 2007. La DPI/Katanga a participé à hauteur de 22,33% aux
recettes publiques. Ce faible taux de participation s'explique par la
conjonction de plusieurs facteurs notamment l'application tardive des nouveaux
textes réglementaires en rapport avec les réformes fiscales et
tarifaire ainsi que l'attentisme observé dans le nivellement au compte
général du trésor public d'une partie des recettes dans
les territoires réunifiés.
En 2009, les recettes mobilisées par la DPI/Katanga se
sont établies à 71 356 046 CDF contre
49 427 406 CDF. La DPI a participé à hauteur de 23,32%
aux recettes publiques. Cette augmentation du taux de participation s'explique
par les performances observées au niveau de la DPI. Celle-ci
résulte principalement de paiement des acomptes provisionnels, de
l'utilisation de la déclaration auto-liquidation aux
échéances et d'un meilleur encadrement des opérations de
contrôle fiscal à la direction des grandes entreprises.
En 2010, les recettes mobilisées par la DPI se sont
établies à 110 296 298 CDF contre 71 356 046
CDF. La DPI a participé à hauteur de 22,27% aux recettes
publiques. Malgré cette diminution du taux de participation qui est
passé de 23,32% à 22,27%, les recettes publiques ont
accusé des taux parce que les autres services générateurs
des recettes ont accusé des taux des mobilisations excédentaires.
Le taux d'accroissement des recettes recouvrées par la DPI est
significatif à cause de la création du centre d'impôt qui
s'occupe de la perception de toutes recettes des petites entreprises.
En 2011, les recettes mobilisées par la DPI/Katanga se
sont établies à 157 902 557 CDF contre
110 296 298 CDF. La DPI a participé à hauteur de 27,37%
aux recettes publiques. Cette augmentation du taux de participation s'explique
par le bon encadrement des échéances de paiement des acomptes
provisionnels et d'un meilleur encadrement des opérations de
contrôle fiscal à la direction des grandes entreprises et au
centre d'impôt.
Par contre en 2012, le taux de participation est passé
de 27,37% à 33,87%, la DPI a accusé un taux de mobilisation
excédentaire.
A partir de 2011, grâce aux nouveaux textes
réglementaires en rapport avec les réformes fiscales et
tarifaire, la participation de la DPI/Katanga aux recettes de l'Etat a connu
une augmentation sensible.
Nous pouvons représenter cette situation dans une
figure :

Source : Production propre sur base de données du
tableau N°1
Tableau N°2 : Eclatement des recettes
mobilisées par la DPI de (2008 - 2012)en Millier de CDF
Nature
Année
|
Impôt/sociétés
|
IPR
|
Autres Impôts
|
TVA (ICA)
|
2008
|
89 030 151
|
15 875 292
|
5 091 492
|
1 955 741
|
2009
|
12 853 069
|
22 918 423
|
7 350 351
|
28 234 203
|
2010
|
19 867 223
|
35 425 398
|
11 361 580
|
43 642 097
|
2011
|
28 442 109
|
50 715 328
|
16 266 670
|
6 247 845
|
2012
|
47 134 870
|
84 046 535
|
26 955 267
|
103 623 684
|
Source : Différents bulletins Annuels de la
DPI/Katanga de 2008 à 2012
Tableau N°3 : Recettes réalisées
Année
|
Recettes
|
2008
|
49 427 406
|
2009
|
71 356 046
|
2010
|
110 296 298
|
2011
|
157 902 557
|
2012
|
201 760 356
|
Source : Par nous-mêmes sur base de données
du tableau N°2
Commentaire :
Au regard de ce tableau N°3 qui représente
l'évolution des recettes maximisées par la DPI/Katanga durant
notre période d'étude de 2008 à 2012, nous avons
constaté, en 2008, sur les 49 427 s406 CDF mobilisés par la
DPI, une grande partie provient de la taxe sur la valeur ajoutée qui a
remplacé l'impôt sur le chiffre d'affaires.
L'impôt professionnel sur les
rémunérations des salariés et l'impôt exceptionnel
sur les rémunérations du personnel expatrié ; il
totalise 15 875 292 CDF les sociétés totalisent
8 903 151, TVA(ICA) 1 955 741 CDF. Autres impôts
totalisent 5 091 492.
Tableau N°4 : Recettes mobilisées par la DPI
en termes de %
Nature
Année
|
Impôt/sociétés
|
IPR&IRPE
|
TVA (ICA)
|
Autres
|
2008
|
18,01%
|
32,12%
|
39,57%
|
10,3%
|
2009
|
18,01%
|
32,12%
|
39,57%
|
10,3%
|
2010
|
18,01%
|
32,12%
|
39,57%
|
10,3%
|
2011
|
18,01%
|
32,12%
|
39,57%
|
10,3%
|
2012
|
18,01%
|
32,12%
|
39,57%
|
10,3%
|
Source : Nous-mêmes sur base des données du
tableau N°2
Commentaire
Nous remarquons que de 2008 à 2011, la part de
l'impôt indirect dans les recettes mobilisées par la DPI/Katanga
est constante de 39,57%. De même la part de l'impôt professionnel
sur les rémunérations du personnel national et expatrié
est restée constante de 2008 à 2012. Voire même la part des
sociétés représente 18,01% des recettes mobilisées
par la DPI/Katanga.
De 2008 à 2012, les recettes mobilisées par la
DPI pour le compte de Trésor augmentent. Cette croissance est due
à l'implication de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), du cadre
macro-économique, les reformes structurelles à tous les niveaux,
notamment à la DGI, la démocratisation.
Au niveau de la DPI/Katanga, la création des
différents centres d'impôts, l'instauration du système
déclaratif auto-liquidatif sont à la base de cet accroissement
des recettes. Nous remarquons qu'il y a croissance au niveau de l'impôt
indirect.
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