2.2 Caractéristiques de la population
La population du département de Dakoro est
estimée à 606 862 habitants10, avec une densité
de 16 habitants /km2 au Nord et 20 habitants/km2 au sud.
Le taux d'accroissement naturel est de 3,7%. Ce département est
peuplé essentiellement par trois groupes ethniques. Ces trois grands
groupes et l'origine de leur provenance se résument comme suit :
? Les Haoussas composés des sous-groupes suivants :
Les Gobirawa venant de l'Aïr pour certains et de Tibiri pour
d'autres ;
Les Katsinawa venus de Katsina (Nigeria) ;
Les Aderawa venus de l'Ader (région de Tahoua) ;
10 Selon INS (2011) : le Niger en chiffre
19
Les Kambari barebari venant de Daoura (Nigeria).
Les Haoussas occupent la bande sud et le centre du
département, plus particulièrement dans le canton de Kornaka,
Birnin Lallé et Soli Tagriss où ils sont majoritaires.
V' Les Peulhs dont tous les groupes ethniques se
réclament originaires de Sokoto (Nigeria). On distingue des sous-groupes
tels que les Kassaoussawa, les Yamawa, les Bikaraoua (Bororo) qui sont des
nomades et occupant la partie nord avec les Touareg. Les Peulhs Farfarou qui se
sont plus ou moins sédentarisés occupant le centre et le
sud-ouest du département formant le groupement peulh de Korahane.
V' Les Touareg constitués de deux principaux
groupes à savoir les Kel Ferwane et les Kel Gress viennent du nord
(Aïr) et du nord-ouest (région de Tahoua). On rencontre les
Igadalène et les Imagarawan occupant l'extrême nord du
département (terroir d'Akadaney).
La densité de cette population dans le sud et le fort
taux de croissance démographique combinés aux sécheresses
ont conduit les éleveurs à pratiquer l'agriculture.
2.3 Activités agricoles
L'Agriculture constitue la principale activité
économique des populations sédentaires. Les principales cultures
sont le mil (117405,67 tonnes cultivées sur environ 85% des surfaces),
le sorgho, le niébé et l'arachide. Le manioc, l'oseille et le
maïs sont aussi cultivés mais à petite échelle (DDAD,
2010). La production des céréales est généralement
destinée à l'autoconsommation (plus de 80%). Le bilan
céréalier est souvent déficitaire une année sur
deux. L'augmentation de la production dépend beaucoup plus de
l'extension des superficies emblavées. Mais cette agriculture est
contrainte par les aléas climatiques et les ennemis des cultures, ce qui
rend le département une zone à déficit alimentaire
récurrent (DDA, 2011). Malgré ces contraintes, on assiste
à une extension de l'agriculture au-delà de la Tarka en pleine
zone pastorale ; ce qui rend difficile le mouvement des éleveurs.
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