1.2. Les projets à caractère de soutien
socio-sanitaire
Deux projets importants furent réalisés dans ce
domaine. Le premier est le Projet pilote de fonds social (PPFS) de 1999
à 2002 financés par le PNUD et la Banque mondiale. Il avait pour
objectif de développement, de réduire la pauvreté en
mettant en place deux fonds sociaux régionaux pour tester la
faisabilité d'un réseau décentralisé de fonds
sociaux. Il est soutenu par des objectifs spécifiques ci-après :
contribuer à l'amélioration des conditions de vie des groupes
cibles, renforcer au sein des groupes cibles la capacité de gestion des
services sociaux de base, et renforcer les capacités des institutions
locales agissant comme promoteurs ou intermédiaires. La mise en oeuvre
de ces objectifs est réalisée à travers trois composantes
que sont les infrastructures socio-communautaires de base, le renforcement de
capacités, et l'appui aux micro-projets productifs. Le second projet est
le Plan national d'action pour l'alimentation et la nutrition (PNAAN)
étalé sur une période de quatre années
consécutives de 1996 à 2000. L'objectif principal qui lui fut
assigné était d'assurer en permanence à tous les
ménages des disponibilités alimentaires en quantité et en
qualité. Par l'intermédiaire de ce projet, les activités
suivantes devraient être réalisées : l'inspection sanitaire
de la viande et des produits d'origine animale ainsi que la salubrité
des installations d'abattage et des frigorifiques ; le contrôle
phytosanitaire au niveau de toutes les portes d'entrées du pays ;
l'établissement et le contrôle des cartes de santé des
vendeurs d'aliments et de boissons dans les marchés et sur les voies
publiques ; le contrôle des huiles alimentaires des
sociétés agro-alimentaires locales (NIOTO, SIPACOG 211
, SONOPH...), et des société commerciales (SGGG...) ; le
contrôle physico-chimique et microbiologique des produits d'exportation
(café, cacao, graines oléagineux, karité...). Cependant,
toutes ces mesures sont loin d'être appliquées sur le terrain. En
effet, dans les années 2000, selon le ministère de la
santé publique212, les différentes activités de
PNAAN étaient conduites de façon non coordonnées. Un tel
manque de synergie et d'harmonisation constitue évidemment un frein
211 SIPACOG : Société industrielle
des produits agricoles et des corps gras.
212 Ministère de la santé
publique, Plan national d'action pour l'alimentation et la nutrition
(PNAAN), 19962000p. 45.
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à l'atteinte des objectifs assignés au projet.
Il souligne de même que le contrôle phytosanitaire ne s'effectue
seulement qu'au niveau du port et de l'aéroport de Lomé, les
autres points d'entrée ne bénéficiaient d'aucune action de
vérification. Ceci est un véritable danger sur la vie des
populations togolaises qui, avec l'évolution des habitudes alimentaires
importent presque tout. Par ailleurs, le problème des résidus de
pesticides reste entier malgré l'utilisation croissante au niveau des
paysans213. Au vu de toutes ces mesures et initiatives prises
çà et là, il s'avère nécessaire
d'apprécier leurs effets sur la sécurité alimentaire dans
le pays.
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