1.4 Zones de production
Les principales zones de production laitières sont
localisées dans les bassins côtiers et tout
Particulièrement au niveau des périmètres irrigués
et les zones pluviales favorables en raison de la possibilité de
l'extension des cultures fourragères pour l'alimentation du
bétail, à savoir
les périmètres des Doukkala, Gharb et Loukkos,
Haouz, Moulouya, les Oasis, Tadla et Souss Massa.
1.5 Cheptel bovin et son évolution
Les variations qu'a connues l'effectif bovin national pendant
les dernières décennies montrent que son évolution est
largement tributaire aux conditions climatiques.
Le cheptel bovin a subi une faible diminution entre 1990 et
1995 pour aboutir à 2,4 millions de têtes en 1995 suivi d'une
augmentation relativement importante entre les années 1996 et 2010 comme
le montre la figure ci-dessous :
Figure 3 : l'évolution des effectifs de
bovins au Maroc entre 1990 et 2009. (Source : MADRPM, 2011).
L'effectif national recensé selon l'enquête
élevage mars -avril 2012 s'élève à 3029,2
milliers d'animaux, comparé à celui de la campagne de
2009 qui était de 2861 milliers d'animaux. (MAPM, 2012).
Concernant le plan génétique, le cheptel
national a connu une distinction remarquable. Il est composé de 47 % des
races locales et 53 % des races dites améliorées (MADPRM,
2011).
Le cheptel laitier est subdivisé en trois principales
classes suivant le type génétique (DS,
2011) :
Les races locales :
caractérisées par une grande rusticité et une adaptation
aux conditions climatiques d'élevage du pays, mais à faible
productivité (500 litres de lait par lactation-110 Kg/carcasse) et
représentant 47 % de l'effectif total (DS, 2011).
Les races pures : principalement
laitières d'origine importée : Pie-noire (Frisonne, Holstein),
Pie-rouge (Fleckviek, Montbéliarde) ou Bouchères (Charolaise),
représentant environ 20 % de l'effectif total (DS, 2011).
Les types croisés : qui sont le
résultat du croisement entre les animaux de race locale et de race pure.
Ces animaux montrent une meilleure adaptation aux conditions climatiques du
pays que ceux des races pures et ont un niveau de productivité
supérieure à celui des races locales. Ces deux races se
rassemblent pour constituer une race dénommée
améliorée avec un effectif total de 1517,8 milliers de
têtes, soit environ 33% de l'effectif total (DS, 2011).
1.6 Systèmes de production
Les systèmes de production peuvent être
différenciés en fonction de trois paramètres :
Ø le calendrier alimentaire,
Ø le type génétique exploité,
Ø et les possibilités de commercialisation des
produits (lait, viande).
Selon le rapport national sur l'état des ressources
génétiques animales (CCN, 2005), les systèmes qui dominent
au Maroc sont les suivants :
Le système bovin laitier dit
intensif : Ce système concerne 30 % du
cheptel bovin national et il est rencontré surtout dans les zones
irriguées (71 % de ces exploitations). Les performances du cheptel sont
relativement satisfaisantes.
Le système bovin mixte
: Ce système est distingué par une diversification
des ressources alimentaires (parcours, jachère, paille et chaume,
sous-produits de l'agro-industrie) avec une faible contribution des fourrages
voire même non significative dans certains cas. Il concerne aussi 30 %
des effectifs et il est localisé notamment dans les zones agricoles
favorables (plus de 350 mm de précipitation).
Le système bovin
allaitant : Le calendrier alimentaire est
basé essentiellement sur l'exploitation des sous-produits de la
céréaliculture, de l'herbe de la jachère et du parcours.
En effet, le calendrier connaît trois périodes: les chaumes de
juin à octobre, la paille des céréales de septembre
à mars et les parcours de janvier à mai.
En raison de la faible superficie réservée aux
cultures fourragères, la contribution de celles-ci dans la couverture
des besoins des animaux reste très faible (8 à 24 %) (Mhamedi,
2012).
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