Conclusion
Dans ce chapitre, nous avons essayé de
caractériser les exploitations agricoles enquêtées et cela
nous a permis de tirer les principaux résultats suivants :
Ø Le taux d'analphabétisme est relativement
faible, soit 13% du total de la population enquêtée avec 17%, 27%
et 23% qui ont accédé respectivement aux écoles primaires,
secondaires et universitaires;
Ø Les terres exploitées au niveau de cette
région sont principalement des terres Melk (100% de la SAU totale) ;
Ø La dominance des cultures fourragères au
niveau de l'assolement des exploitations enquêtées avec un
pourcentage de 42,3%,
Ø Une importance de la race pure pour les exploitations
de la classe 3, la race améliorée reste la plus dominante pour la
classe 1 ; alors que la race pure et la race améliorée sont
presque égales au niveau de la classe 2.
Ø Le mode de reproduction le plus fréquent est
l'insémination artificielle.
Ø En matière de commercialisation, 17% des
exploitations transitent leurs productions par le circuit non organisé.
Les éleveurs qui s'abonnent à cette stratégie justifient
ce choix par l'importance du prix offert par les colporteurs ainsi que la
cherté des aliments de bétail.
Ø La paille représente l'aliment grossier
principale dans la ration de base utilisées par les éleveurs
échantillonnés, puis l'ensilage mais vient en deuxième
lieu, ces ration de bases sont souvent complétées par la PSB et
son de blé.
Ø L'analyse des rations totale a montré que les
concentrés couvrent aussi bien les besoins d'entretien et une partie des
besoins de production.
CHAPITRE IV : ANALYSE DE LA RENTABILITE ECONOMIQUE
DES EXPLOITATIONS LAITIÈRES
|
Introduction
Dans ce chapitre, nous présenterons les
résultats, à partir de la base des données
collectées et traitées,. Ainsi, on va relater caractériser
des différentes charges nécessaires pour le fonctionnement d'un
élevage laitier, et une détermination de revenu des
éleveurs enquêtés en connaissant les produits, toute en
calculant le coût de revient alimentaire et moyen d'un litre de lait.
I. Charges de la production laitière
La structure des charges relatives à la production
laitière dans la zone étudiée tient compte des charges
variables et des charges fixes.
1. Les charges variables :
Elles constituent principalement de :
? Frais d'alimentation ;
? Soins vétérinaire et reproduction ;
? Bâtiments hors amortissement (électricité,
eau, carburants,...) ;
? Et Les frais financiers ;
Le tableau 12, montre la moyenne des charges variables qui
contribue à la production laitière chez les groupes des
éleveurs enquêtées.
Tableau N° 12: Coûts variables moyens de la
production laitière (DH/exploitation)
Charges Variables
|
< 5 têtes
|
5-20têtes
|
> 20 têtes
|
|
Montant
|
CV
|
%/
|
Montant
|
CV
|
%
|
Montant
|
CV
|
%
|
Cultures
Fourragères
|
4000
|
93.1
|
10,36
|
18000
|
152
|
9,81
|
90200
|
70
|
8,94
|
Aliments de commerce
|
26600
|
45.5
|
68,94
|
135000
|
43
|
73,61
|
832500
|
45
|
82,57
|
Soins Vétérinaires
|
490
|
65.8
|
1,27
|
2000
|
87
|
1,09
|
23600
|
59
|
2,34
|
Insémination Art
|
90
|
158
|
0,23
|
1200
|
38
|
0,65
|
6200
|
39
|
0,61 5
|
Main oeuvre occasionnelle
|
5200
|
42.1
|
13,47
|
18200
|
39
|
9,92
|
10600
|
38.8
|
1,05
|
bâtiments hors amortissement
|
2200
|
45.1
|
5,70
|
9000
|
28.9
|
4,90
|
45100
|
39
|
4,47
|
TOTAL
|
38580
|
35.6
|
100
|
183400
|
33.5
|
100
|
1008200
|
39.5
|
100
|
Nos calculs à parti des données de
l'enquîtes 2014
CV : coefficient de variation
%: Taux sur total des charges variables
On constate que les résultats obtenus chez
l'échantillon révèlent une prédominance des charges
alimentaires de l'élevage laitier dans tout l'échantillon avec
des proportions élevées qui sont entre 80% (classe 1) et 83%
(classe 2) et 91% pour les grands producteurs ;
Analyse des charges variables
Classe1. Classe 2.
Classe 3 .
|
|
|
Figure 14 Présentation graphique des charges
variables classe1, classe2, et classe 3 ;
Légende :
1) Alimentation 2) Frais de Reproduction 3) Main oeuvre
occasionnelle
4) bâtiments hors amortissement.
|
§ Frais de l'alimentation
Chez la classe 3 dont > 20
têtes on constate que les frais d'alimentation atteint
922700dh/an qui est un frais très élevés due à
l'importance de l'effectifs des vaches dans ce groupe ainsi ces besoins
alimentaires.
Pour la classe 2, ces charges sont
également élevées par rapport aux autres charges de
l'exploitation ; elles sont de l'ordre de 153000 DH par exploitation. Elles
représentent 83% des charges totales. Ces dépenses atteignent
aussi une valeur de 30600 DH par exploitation chez la 1ère
classe avec une dispersion moins importante au sein de la même classe
exprimée par un taux de 80%, des charges Total ceux-ci était
expliqué par la présence des UF Gratuite dans ce groupe pendant
la période printanière (parcours et jachère).
En plus des dépenses liées à l'achat des
aliments du bétail qui constitue une charge très importante, on
ajoute les coûts des productions des fourrages sur l'exploitation (orge
fourrager, maïs fourrager, luzerne, bersim, avoine...).Ces charges varient
entre 18000 DH et 90200 DH respectivement pour les classes 2 et 3.Elles
représentent 12% des charges totales pour la classe 2 contre 10 % pour
la classe 3 ( figure 15) .
Figure15 Répartition des charges de
l'alimentaion dans les classes étudiées .
En résumé Au niveau des groupes 2 et 3, les
frais de l'alimentation domine le coût total des charges variables avec
83% (153000 dh/an) et 91% (922700dh/an) respectivement par groupe, suivi par
les frais des bâtiments hors amortissement.
§ Bâtiments hors amortissement
Chez la classe 3, les charges des bâtiments hors
amortissement viennent en deuxième place avec un coût de 45000
dh/an (4,5%) et elles varient entre 5 et 5,5 pour les classes 1 et 2.
§ Frais des soins vétérinaires
Pour la classe 3, les frais des soins
vétérinaires et de reproduction en cas de l'insémination
artificielle ne dépassent pas le 3% des charges totales avec 29800dh/an,
les bonnes conditions aussi bien sanitaires, de logement que d'alimentation et
d'encadrement expliquent cette part minime des charges
vétérinaires.
En ce qui concerne les exploitations appartenant à la
classe 2, ces frais englobent les frais d'achat de médicaments et des
interventions du vétérinaire et insémination. Ils sont en
moyenne de 2200 DH par il représente 2% du total des charges.
Pour les exploitations appartenant à la classe 1, ces
dépenses présentent 1,5% des charges totales avec une moyenne de
580 DH par exploitation. Ceci se justifie par le recours faible voir
quasi-inexistant aux vétérinaires chez les exploitations de la
classe 1. Ils commencent d'abord par traiter eux même les cas de maladies
constatées dans leur troupeau et perdent ainsi beaucoup d'argent en
frais des médicaments inefficaces. Ce n'est qu'en dernier lieu qu'ils
font appel au vétérinaire.
|