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Ecriture dramatique camerounaise contemporaine : visages, palmares, caracteristiques et outils de valorisation


par Marcelle Sandrine BENGONO
Université Yaoundé I - Master II 2019
  

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III-5-) -La structure

Nous avons une pièce qui jaillit en un seul bloc. Néanmoins il y a cette alternance entre réalité et rêve. On est tantôt dans la vraie vie, tantôt dans la tête de l'auteur. Bien que cette alternance existe, il faut encore être très méticuleux pour se glisser de l'espace virtuel à celui réel.

III-6-) -Les didascalies

Le texte en est complètement épuré. Il n'y en a qu'une seule qui introduit la pièce. Cette unique phrase suffit pour comprendre que nous sommes en présence d'un texte différent. Nous pouvons lire :

Vrac de répliques pour construction scénique.

Cette didascalie convoque directement quelqu'un : le metteur en scène. C'est lui qui est le concepteur de la construction scénique. Nous comprenons ainsi que par Roméo et Juliette...Assez, Martin Ambara interpelle l'auteur scénique à repenser sa mise en scène. C'est pour cette raison qu'il lui offre déjà un matériau original et différent qui le bouscule et sème le trouble dans l'univers de son théâtre tout entier.

III-7-) -Les personnages

Les personnages : sont une bonne trentaine : un auteur, des comédiens, un homme et son chien, un perroquet, des bouches, le spermato, les vingt-six lettres de l'alphabet, Roméo et Juliette. La pièce étant une mise en abyme du théâtre, nous pouvons présenter les personnages à la manière du dramaturge :

« Les personnages sont réduits à la valeur symbolique des actions qui se déploient dans la sphère du théâtre et partant celle de la vie : les comédiens pour ceux qui doivent jouer, les bouches qui disent le texte, le chien qui incarne l'esclavage d'une libido inassouvie, le perroquet répétiteur stupide, le spermato lui, figure l'origine du désir et de la création, l'auteur ici est le quêteur d'une histoire à écrire, les lettres de l'alphabet, toutes porteuses d'une histoire et éventuellement d'histoires à combiner...et bien sûr les personnages éponymes dont on retient l'obsession du baiser. Le baiser comme une aspiration au plaisir, le baiser comme un cachet de trahison. »82(*)

III-8-) -Entre réel et irréel

Lorsqu'on y regarde de très près, on finit par comprendre, non sans peine que dans la pièce, nous avons affaire avec un personnage unique : « l'auteur ». C'est dans sa tête que tout se joue. Personne à part lui n'est réel. Tous les autres sont le fruit de son imagination comme le témoigne cette réplique :

Roméo : Il y a lui, celui qui écrit.

Les personnages sont autant de direction ou de propositions potentielles à explorer. Dans ce théâtre duquel il essaye de créer, il se projette à tout moment sur ce qu'il pourrait faire, mais qu'il ne fait pas. Roméo et Juliette...Assez, sonne comme ce ras-le-bol de Martin Ambara de se laisser guider par les canons qu'imposent un théâtre qui, non seulement vient d'ailleurs, mais appartient à une autre époque. Sans se soustraire à cette coutume qui lui est propre, il y a la marque de la mythologie. Cet extrait en est la preuve :

Les vingt-six lettres de l'alphabet : Au secours ! Au secours ! A moi ! Maman ! Un Ptéranodonus paléonticus ! Une hydre ! Un cerbère ! A moi hercule ! Un dragon noir crachant du feu ! Mama mia ! Un golem ! A moi ! P.54

* 82 Propos de Wilfried Mwenye, en ouverture de la dite pièce P.4.

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"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon