1.2. Le site de la zone d'étude
Chef lieu de la commune et du cercle (ou département)
de Diéma, la ville est située entre le 14° de latitude Nord
et le 9° de longitude Ouest dans la région de Kayes en
République du Mali.
Située sur les axes routiers (Bamako-Kayes-Dakar
(Rép. Sénégal) et (Bamako-Nioro-Nouakchott (Rép.
Mauritanie), Diéma est devenue une ville carrefour. A environ 275 km de
Kayes (chef lieu de la région) et 350 km de Bamako (capitale nationale),
elle symbolise aujourd'hui l'espoir de tout le cercle dans le cadre du
développement urbain. Elle est appelée à être un
noyau central du cercle, un territoire d'accueil et de destination dans
l'avenir. Ses capacités ou ses potentialités en sont les
critères considérés.
Avec une population d'environ 14 000 habitants (INSTAT, RGPH
2009), la ville de Diéma est limitée au Nord par les villages de
Fangouné-Bamabara et Fangouné-Kagoro, au Nord-Est par le village
de Dampa, à l'Est par le village de Sikata, au Sud-Est
Dianguirdé, au Sud Tinkaré, à l'Ouest Nafadji.
Rappelons que l'avènement de la démocratie et de
la recomposition territoriale engagé au Mali depuis 1999, Diéma
est devenue une commune rurale composée de seize villages (voir carte
n°3). En effet, le processus de la décentralisation a
élargit les attributions et les compétences des
collectivités locales. Celles-ci doivent pouvoir conduire le
développement dans ses phases ultimes. Pour cela, elles doivent mieux
connaître leur territoire, afin de prendre les bonnes
décisions.
Carte n°3 : Le site d'étude dans la
commune de Diéma
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1.2.1. Le climat, l'hydrographie et la
végétation du site d'étude
Le climat de Diéma est de type sahélien sud avec
l'alternance de deux saisons : une saison pluvieuse qui dure (04) mois de juin
à septembre et une saison sèche qui dure (08) mois d'octobre
à Mai. Cette dernière se subdivise en deux périodes : une
période froide de Novembre à février et une saison chaude
de Mars à Mai.
La température moyenne annuelle est de 28°C avec
un maximum de 42° C et un minimum de 15° C. II souffle deux vents :
l'harmattan un vent chaud et sec soufflant du Nord-est au Sud-ouest de Novembre
à Mai et la mousson soufflant du sud-ouest au Nord et qui apporte ces
pluies de Juin à Septembre.
22
La pluviométrie moyenne annuelle de Diéma est
estimée à 500 mm avec une variation de 450 à 650 mm selon
les années.
Graphique n°1 : courbe de variation de la
pluviométrie entre 2002 et 2012
900 800 700 600 500 400 300 200 100
0
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QUANTITES DE PLUIES
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2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012
Source : Secteur d'agriculture de Diéma
Dans le graphique ci-dessus, on dénote une très
grande variabilité de la pluviométrie. On observe que la ville de
Diéma a enregistré une faible pluviométrie
inférieure à 500 mm en 2002 ainsi qu'à 2004. Les
années de forte pluviométrie sont 2003, 2005, 2012 avec
respectivement 764 mm, 734 mm et 783 mm.
L'agriculture de la zone est tributaire de la
pluviométrie qui se caractérise par une très grande
irrégularité. Cela se traduit par des sécheresses
répétées (une année sur deux).
Le réseau hydrographique est constitué
principalement par le marigot Sanaba à l'Est de la ville coulant du Nord
au Sud-est. Le courant d'eau survient pendant la saison des pluies avec les
eaux de ruissellement, il reçoit différents chenaux comme les bas
fonds. Le réseau hydrographique est soumis à un ensablement
notable.
Pour la ville de Diéma, le marigot constitue une ligne
de rupture entre le noyau et le tissu d'habitation en formation au Nord. Ledit
espace qui est une zone marécageuse ne favorise pas une
continuité urbaine de la ville (voir carte n°4).
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Enfin, Selon le PIRT (Projet Inventaire des Ressources
Terrestres) et le PIRL (Projet Inventaire des Ressources Ligneuses), la
couverture végétale est dominée par la savane arbustive
où la densité des ligneux est très faible
(inférieure ou égale à 10 pieds \ ha) et un tapis
herbacé abondant dominé par Cenchrus biflorus (Noronan) et Zornia
glocidiata.
Cependant, on constate une forte densité des ligneux le
long du marigot Sanaba qui constitue l'armature verte de la ville.
Malheureusement, celles-ci subissent de plein fouet le phénomène
d'étalement de la ville où le domaine est de plus en plus
occupé par les maisons à l'usage d'habitation.
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