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Les facteurs favorisant l'infection des plaies opératoires à  l'hôpital de district Saint Camille de Nanoro.

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par Anicet Yelemou
ENSP - Attaché de santé 2015
  

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2.1.2. Généralités sur les IPO et leur prévention

v Chaine épidémiologiques des infections hospitalières

Les souches de contamination dans l'enceinte d'un hôpital sont diverses et variées. Les réservoirs de germes sont l'homme lui-même et son environnement. Les germes quittent le réservoir par une porte de sortie et grâce à plusieurs voies de transmissions ils rejoignent une porte d'entrée chez un nouvel hôte. Ce qui forme ainsi un cercle vicieux. [22]

PORTE D'ENTREE

NOUVEL HOTE

RESERVOIR

Figure 1 : Cycle de transmission des infections hospitalières

27

v facteurs de risques causals des infections des plaies

opératoires

Ø facteursliés à la chirurgie

ü Type de la pathologie chirurgicale

En tenant compte du risque infectieux, il existe plusieurs catégories des plaies opératoires. DARA. D dans son étude, a révélé qu'actuellement, les critères diagnostiques retenus pour définir une infection nosocomiale de plaie chirurgicale sont ceux établis par le Center for Diseases Control(CDC) [10]. Ainsi, les plaies opératoires sont regroupées en quatre classes:

Classe I : Plaies propres (clean):

Ce sont des plaies non infectées, sans signe inflammatoire, sans ouverture de l'appareil digestif, respiratoire, génito-urinaire et des cavités oro-pharyngées et sans faute d'asepsie.

Classe II : Plaies propres contaminées (clean contaminated)

Ce sont des plaies opératoires avec ouverture du tractus respiratoire, digestif ou génito-urinaire, mais dont la dissémination du contenu est contrôlée sans rupture importante d'asepsie. Dans cette catégorie, on classe spécifiquement les opérations des voies biliaires et de l'appendice, les interventions oro-pharyngées et vaginales, à condition qu'elles ne soient pas accompagnées d'infection préalable.

Classe III : Plaies contaminées (contaminated)

C'est une chirurgie où il existe une plaie traumatique récente de moins de 04heures ou présence d'inflammation aigue non purulente au site de la chirurgie ou contamination massive par le contenu du tube digestif ou rupture d'asepsie.

Classe IV : Plaies sales (dirty infect).

C'est une chirurgie sur plaie traumatique ancienne de plus de 04heures avec présence de tissus dévitalisés ou présence clinique d'infection au site chirurgical ou perforation d'un organe creux.

ü L'hygiène du bloc opératoire

Les différents locaux composants le bloc opératoire interviennent dans la transmission manu portée par leurs constituants (sols, murs et plafond) par le personnel qui est impliquée dans le nettoyage et l'entretien. Le bloc peut être une

source d'infection s'il n'est pas nettoyé après chaque intervention. Un jour dans la semaine doit être dégagé pour la stérilisation du bloc.

El Le mouvement du personnel

Il doit être le plus discret possible. Les micro-organismes rencontrés dans l'air ou sur les surfaces de la salle d'opération sont issus de la flore buccale, naso-pharyngée, intestinale et génito-urinaire.

El La préparation cutanée de l'opéré

Une mauvaise préparation cutanée de l'opéré expose au risque d'infection. Un accent particulier doit être apporté sur la préparation du patient.

El La durée de l'intervention

Les raisons avancées pour expliquer ce facteur dans la survenue des infections postopératoires sont les suivantes:

- Une baisse de défense du fait de l'anesthésie;

- Le site opératoire souffre d'avantage de dessèchement, et d'écartement prolongé des différentes manipulations;

- Un plus grand nombre de germes risque de coloniser le site opératoire. Le risque est augmenté lorsque la durée de l'intervention est supérieure à 3 heures.

Ø Les facteurs liés à l'hospitalisation

El La durée d'hospitalisation

La durée de séjour du malade avant l'intervention est un facteur très important, car plus le séjour est long, plus le risque d'infection post opératoire est élevé ; ce phénomène s'expliquerait parles faits suivants:

- Une modification de la flore bactérienne cutanée en 3 ou 4 jours, donnant une flore multi résistante;

- Un allongement du séjour pourrait engendrer des complications de décubitus ou d'autres infections sévères. Pour minimiser ce risque, le séjour du malade doit être le plus bref possible.

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El Les conditions d'hospitalisation

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Ce sont entre autres:

- La literie et les locaux non nettoyés et décontaminés à la sortie de chaque

patient;

- La non séparation des salles d'hospitalisation des plaies septiques et

aseptiques;

- L'exiguïté et la mauvaise aération des salles d'hospitalisation ;

- La pléthore de patient dans une même salle.

El La qualité des soins post opératoires

Selon l'ONG Médecins Sans Frontière (MSF) [23], une qualité rigoureuse des soins facilite le respect des règles d'hygiène et diminue le risque de contamination accidentelle d'une plaie ou la transmission de germes d'une personne à une autre. Elle va consister par exemple à :

- Réserver pour les patients valides une salle spéciale propre pour les pansements. La table de soins doit être désinfectée entre 2 patients;

- Réaliser le pansement au lit du malade si son état ou son degré de mobilité l'exige. Utiliser de préférence un chariot de soin propre ou sera disposé le matériel de pansement;

- Toujours procéder de plus propre au plus sale : commencer par les soins aux patients dont les plaies ne sont pas infectées. Lorsqu'il y a plusieurs pansements chez un même patient, commencer par celui qui est le plus propre.

El Les facteurs liés aux agents pathogènes

La virulence des micro-organismes est également un facteur de risque de l'infection du site opératoire.

El La contamination des locaux

La propagation des germes à l'hôpital peut être due au personnel soignant, aux visiteurs ou aux malades.

El Les facteurs défavorables aux malades

ü La résistance de l'hôte

Face au risque d'infection des plaies opératoires au postopératoire, les patients en chirurgie peuvent être classés suivant leur état général. Cette classification tient compte des pathologies associées autre que le motif chirurgical. Ainsi, le score actuellement utilisé est celui développé par l'American Society of Anesthésiolgists (ASA), et qui a été adopté par le CDC. Ce score classe les patients en 05 catégories [24] :

Classe I : Patients sains : Ce sont des malades avec un bon état général Classe II : Patients avec atteinte systémique légère : exemple : patients avec hypertension légère, anémie, bronchite chronique légère.

Classe III : Patients avec atteinte systémique sévère mais pas très invalidante : exemple : l'angine de poitrine modérée, le diabète équilibré, l'hypertension grave, la décompensation cardiaque.

Classe IV : Patients avec atteinte systémique invalidante représentant une menace constante pour leur vie ; On retrouve ici l'angine de poitrine au repos, l'insuffisance systémique prononcée qu'elle soit pulmonaire, rénale, hépatique ou cardiaque.

Classe V : Patients moribond: Ce sont des patients dont la survie au-delà de 24heures est improbable avec ou sans intervention.

ü Infection à distance : Une infection à distance doit être traitée avant l'intervention chirurgicale. Elle doit faire l'objet de reculer l'intervention chirurgicale

ü Selon le terrain du patient: C'est un ensemble de facteurs entrainant une augmentation du nombre de patients sensible à l'infection. Nous avons:

ü L'Age, sexe: les nouveau-nés, les prématurés et les personnes âgées sont vulnérables (âge 1an et âge 70 ans) à l'infection.

- Les états nutritionnels : la dénutrition est un facteur favorisant important pour tous les sites d'infection de plaie opératoire et l'obésité favorise les infections postopératoires.

- Certaines tares comme : le diabète, la drépanocytose, l'hypertension.

- Les personnes porteuses de prothèses ou d'implants : elles sont sensibles à l'infection. Aussi, les grands brulés, le polytraumatisé etc. sont sensibles.

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- La résistance des bactéries aux antibiotiques:

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La résistance des bactéries est accrue du fait de l'emploi abusif et prolongé des antibiotiques. Ainsi, le rapport de l'OPEPS en juin 2006 fait par VASSELLE. A, note que la France détient en Europe, le record du taux de résistance aux antibiotiques soit 50% pour la pénicilline et 28% pour la méticilline. [7]

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El L'hygiène des malades

El Mesures générales de prévention des infections

La réussite des interventions chirurgicales commence avant tout par la prévention de l'infection. Elle est donc primordiale et comprend les trois périodes pré, per et post-opératoire.

El AVANT L'INTERVENTION

Elle passe par:

El La préparation psychologique du malade:

Elle est très capitale et permet de mettre en confiance le patient devant subir l'intervention. Elle lutte contre l'anxiété, et rassure la famille du malade.

El Le programmeopératoire des malades

Le but est de parvenirà une prise de décision opératoire avec le malade et sa famille. La date, l'heure, et les conditions opératoires lui seront données avec son accord. S'il y aura plusieurs malades à programmer pour l'intervention chirurgicale dans le même bloc, les plaies propres viendront avant les plaies dites contaminées. Mais, il faut s'assurer que le bloc opératoire est opérationnel.

El Avant le lavage chirurgical des mains

Les opérateurs doivent se vêtir d'une tenue de travail conforme au bloc opératoire. La tenue doit être propre et enfilée chaque matin et ne sort jamais de ce secteur. Les autres moyens de protection obligatoire sont : les bottes, des sabots individualisés lavables, un bonnet à usage unique est impérative, un tablier en toile ciré, des lunettes et une bavette. Ils doivent se débarrasser de toutes parures, les ongles coupés à ras sans verni, s'assurer que l'eau stérile dont le système automatique est disponible, un antiseptique, une brosse.

El Le lavage des mains

L'hygiène des mains est la première mesure pour la maîtrise des infections nosocomiales. L'infection des patients hospitalisés ne constitue plus un phénomène isolé, mais un problème non seulement endémique mais aussi épidémique dans de

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nombreux établissements de soins. Les facteurs de risques liés à l'infection des hospitalisés est la transmission croisée des micro-organismes par les mains du personnel soignant, étant la première cause des IN. Selon les nouveaux cahiers de l'infirmière 2ème édition sur l'hygiène [25], les IN sont manu-portées, et c'est la conséquence d'une absence ou d'une mauvaise pratique du lavage des mains. Trois techniques de lavage des mains ont été proposées:

· Le lavage simple des mains

· Le lavage antiseptique des mains

· Lavage chirurgical des mains:

Le lavage chirurgical des mains est le plus important. Il permet d'éliminer la

totalité de la flore transitoire et de réduire la flore résident. Il s'effectue au bloc opératoire et avant tout acte chirurgical. Il est alors recommandé une robinetterie qui doit être dégagée et l'eau doit être filtrée. Ainsi, le lavage chirurgical se pratique en trois temps:

Le premier temps est un prélavage: il faut se savonner les mains et avant-bras jusqu'aux coudes, et rincer abondamment, les mains au-dessus du niveau des coudes. Ce premier temps ou temps de savonnage dure une minute minimum.

Le deuxième temps est celui du brossage : on utilise une brosse stérile préalablement mouillée sur laquelle on dépose une dose de savon antiseptique. On se brosse alors minutieusement les ongles soit 30 secondes pour chaque main au minimum.

Le troisième temps : permet de se laver minutieusement les mains en massant bien. Ce 3è me temps doit durer trois (3) minutes minimum.

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Tableau I: récapitulatif indiquant lestrois techniques de lavage des mains

Type

Simple

Antiseptique

Chirurgical

Durée

30secondes

1 mn

5 à 6 mn

Avec quoi

Savon doux liquide

Savon antiseptique

Savon antiseptique

?

 
 
 

Indication

Prise et fin de service;

Avant tout geste

Avant tout acte

 

Avant et après repas;

aseptique; Après

chirurgical ; Avant

 

Après une cigarette;

tout geste

tout acte à haut

 

Après être coiffé ; Après

aseptique

risque infectieux dans

 

être allé au WC

Objectifs Prévenir la transmission

manu portée en éliminant les souillures et réduire la flore transitoire

Eliminerla flore
transitoire et
diminuer la flore
commensale

un service

Eliminer la flore transitoire et diminuer la flore résidente

 

Au cours de ces trois temps de lavage chirurgical des mains, le rinçage entre chaque phase doit être abondant et minutieux. Cette technique de lavage chirurgical des mains y compris le rinçage exige un temps total de six (6) minutes.

ü Le rasage du patient prêt à l'intervention

Le rasage le jour précédent l'opération, est une pratique provoquant des microlésions qui sont autant de porte d'entrée pour la flore résidente aussi bien que pour des bactéries exogènes. Pour ce faire, on procédera au rasage si besoin et / ou au mieux le jour de l'intervention. L'idéal est de pratiquer la dépilation de la région à opérer le plus près possible du temps opératoire (au mieux dans les 02 heures avant l'opération) ; elle peut se pratiquer à l'aide d'une crème dépilatoire, ou d'un épilateur électrique ou une tondeuse, plus maniable et plus efficace que le rasage, aujourd'hui prohibé. Cependant beaucoup de malades sont rasés au bloc opératoire vue l'urgence de l'intervention (césariennes, hernies, appendicectomies...).

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Ø Le lavage de la peau

La peau ne peut pas être stérile, mais une bonne préparation avec des solutions antiseptiques permet de diminuer le nombre de micro-organismes sur la peau qui pourraient contaminerla plaie chirurgicale et entrainerune infection.

La technique est la suivante:

- Nettoyer soigneusement la peau du client avec des compresses imbibées de polyvidone iodée ou d'autres antiseptiques;

- Ensuite, appliquer l'alcool sur la peau pour la rincer.

L'alcool agit sur certaines bactéries telles que les germes gram positif, la plupart des germes gram négatif, les virus et les champignons. Cependant, il n'a aucun effet sur les endospores et sa vitesse d'action est rapide [26]

Ø PENDANT L'INTERVENTION

Elle prouve que le patient est en salle d'opération pour subir l'intervention. Il sera confortablement installé sur la table d'opération. Afin de lutter contre les facteurs de risques favorisant la survenue de l'infection de la plaie opératoire, la préparation du patient par l'équipe chirurgicale comporte les étapes suivantes:

ü Le champ opératoire

La préparation du champ opératoire doit être effectuée avec de la rigueur. Il faut s'assurer de l'hygiène du malade et que le rasage a été fait juste avant l'intervention. Afin de minimiser le risque infectieux, la préparation du champ opératoire pourrait s'effectuer de la façon suivante : d'abord, laver le champ opératoire avec un savon antiseptique moussant au moins deux fois ; ensuite, rincer le champ opératoire à l'aide du sérum salé isotonique.

ü Le port de la blouse, gants et masque stériles

Après le lavage chirurgical des mains, les opérateurs vont enfiler les moyens de protections stériles (blouse, gants, bavette) en se faisant aider. Les blouses doivent être longues avec des manches longues en textile ou des blouses à usage unique. Trois précautions essentielles réduisent le risque infectieux pour le malade et l'opérateur [25] :

L'état dermique du chirurgien doit être : peau saine, non blessée et non traumatisée,

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Une bonne qualité des gants en latex ne présente pas de microtron, non irritant et non allergisant,

Le change de gants : au-delà de 35 à 45 minutes, un gant ne présente plus son étanchéité initiale. Avant de renfiler une nouvelle paire de gant, il faut se laver les mains, de manière scrupuleuse.

ü La préparation de l'assistant muet: il sera préparé par les opérateurs. Cette table sera couverte d'un champ stérile, au besoin doublée. Les instruments y sont servis et déposés de façon adéquate.

ü Le badigeonnage et champage

Le champ opératoire sera abondamment badigeonné par un opérateur muni de compresses imbibées d'antiseptique en commençant par la zone d'incision sur laquelle il insistera avant de déborder largement. Afin de limiter au maximum les fautes d'asepsie, le principe de badigeonnage consiste de badigeonner le champ opératoire de l'intérieur vers l'extérieur en faisant des mouvements centrifuges. Alors, le patient sera couvert de champs stériles de façon à libérer la zone d'incision.

Ø APRES L'INTERVENTION

Afin de prévenir la transmission des IPO par le matériel, le traitement des instruments médico-chirurgicaux passe par les étapes suivantes: Le tri du matériel, la pré-décontamination, la décontamination et le brossage, le lavage et le rinçage, le séchage, le conditionnement, la stérilisation, le stockage, la gestion des déchets et le lavage du bloc opératoire.

ü Le tri du matériel

Le tri du matériel se fait en salle d'opération juste après l'intervention chirurgicale. Le tri des instruments consiste à éliminer les objets piquants, les coupants ou les tranchants spécifiquement dans des boites à tranchant et jamais dans les poubelles. Le tri consiste aussi à éliminer le matériel plastique à usage unique du matériel réutilisable qui doit être sérieusement décontaminé.

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ü La pré décontamination

Elle consiste à éliminer, tuer ou inhiber les micro-organismes par immersion du matériel juste après l'intervention et en salle d'opération dans un back contenant une solution désinfectante : soit de l'eau de javel à 0,5% pendant une durée de 10 minutes, ou à l'examnios pendant 15 à 20 minutes. Cette étape vise à protéger le personnel lors de la manipulation du matériel.

ü La décontamination et le brossage

La décontamination du matériel s'effectue en salle de décontamination encore appelé «la zone sale». Le matériel est ensuite immergé de nouveau dans un liquide désinfectant : à l'eau de javel préparée à 0,5% et pendant 10 minutes. Quant au brossage, les instruments seront brossés minutieusement instrument par instrument dans un back contenant de l'eau savonneuse.

§ Préparation d'une solution chlorée à 0,5% : Une solution trop faible (0,5% de chlore actif) risque de ne pas adéquatement tuer les micro-organismes pendant la durée du trempage recommandée. Une solution trop concentre (+ 0,5% de chlore actif) peut augmenter le cout des fournitures parce que on utilise plus de chlore qu'il n'en faut ; une telle solution pourrait abimer les instruments et aussi les surfaces environnantes. La solution chlorée peut être préparé à partir de l'hypochlorite de sodium (eau de javel), à partir du chlore en poudre (hypochlorure de calcium ou chlorure de chaux) ou à partir du chlore en comprime (DICHLOROXYANURATE DE SODIUM). Dans les pays ou les produits français sont disponibles, la quantité de chlore actif est habituellement exprime en degré chlorométrique 1o chlorométrique = 0,3 %

L'eau de javel est le compose chlore le plus utilise dans nos hôpitaux. Elle existe en plusieurs concentration et on peut préparer une solution clore a 0,5% avec n'importe quelle solution concentrée en utilisant la formule suivante:

% de chlore actif- 1 = nombre de mesure d'eau pour une mesure de chlore actif 0.5%

Exemple: 12% - 1=23 ce qui implique qu'une part de mesure de chlore pour 23 parts d'eau 0.5% [22]

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ü Le lavage et rinçage

Après le brossage, les instruments seront transvasés dans un back contenant de l'eau propre. Le lavage consiste à éliminer les salissures et rincer au besoin plusieurs fois.

ü Le séchage

Les instruments seront séchés en les étalant sur un linge bien propre, puis les nettoyer et lubrifier avant tout conditionnement.

ü Le conditionnement des instruments

Après la lubrification du matériel, ceci doit être conditionné dans les boites. Le matériel à stériliser doit être propre, sec, et en bon état. On ne stérilise bien que ce qui est propre. Le conditionnement du matériel va obéir au tri du matériel afin de composer les boîtes en fonction des spécialités. Aussi, le linge propre décontaminé tels que les casaques, champs et autres articles médico-chirurgicaux seront conditionnés dans des tambours, ou des emballages. Les éclipses des tambours seront ouvertes. Les dates, les témoins internes et externes seront marqués sur les boites, tambours et emballages qui serviront de repère pour évaluer une bonne stérilisation.

ü La stérilisation des instruments

Selon le « guide clinique et thérapeutique » [27], la stérilisation consiste à éliminer tous les germes (virus, bactéries...). La stérilisation à l'autoclave est la seule méthode recommandée, quel que soit le type de structure de soin. Elle constitue la deuxième salle encore appelée « zone propre » ou les moyens de procédés usuels s'y trouvent. Il en existe plusieurs dont les plus utilisés sont:

· La stérilisation à l'autoclave (par vapeur d'eau)

Ce procédé permet aux services de soins et aux blocs opératoires d'obtenir du matériel stérile dans des conditions fiables. Il permet de stériliser les instruments chirurgicaux en acier inoxydable, le linge, le caoutchouc. Les paramètres d'un cycle de stérilisation à l'autoclave comprennent: la pression, le temps et la température.

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Tableau II: Exemples de différents paramètres de stérilisation à l'autoclave

Pression en Temps Température en

bar ou kg/cm d'exposit degré °c

ion

vapeur

Instruments et textiles 2 kg 5 à 10mn 134 degré °c

Verre, caoutchouc, plastique 1kg 15 à 20 125°c ou 121 °c

mn

· La stérilisation au poupinel par la chaleur sèche

La stérilisation au poupinel se fait la plupart du temps dans des boîtes hermétiquement fermées. Il s'agit d'une stérilisation à la chaleur sèche. Un poupinel trop chargé ne stérilise pas, la charge ne doit pas dépasser 70% de sa capacité.

L'OMS propose le cycle de stérilisation au poupinel suivant en fonction de la température et le temps:

Tableau III: Exemples de différents cycles de stérilisation au poupinel en fonction de la température et du temps

Températures en degré °c

150°c 160°c 170°c 180°c

 

Temps en

minute

150 mn 120 mn 60 mn 30 mn

 

La durée du cycle de stérilisation comprend les temps de chauffage sus cité et la durée de refroidissement qui est variable

· 40

La stérilisation chimique:

Elle est utilisée pour le cordon du bistouri électrique et sa pointe, les drains, les tuyaux d'aspiration, les moteurs. Elle consiste à tremper dans une solution de glutaraldéhyde à 2% (le Cidex*) pendant au moins 8 à 10 heures ou dans du formaldéhyde à 8% pendant au moins 24 heures.

· La désinfection à haut niveau (DHN)

C'est une méthode de stérilisation acceptable en l'absence des autres procédés. Elle peut se faire par ébullition du matériel pendant 20mn, ou par immersion dans une solution désinfectante pendant une durée plus longue que celle de la décontamination. On peut utiliser les solutions chlorées à 0,5%.

· Autres méthodes de stérilisation:

La stérilisation au gaz et celle aux rayons ultra-violets sont possibles mais ne sont pas de pratique courante.

ü Le stockage et distribution du matériel

Il constitue la troisième zone propre. Le matériel stérile retiré y est stocké dans des placards pour être distribué dans les différentes spécialités en cas de besoin.

ü Gestion des déchets

Afin de minimiser le risque infectieux en milieux hospitalier, les déchets doivent être évacués et détruits. Il existe des déchets solides (représentés par les objets coupants, tranchants, piquants, les pièces d'organes) et des déchets liquides (représentés par les liquides biologiques, qui sont collectés dans des bocaux d'aspiration, puis évacués dans des vidoirs munis de chasse d'eau et sont reliés à des fosses septiques). Autres déchets responsables des infections hospitalières sont : les poubelles des malades, les emballages, les résidus des repas, les déchets contaminés, les solvants et toxiques utilisés dans les laboratoires. Tous ces objets doivent être jetés et brulés dans les incinérateurs.

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"Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche !"   Charles de Gaulle