2.1.5. Résultats des études
antérieures et analyse critique
Dans le cadre de notre étude dans le service de
chirurgie de CMA de Nanoro, nous avons parcouru quelques études traitant
notre thème notamment sur les facteurs favorisant les IPO. Le
résumé de ces différentes études a porté sur
les facteurs liés aux compétences des agents de santé du
service de chirurgie en PI, aux facteurs liés aux pansements des plaies
opératoires et aux facteurs liés aux patients (tares,
hygiène, immunodépression, alimentation...).
ü Facteurs liés aux compétences du
personnel du bloc opératoire en PI.
PELEDE. O dans son étude portant sur
les facteurs péri-opératoires favorisant l'infection du site
opératoire en chirurgie de CHR de Fada N'Gourma en 2011, a trouvé
: une insuffisance du temps de lavage chirurgical des mains avec 5,71% de
réalisation ; un faible niveau de connaissance pratique en PI pendant
l'intervention avec 37,5% d'appréciation générale
[33]. Cependant, cette étude ne prend pas en compte les
connaissances du personnel de soutien.
RABAUD CH. dans son étude sur les ISO
et antibiotique chirurgicale à Paris en 2008, a montré que la
voie de contamination du site opératoire en per-opératoire
51
est de 60% d'origine endogène, et 40% d'origine
exogène par les mains, phanères, rhinopharynx des membres de
l'équipe soignante [34]. Cependant, les
compétences du personnel du bloc opératoire n'ont pas
été incriminées par cette étude.
ü Facteurs liés au respect des bonnes
pratiques de pansement en post-opéré
DARA. D dans son étude sur la
prévalence de l'infection des plaies opératoires à
l'hôpital de Zone de Ouidah en 2008, montre que sur un total de 521
opérés, 119 ont développé une infection de la plaie
opératoire soit 22,8%. Il notait la durée de l'intervention
chirurgicale, le rythme des pansements, la classe d'antibiotique
utilisée en per opératoire et les mesures insuffisantes d'asepsie
du côté personnel étaient lesfacteurs incriminés
auxinfections du site opératoire [10].
OUEDRAOGO. R dans son étude sur les
facteurs post-opératoires favorisant l'infection du site
opératoire au en chirurgie hospitalisation du CHR de Ouahigouya en 2010,
a trouvé un taux d'appréciation global de 47,39% dans les
pratiques au cours des pansements [35]. En outre, ces
études incriminent directement le personnel du post-
opéré.
ü Facteurs défavorables aux
malades
WIN YAM. A dans son étude sur les
facteurs favorisant l'infection des plaies opératoires dans le service
de chirurgie du CMA de Léo en 2011, a trouvé : les informations
sur l'hygiène corporelle fournies aux patients par les agents de
santé sont insuffisantes; la sensibilisation des patients
opérés sur la conduite à tenir face à la plaie
opératoire est insuffisante [36].
BAMOUNI Bruno dans son étude sur les
facteurs favorisant l'infection des plaies opératoire dans le service de
chirurgie du CMA de Zorgho en 2014 a trouvé que 40% des patients
enquêtés dont l'âge est compris entre 45 à 54 ans
sont les plus nombreux et le sexe masculin est le plus dominant avec 86,67% ;
56,67% des patients avaient une dénutrition ; 23,33% des patients
avaient une suppuration de la plaie opératoire dont 01 diabétique
soit 14,28% ; 76,67% affirme n'avoir bénéficié d'aucun
conseil et 70% ne sont pas satisfaits des soins des prestataires lors des
pansements [37]. Cependant, ces différentes
études ne prennent pas en compte l'existence de drain chez les patients,
la durée du séjour post-opératoire et le rythme
52
de pansement.
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