CHAPITRE II : REVUE DE LITTERATURE
Section I : Etude théorique
Dans cette partie, nous allons nous intéresser à
la théorie de la demande de travail conditionnelle et non conditionnelle
mais avant de développer ces deux notions, il est intéressant
d'aborder les différentes idéologies existantes sur la notion du
travail comme facteur de production.
Chômage
Offre > demande
Offre de travail
Salaire réel (w/p)
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1. Approche orthodoxe et hétérodoxe de la
demande de travail
a) Approche orthodoxe
Pour les économistes classiques et
néoclassiques, le marché du travail est un marché au
même titre que les autres marchés. Ainsi, ni la
spécificité du bien échangé, ni les
modalités institutionnelles propres dans lesquelles s'inscrivent les
transactions ne justifient un traitement particulier (PERROT, 1998). Dans cette
approche, le modèle considéré est le modèle
standard et le raisonnement est fait en concurrence pure et parfaite. Tout
comme le marché de travail, le travail est vu dans ce courant de
pensée comme un facteur de production au même titre que les autres
facteurs de production. Pour eux, le marché du travail n'est pas un
marché spécifique mais plutôt flexible car les prix sont
flexibles et le raisonnement est fait en concurrence pure et parfaite.
Le prototype du modèle classique et néoclassique
s'intéresse à l'échange de travail entre une firme et un
travailleur. Le travail est offert par un agent qui consomme également
le bien produit. Le travailleur fait face à un arbitrage dont la nature
est la suivante. D'un côté sa satisfaction augmente avec la
quantité du bien consommée. D'un autre côté, sa
satisfaction baisse avec la quantité de travail fournit. En d'autres
termes, le travail engendre une désutilité en réduisant le
temps que le travailleur consacre à son loisir. Ainsi, dans l'approche
orthodoxe, le travailleur fait un arbitrage entre le travail et le loisir.
Dans le processus de production, l'entreprise utilise aussi
bien du capital que du travail en comparant la productivité marginale de
chaque facteur à son prix. Dans cette approche, la rencontre entre
l'offre de travail et la demande de travail conduit à un
équilibre caractérisé par un niveau d'emploi et un niveau
de salaire réel grâce à la flexibilité
mécanique. Sur le marché néoclassique le
déséquilibre n'existe pas vu que c'est la loi de l'offre et de la
demande qui prévaut.
Graphique 4 : Equilibre partiel du marché
de travail en concurrence parfaite.
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0
Source : construit par l'auteur
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N*
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Emploi (N)
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(W/p)*
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Demande de travail
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Le graphique présente la situation d'équilibre
sur le marché de travail. Le salaire optimale (w/p)* et l'emploi
optimale N* sont obtenus à partir de la rencontre entre l'offre de
travail et la demande de travail. Dans cette partie, le chômage
correspond au supplément de l'offre de travail sur la demande de
travail.
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