3. La théorie de coût de transaction
La théorie des coûts de transaction issue de
l'article de Coase, « The Nature of the Firm » date 1937 .C'est
cependant Oliver Williamson (Prix Nobel 2009) qui est considéré
comme le fondateur de ce courant théorique. Elle s'attache à
expliquer l'existence des organisations économiques fondées sur
la hiérarchie par l'existence des coûts de transaction.
Cette tendance postule que les agents sont dotés d'une
rationalité limitée (hypothèse comportementale) tout en
comportant d'une manière opportuniste.
Pour Williamson (1985), les trois symptômes d'une
transaction sont ; l'incertitude (hypothèse environnementale),
L'incomplétude des contrats, et la spécificité des
actifs.
Dans le même contexte, Williamson (1985) en s'appuyant
sur les travaux de Coase
(1937).suggère que toute transaction économique
engendre des catégories des coûts «Transaction cost
economics of ex ante and ex post types are usefully
distinguished , Williamson, 1985, p. 20 ».
- les coûts ex ante (coûts
sont préalables à l'exécution du contrat) sont
associés à la
recherche d'information, la négociation, la garantie
d'un accord (Williamson, 1994, p. 39)
- Dés lors les coûts ex post
(coûts après la formalisation de l'accord) ces
coûts associés à la mauvaise adaptation, coûts de
marchandage, coûts d'organisation et de fonctionnement des instances
prévues pour régler les conflits (Williamson, 1994, p. 41)
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Gouvernance et Investissements directs
étrangers: Cas des Pays MENA
Récupérant la réflexion de Coase (1937),
indique que la firme apparait comme alternative institutionnelle car elle
permet de réduire les coûts de transactions, mieux que le
marché.
Suite à cette réflexion Williamson(2000), a
étudié les institutions de la gouvernance qui comprend le
« marché » la « hiérarchie » et la
«forme hybride » pour identifier les modes de gestion
alternatifs pour particulariser la structure organisationnelle qui encadrent
les transactions (Chabaud et al, 2008, p .98).
S'appuyant sur le principe d'efficacité,
Williamson(1991) introduit deux types de mécanismes susceptibles de
réduire les coûts de transaction : mécanismes
spontanés de nature contractuelle liés aux marchés, et
mécanismes intentionnels associés à la
hiérarchie
4. la théorie néo-institutionnelle
Depuis les travaux pionnière de North (1990) sur la
théorie néo-institutionnelle(en référence à
la théorie des coûts de transaction fondée par Williamson
(1985) plusieurs économistes, politiciens et même des institutions
internationales, comme la Banque Mondiale (2002) et le FMI (Rodrik et
Subramanian, 2003 ; Edison, 2003 ; IMF, 2005), semblent percevoir la
primauté des institutions dans le processus de développement.
Pour comprendre la structure institutionnelle North (1990, p.
3) définit les institutions comme étant « les
règles du jeu dans une société, ou plus formellement, les
contraintes humainement conçues qui façonnent l'interaction
humaine. En conséquence, elles structurent les incitations dans
l'échange humain, qu'il soit politique, social ou économique. Le
changement institutionnel détermine la manière avec laquelle les
sociétés évoluent dans le temps et c'est donc la clef pour
comprendre les changements historiques ».
Selon Meisel (2004, p. 75) les « bonnes institutions
» sont celles qui seraient « capables de préserver
durablement la confiance du public, c'est-à-dire d'anticiper sur les
facteurs potentiels de destruction de la confiance ».
Selon cette détermination les « bonnes
institutions » se référent à la bonne pratique
de la gouvernance qui contribue à renforcer la démocratie,
favoriser le développement économique et la justice sociale.
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Gouvernance et Investissements directs
étrangers: Cas des Pays MENA
L'intérêt de cette approche et de comprendre, le
mécanisme de la gouvernance qui réside dans l'arrangement
«organisationnels ou institutionnels ayant pour effet de
délimiter les pouvoirs et d'influencer les décisions des
dirigeants, managériaux politiques, autrement dit qui « gouvernent
» leur conduite et définissent leur espace discrétionnaire
» (Charreaux, 1997 ; 2004).
En suivant ces évocations, la gouvernance constitue
donc un ensemble des institutions (mécanismes de surveillance) qui vont
intervenir dans la relation d'agence afin de limiter le pouvoir des dirigeants.
Toutefois, Les institutions de gouvernance peuvent renvoyer à la
sécurité des droits de propriété, à la
qualité de la gestion, à la responsabilisation.
Pour North et al. (2009, p.259), « les institutions
comprennent les règles formelles, les lois écrites, les
conventions sociales formelles et les normes informelles de comportement. Les
institutions doivent également inclure les moyens par lesquels les
règles et les normes sont appliquées ».
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