CHAPITRE 2 : SYNTHESE DES TRAVAUX DE LA LITTERATURE
ET APPROCHE METHODOLOGIQUE
Les publications sur les pratiques contraceptives
abondent la littérature. Ainsi donc, avant de mener des analyses plus
approfondies sur le sujet de notre étude, il importe de présenter
les études précédentes en rapport avec celle-ci.
Ce chapitre présente, sans pour autant
prétendre à l'exhaustivité, une synthèse des
travaux théoriques et empiriques ayant examiné le recours
à la contraception (en général). Le but ici étant
de pouvoir s'imprégner non seulement des variables pouvant influencer le
phénomène, mais aussi des différentes méthodologies
et résultats des travaux passés, afin de justifier davantage la
pertinence de notre sujet et de tirer des leçons suite aux limites de
ces travaux pour améliorer la qualité de notre travail. Par la
suite, nous présenterons les variables retenues pour notre étude,
ainsi que la méthodologie adoptée pour atteindre nos
objectifs.
2.1. Leçons théoriques sur les
déterminants du recours à la contraception
Dans ses travaux « Pratique contraceptive en Afrique
subsaharienne : Niveaux, tendances et déterminants », NGUEYAP
(2000) soutient que les niveaux de pratique contraceptive sont
généralement associés au niveau de développement
des pays. Pour ce dernier, l'utilisation de la contraception et la descendance
atteinte présentent une liaison positive. Par ailleurs, le milieu de
résidence (urbain ou rural) constitue généralement un
facteur discriminant de la pratique contraceptive, qui reflète à
la fois des disparités dans l'accessibilité et la
disponibilité des services et des méthodes contraceptives, ainsi
que diverses influences culturelles. L'auteur note aussi que la scolarisation
est un déterminant du recours à la contraception, ceci par
l'introduction des connaissances nouvelles ou par le degré
d'acculturation. La religion est aussi retenue comme un facteur clé du
recours à la contraception, car les valeurs et les normes qu'elle
véhicule, régissent la vie en général, et
particulièrement la vie reproductive des pratiquants.
Pour EVINA et NGOY (2001), le recours aux méthodes
contraceptives en Afrique dépendrait du contexte politique et
institutionnel, du contexte socioéconomique et culturel, et de certaines
variables qualifiées d'intermédiaires.
20
Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane,
Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème
année
Ces derniers expliquent que le contexte politique et
institutionnel influencerait la demande de contraceptifs en facilitant
l'accès aux services de planification familiale à toutes les
couches de la population. En plus du soutien financier et matériel, un
contexte socioéconomique favorable permettrait non seulement
l'élaboration et la mise en oeuvre des programmes sociaux tels que
l'éducation des filles, mais aussi la disponibilité des
ressources suffisantes pour l'obtention des contraceptifs. En ce qui concerne
les variables intermédiaires, il s'agit essentiellement de la discussion
entre conjoints sur la planification familiale, la demande d'enfants
exprimée par la femme, l'attitude de la femme face aux messages sur la
planification familiale diffusés à la radio ou à la
télévision,...
Figure 1 : Cadre conceptuel de l'analyse des
déterminants de l'utilisation des méthodes contraceptives.
Source: EVINA et NGOY (2001).
L'offre de la contraception ici représente les actions
des programmes de planification familiale.
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