1.5.2. Approches en faveur de la contraception
hormonale
Une étude menée en Californie a permis de
suivre 4913 femmes à risque, âgées de 18 à 49 ans,
sur une période de deux ans. Selon les auteurs, il n'existe aucun lien
entre le recours à la contraception et l'augmentation du risque
d'infection par le VIH. Néanmoins, la contraception injectable
présente une légère augmentation du risque, tout en
restant non significative.
Une seconde étude menée en Ouganda aboutit
pratiquement aux mêmes résultats que la précédente.
Le risque de transmission et de contraction du VIH n'est pas lié
à l'utilisation des contraceptifs hormonaux. Mais à l'inverse de
la précédente, c'est la contraception injectable qui
présente une légère augmentation du risque, tout en
restant non significative.
Une troisième étude s'est penchée sur le
problème en suivant 2236 femmes séropositives. Les conclusions
montrent que la contraception n'est pas associée à une
augmentation du risque de transmission du VIH. Tout au contraire, il y a
même non seulement une baisse non significative du risque, mais aussi
aucune différence entre les contraceptions orale et injectable.
14 Depo-Provera.
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Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane,
Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème
année
1.5.3. Position de l'OMS
Face à ces contradictions, il est difficile de prendre
position. Aucune des études déjà réalisées
n'étaient des essais contrôlés randomisés ; ce qui
implique que les différents résultats sont loin d'être
certains : les liens établis au Canada pourraient simplement être
dus au fait que les femmes ayant recours à une contraception hormonale
présentent des caractéristiques communes, qui les exposent au
risque de transmission ou de contraction du VIH (WILTON J., 2012).
L'OMS et un groupe d'experts ont organisé une
consultation technique en 2012. Cette consultation a rassemblé 75
participants de 18 pays, et avait pour objectif de faire des analyses
approfondies sur le sujet.
Ne disposant pas d'informations assez concluantes sur le
sujet, le groupe technique de l'OMS a maintenu l'utilisation des contraceptifs
hormonaux chez les femmes vivants avec le VIH ou à risque, mais
conseille d'ajouter à ces méthodes, l'utilisation du
préservatif (double protection).
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Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane,
Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème
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