1.1.3. Classification
Le bananier appartient au genre Musa dans la famille des
musacées, laquelle famille contient deux genres : Musa et
Ensete.
Le bananier a une systématique fort complexe ; il
comprend des espèces dont les unes sont alimentaires, certaines
produisent des fibres (Musa textilis) et d'autres enfin sont
simplement ornementaux (Musa ensete) (Van Den et Van den put,
1956).
Par ailleurs dans notre travail, nous allons exclusivement
nous intéresser aux bananiers comestibles.
Tableau 1. Classification des bananiers comestibles selon leur
groupe génomique.
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Ploïdie
|
Génotype
|
Nombre de cultivars
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exemples
|
2n
|
AA
|
#177;60
|
pisan liton
|
AB
|
2
|
|
3n
|
AAA
|
30
|
gros Michels,
cavendish
|
AAB
|
#177;100
|
Plantains,...
|
4n
|
AABB
|
#177;30
|
bluggac
|
ABBB
|
#177;4
|
|
Source : SIMMONDS et SHEPHERD
Il existe ainsi parmi les bananiers cultivés, des
diploïdes (22 chromosomes), des triploïdes (33 chromosomes) et les
tétraploïdes (44 chromosomes).
1.1.4. Exigences écologiques
Le bananier est une culture exigeante en eau, sensible aux
basses températures et aux vents ; les sols doivent être
aérés, sains, riche en azote et en potasse (Anonyme, 1998).
? Besoins en eau
Les besoins du bananier sont de l'ordre de 125 mm par mois
dans les zones à atmosphère humide et de 180 à 220mm. Un
excès d'eau est préjudiciable au bananier et inversement la
sécheresse peut avoir des conséquences graves, les gaines
n'atteignent pas leur longueur normale, les pétioles sont très
rapprochés les uns des autres. Les bananiers se défendent contre
des déficits momentanés en repliant les demi-limbes des feuilles,
mais résistent mal aux sécheresses prolongées de plus de
1mois. Le pseudo- tronc peut alors se casser (July, 2008).
? La lumière
Le bananier peut supporter de fortes insolations pourvue que
l'alimentation hydrique soit suffisante. En cas de déficit hydrique
prononcé, une très forte insolation provoquera des brûlures
surtout sur les jeunes feuilles. Un manque de lumière agit sur la
hauteur des rejets (augmentation de la taille) et ralentit la
végétation. Il faut tenir compte d'une densité de
plantation adaptée pour minimiser la compétition (July, 2008).
? Le vent
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9
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10
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11
Les vents permanents les vents violents interférent la
culture car il y aura chute ou cassure de pseudo troncs ; ces vents provoquent
également la lacération des limbes (Anonyme, 2006).
? La température
L'optimum se situe autour de 28°C ; au-delà de
3540°C, les anomalies surviennent ; en dessous de 24°c la vitesse de
croissance baisse pratiquement de façon linéaire. La croissance
s'annule complètement vers 1011°C (Anonyme, 2006)
? Les sols
Les racines étant peu pénétrantes, le sol
doit être meuble, profond et bien aéré. Le bananier
supporte des pH de 3,5 à 8 mais, en général. La
compacité et le mauvais drainage sont des défauts graves pour la
culture (Anonyme, 2006).
Le bananier exige également un sol léger,
profond, peu caillouteux. Il doit être cultivé sur un terrain
plat, sain, aéré, riche en azote et si possible
protégé des vents. L'emploi de fumure organique donne les
résultats généralement excellents (Bernardin et
al., 2000).
On estime que pour fertiliser 2500 plantes/ha avec un
rendement escompté à 60 tonnes/ha, il faut : N=450-600kg/ha par
cycle ; P2O5=100-200kg/ha par cycle ; K2O=160-240kg/ha par cycle ;
Mg=150-200kg/ha par cycle (Vulysteke et al., 1994).
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