Chapitre 2 REVUE DE LA LITTERATURE
1.1. GENERALITES SUR LA CULTURE
1.1.1. Origine de la culture
Le genre Musa est originaire de l'Asie du Sud-est (aire
géographique située entre l'Inde, la Papouasie, la Nouvelle
Guinée et les îles du Pacifique), dans cette région on
trouve les espèces sauvages telles que Musa acuminata et M.
balbisiana (Romain, 2001).
La majeure partie des bananiers cultivés dérive
de deux espèces sauvages Musa acuminata et M. balbisiana
; le caractère comestible est apparu chez Musa acuminata ;
il est due à deux phénomènes génétiques
notamment le développement de la parthénocarpie et de la
stérile femelle, tous deux essentiels (Hugues, 1989 cité par
Marhegane).
Le bananier est originaire d'Asie du sud-est. Par la suite,
les nombreuses migrations qui ont eu lieu durant des millénaires ont
permis au bananier de se répandre dans toutes les zones intertropicales
humides. Avec la mise en situation écologique très diverse du
bananier, on note des centres de diversification secondaire en Afrique de
l'ouest et centrale (bananiers plantains) et sur les hauts plateaux d'Afrique
de l'Est (bananes à cuire et à bière) (July, 2008).
1.1.2. Description de la plante
Le bananier est une plante herbacée de grande taille :
1,5 à 8 m selon les variétés. Il ne possède pas de
tige aérienne, la vraie tige est souterraine (rhizome). Ce que l'on voit
à l'extérieur est, en réalité, l'emboîtement
des gaines foliaires les unes dans les autres constituant ainsi le pseudo
tronc. Le système foliaire est très développé : sa
surface est de plus ou moins 3 m2. Ces dimensions énormes ont
des conséquences au niveau physiologique qui seront envisagées
plus loin.
Le nombre de feuilles peut être influencé par le
climat. On compte souvent de 30 à 40 feuilles, parfois 50 selon les
cultivars. Il est de taille variable selon les espèces (2 à 5) ;
sur une souche vivace appelée rhizome, naissent des très grandes
feuilles constituées par une longue gaine terminée par un limbe
étalé d'une ampleur considérable (July, 2008).
Les gaines s'emboitent les unes dans les autres et simulent un
tronc épais herbacé dont au sommet il ya une panache de feuilles.
Au milieu naît sur un axe central (méristème), une longue
inflorescence qui est fléchie vers le sol. Depuis
l'extrémité de l'inflorescence jusqu'à sa base on
rencontre successivement des fleurs mâles, des fleurs mixtes et des
fleurs femelles recouvertes par des bractées ; après un temps les
fleurs femelles deviennent des fruits ; pour
![](Identification-des-facteurs-contraignant-la-production-du-bananier-musa-spp--Walungu9.png)
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les espèces comestibles ces fruits sont
dépourvus de graines. L'ensemble de l'inflorescence porte le nom du
régime, chaque rangée de fruits est appelée main et le
fruit est appelé doigt (Romain, 2001)
? La racine
Une fois planté, le bananier développe un gros
rhizome qui peut atteindre #177; 60cm de diamètre à partir duquel
se développent plusieurs racines adventives qui restent localiser dans
les quinze centimètre de l'horizon (CIRAD, 2006).
? Tige et feuilles
La tige du bananier est un pseudo tronc qui peut atteindre 2
à 5m de hauteur ; à partir du rhizome se développent
plusieurs rejets qui donnent plus tard d'autres pseudotroncs. Le bananier forme
généralement plusieurs longues feuilles avant la floraison et une
vraie tige se développe à l'intérieur du pseudo tronc
(CIRAD, 2006).
? Inflorescence et fructification
C'est à partir des fleurs femelles que se
développent les fruits sans fécondation (parthénocarpie).
La plupart d'espèces ne connaissent pas la pollinisation des fleurs et
ne produisent donc pas de graines.
En régions chaudes il faut généralement
80 à 90 jours entre l'émission des fleurs et la récolte ;
mais en zone d'altitude cette période s'allonge et atteint 120 à
150 jours et peut même aller à 200 jours pour certaines
espèces (Vanden put et al., 1956).
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