INTRODUCTION
Les régions tropicales d'Afrique centrale et orientale
produisent beaucoup de fruits qui jouent un rôle important dans
l'alimentation des populations de ces régions. Les fruits produits dans
ces régions sont très variés mais il faut dire que la
banane constitue plus de 48% de production et que dans certains pays comme le
Rwanda, le Burundi et l'Ouganda ce fruit est très dominant (Nyabienda,
2006).
La banane constitue un élément essentiel du
régime alimentaire de certains pays développés et fait
également partie d'une nourriture de base pour des millions de personnes
des pays en développement. Elle est un fruit très
énergétique (90calories/100gr) et très riche en potassium
dont elle peut couvrir les besoins quotidiens, nutritive facile à
digérer, de tous les fruits connus la banane contient le plus de
protéines. La banane est cultivée dans plus de 130 pays. C'est le
fruit le plus important des échanges mondiaux, pour une valeur de
près de 5 milliards de dollars par an, et ne le met qu'à la
deuxième place du commerce des fruits total que derrière les
agrumes pris en totalité. Leur exportation représente pour un
certain nombre de pays en développement une source précieuse de
revenus (Jules, 2009).
En République Démocratique du Congo la banane et
la banane plantain sont des aliments importants pour les populations surtout
rurales. Les données de la production révèlent que la
banane et la banane plantain viennent en deuxième position après
le manioc. Environ 70% de la production est directement consommée par
les producteurs et 30% représente aussi bien la quantité
commercialisée que celle perdue après la récolte
(Bakelana, et al., 1998).Dans les régions d'altitude de l'Est
de la RDC, le vin de banane a une forte signification sociale et culturelle
où il est toujours présent dans toutes les
cérémonies (Marhegane, 2011).
Toutefois il faut signaler que dans ces régions, la
vente des bananes et de leur bière est une source des revenus pour les
agriculteurs et de ce fait, le commerce des bananes est parmi les produits
vivriers les plus commercialisés ; Nombreuses familles vivent de ce
commerce surtout celui de la bière qui leur procure de l'argent avec
lequel ils achètent certains biens (Bagenze et al., 2008).
Cependant, actuellement le rendement reste encore faible et
baisse au fur et à mesure que les années passent ; il varie entre
4 et 10 tonnes par an à l'hectare (Nyabienda, 2006), avec une moyenne de
6,8 tonnes par hectare et par an pourtant, les résultats de recherche
prouvent à forte raison que dans la région des grands lacs et
dans de bonnes conditions agro-écologiques, les rendements potentiels
sont estimés à 50 tonnes à l'hectare par an (IITA,
2005).
Sur ce, ce travail est une contribution à
l'étude de la problématique de la culture du bananier, à
l'identification des contraintes liées à la production de
celui-ci et donc à analyser certains paramètres qui peuvent
influer sur sa faible production.
Nous estimons que cette baisse de rendement observée
serait liée notamment à des paramètres ci-après :
la dégénérescence des variétés, la
recrudescence des maladies et ravageurs, les technologies post récolte
peu suffisantes, l'épuisement des sols, les contraintes
socio-économiques. Mais il faut toutefois dire que de toutes ces
contraintes, les maladies et les ravageurs deviennent une préoccupation
majeure conduisant ainsi à la réduction de la production du
bananier.
Hormis l'introduction et la conclusion, le présent
travail se trouve articulé sur trois chapitres dont la Revue de la
littérature sur le Bananier, la Méthodologie ainsi que les
Résultats et leur Discussion. Quelques suggestions clôturent ce
travail.
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