Jeunesse, entreprenariat et financement au Maroc. à‰tude de cas Moukawalati.( Télécharger le fichier original )par Mohamed el makaoui fsjes fes - licence fondamentale 2015 |
III. 2.1.4 Le paradigme de l'innovationCe paradigme trouve ses origines dans l'oeuvre de Joseph Schumpeter et, plus récemment, dans les écrits de Peter Drucker. La présentation d'une innovation par l'innovateur culturel (l'entrepreneur) est considérée par Schumpeter comme le processus clé dans la force économique de changement. Au niveau de cette approche, l'innovation est considérée comme beaucoup plus qu'une innovation. L'invention dévient une innovation seulement quand elle est appliquée à un processus industriel et génère une valeur ajoutée à la fonction de Production suite à cette application. Egalement, tous les directeurs ou propriétaires d'entreprises ne sont pas tous des entrepreneurs, pas parce qu'on peut diriger une affaire sans essayer de créer des nouvelles façons de « faire » des affaires. C'est le fait d'essayer de nouvelles idées et nouvelles méthodes de production qui séparent un groupe de pionniers connus comme entrepreneurs et cet effort est connu sous le nom d'innovation33(*). Drucker (1985)34(*) a suivi Schumpeter en distinguant entre l'administration et l'entrepreneuriat et en définissant l'innovation comme un moyen par lequel les entrepreneurs peuvent exploiter le changement pour créer un nouveau service ou une opportunité d'affaires. Donc l'innovation, la créativité et la découverte constituent les sujets de coeurs vitaux évoqués par les auteurs adeptes de l'innovation comme un attribut de l'entrepreneur. Et ces deux auteurs (Schumpeter et Drucker) consentent que l'innovation constitue le coeur et la base de toute recherche ou paradigme en entrepreneuriat. L'innovation devient, le moteur de développement qui implique des créations d'entreprises dans ce monde de « destruction créatrice ». Cependant CASSON35(*)a critiqué l'alignement de l'innovation technologique avec l'entrepreneuriat et il a considéré que c'est une erreur, d'identifier l'entrepreneuriat exclusivement comme étant l'innovation et l'innovation comme étant de la technologie. En effet, peu d'entrepreneurs arrivent à s'engager dans une radicale innovation de type Schumpetérienne pure car elle est bien connue d'un type d'accroissement important d'activité. Parler donc de la multiplicité des concepts, ces concepts qui par moment prêtent quelque peu à confusion et créent plutôt une amalgame dans la façon de percevoir la question entrepreneuriale; alors que ne constituant rien d'autre qu'un logique séquencement voulant que chacun des intervenants dans le processus entrepreneurial joue son rôle de sorte que la responsabilité de la vision et de la méthode revienne au créateur, la fourniture des concepts à l'inventeur, la responsabilité de la transformation du produit à l'innovateur, la gestion créatrice à l'intrapreneur tandis que l'entrepreneur de son côté s'engage fermement à prendre sur lui la responsabilité de tout cet ensemble. Ainsi « quand tous les partenaires acceptent les rôles et les responsabilités qui leur sont attribués, il y a création, invention, innovation, entrepreneuriat et intrapreneuriat » (Dina Lavoie)36(*). * 33BEN CHEIKH, Op. Cit. * 34Drucker P.F (1985) : « Innovation and Entrepreneurship : practice and principles », éd. Heineman, London * 35CASSON M. Op. Cit. * 36 LAVOIE Dina, «Créativité, innovation, invention Entrepreneurship, intrapreneurship- Où est la différence», Revue Internationale de Gestion, Collection «Racine du savoir». |
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